Mardi 13 mai, Muriel Robin  a surpris tout le monde en témoignant dans le documentaire L’alcool au féminin, elles brisent le tabou sur France 5. Face à Marina Carrère d’Encausse, la comédienne s’est confiée sur ses trente ans d’alcoolisme.

« Je buvais minimum un litre de champagne chaque jour (…) Je me sentais tellement différente que j’étais très seule. Je faisais une dépression entre chaque spectacle. J’ai été alcoolique pendant 30 ans. Je réalise que ce sont 30 ans que je n’ai pas vu passer à un point anormal. C’est l’alcool qui me les a volés, c’est cher payé. Trente ans, c’est beaucoup », a-t-elle notamment expliqué.

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Après ces confidences chocs, Maxime Switek a souhaité aller plus loin sur le sujet en recevant l’humoriste sur son plateau de «20 heures BFM» ce mercredi 14 mai sur BFMTV. En préambule de l’entretien, Muriel Robin a voulu souligner l’importance pour elle de parler de cette addiction. « Ce qui compte pour moi, c’est d’essayer de transmettre, si je peux aider, sauver une femme… », explique-t-elle.

Puis, le journaliste a évoqué le début de l’alcoolisme de la comédienne. « Vous expliquez que c’est votre père qui, à douze ans, vous fait boire non pas votre premier verre mais votre première demi-bouteille de Sancerre… », note-t-il. Un moment clé sur lequel Maxime Switek est revenu plus tard dans la soirée. « Votre père oublie d’une certaine manière que vous avez douze ans, ouvre une bouteille de vin et vous sert à boire. Vous vous souvenez encore… », la relance-t-il.

« J’ai eu un viol »

« Ça tombe bien, ça tombe sur quelqu’un qui avait besoin parce qu’il s’est passé des choses avant, des traumatismes. Mais on ne sait pas, on fait après la relecture », a débuté la comédienne avant de faire une révélation très intime et douloureuse liée à sa dépendance. « Il y a quelques semaines, j’ai réalisé que j’ai eu un traumatisme à dix ans. Je crois que j’ai eu un viol tout simplement, dévoile-t-elle. C’est un autre sujet mais, quand on parle du déni, ça a eu lieu j’avais dix ans, j’ai les images vraiment et j’en ai 70, vous imaginez, il faut soixante ans…»

« Donc après si on voit ça, le curé qui me met la main sur la cuisse à onze ans, une tentative de viol dans un ascenseur dont je me sors - je ne dis rien à personne évidemment parce qu’on ne va pas inquiéter les parents - eh bien à douze ans, quand mon père me sert, bien sûr que ça m’intéresse et que ça me plaît parce que je suis mieux », a-t-elle encore confié faisant un lien entre son alcoolisme et son traumatisme d’enfance.

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L’actrice a poursuivi son propos en expliquant à quel point elle se sentait différente lorsqu’elle était adolescente. « Je ne sais pas si je suis une fille ou un garçon. Si c’était aujourd’hui, peut-être que je me serais transformée en garçon mais personne n’en parle dont ça ne me traverse même pas l’idée. Mais, enfin en tous les cas je ne suis pas comme les autres, ça plus une hypersensibilité, c’est trop dur. Je ne trouve pas ma place, je ne sais pas qui je suis, les hommes, les femmes... Il y a souvent un terrain de traumatismes dans l’enfance. Ce n’est pas tout le temps mais quand il y a eu inceste ou viol, ce n’est pas rare », détaille-t-elle.