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Le chanteur de U2 revisite le répertoire de son groupe pour raconter son rapport conflictuel à son père, fil rouge de ce documentaire ayant eu les honneurs du Festival de Cannes.
Passer la publicité Passer la publicitéRocker, diva, sauveur du monde… Depuis presque cinq décennies, Bono, le chanteur de l’iconique groupe U2, est tout cela à la fois. De quoi souvent agacer malgré l’intemporalité des tubes de la formation irlandaise. Projeté au récent Festival de Cannes, le sculptural documentaire d’Apple TV+ Bono : Stories of Surrender est enfin disponible en ligne et fait redécouvrir l’homme - Paul Hewson à l’état civil - derrière le masque de la célébrité. Un être bien plus vulnérable et lucide qu’il n’y paraît émerge de ce spectacle, adaptation des Mémoires Surrender : 40 chansons, une histoire, sorties en librairie en 2022.
Mû par l’opération à cœur ouvert qui lui a fait frôler la mort, le musicien replonge dans le répertoire de son groupe pour raconter le rapport conflictuel à son père, fil rouge de cette catharsis, la mort de sa mère à ses 14 ans, l’Irlande sévère et ségréguée d’avant le Tigre celtique, la place centrale de la religion dans sa vie et son œuvre, son engagement philanthropique inlassable…
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Un acteur né flamboyant
Face au public attentif du Théâtre Beacon de New York - une assistance bien modeste comparée aux stades que remplit U2 - Bono se révèle un acteur né et un fantastique adepte du seul-en-scène. L’autodérision et l’humour tout irlandais qui l’habitent s’y prêtent bien. Tout à la fois drôle et enjôleur, il susurre, bondit, bouscule la table entourée de chaises vides qui symbolisent les membres de U2, son père ou son idole le ténor Luciano Pavarotti. Virevoltant dans ce décor ascétique, Bono imite son géniteur jusqu’à revisiter son agonie. L’artiste ne se défile pas non plus quand il aborde son attitude égocentrique (parfois messianique) de donneur de leçons.
Les anecdotes sont savoureuses. « Vous pensez que je suis le leader de U2 mais malheureusement le groupe fonctionne comme une vraie démocratie », s’esclaffe-t-il en évoquant la rupture évitée de justesse après la sortie de leur premier disque. Sans oublier la rencontre enamourée entre son père et Lady Di : « Un sourire de la princesse de Galles et 800 ans d’oppression britannique sur notre île ont été oubliés en un instant ! »
Ce portrait offre un défi inédit à Bono : chanter ses tubes - Sunday Bloody Sunday, Vertigo, Desire Beautiful Day - sans ses complices de toujours The Edge, Larry Mullen et Adam Clayton. Réarrangés par le fidèle producteur Jacknife Lee, les morceaux sont accompagnés au clavier, à la harpe et au violoncelle. Ce dépouillement, pour être au plus près des émotions, a fait redécouvrir à Bono ses propres compositions.
Expérience on ne peut plus cinématographique, cette confession est magnifiée par l’écrin bluffant du noir et blanc choisi par le réalisateur Andrew Dominik (Blonde). Pour les abonnés équipés, le documentaire est le premier long-métrage disponible sur la caméra 3D Apple Vision Pro pour une expérience encore plus immersive. De quoi patienter en attendant le nouvel album de U2, le premier depuis huit ans. Le groupe est en plein travail. « Le son du futur est ce qui nous intéresse le plus. C’est à nous de le faire », promet Bono.