« Hokusai, impressions du soleil levant » : voyage au Japon d’Edo

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France 5 diffuse un documentaire consacré au célèbre dessinateur mort à 88 ans en 1849 à Tokyo.

Avec l’ouverture du Japon à partir de 1867, après deux siècles d’isolement, l’art et l’artisanat de l’Archipel voguent vers l’Occident, nourrissant cette nouvelle passion qu’est le japonisme. Des œuvres du grand Hokusai vont alors enthousiasmer les salons parisiens et inspirer Monet, Cézanne et Van Gogh. Le film de Lise Baron est un hommage passionné à cet homme né à l’époque Edo en 1760, et mort à 88 ans en 1849 à Tokyo.

Hokusai est un nom d’artiste. On ne connaît ni le vrai nom ni le visage d’enfant de celui qui fut adopté par un oncle, fabricant de miroirs pour le shogun, placé à 10 ans en apprentissage chez un graveur à Edo, la future Tokyo. Il veut dessiner et, à 18 ans, intègre l’atelier d’un dessinateur d’estampes, Katsukawa Shunsho. Son premier nom sera Shunro, en référence à ce maître.

Inventée un siècle plus tôt pour reproduire des scènes religieuses, l’ukiyo-e (image du monde flottant) est un art très populaire qui s’intéresse aux scènes de la vie quotidienne et aux portraits d’acteurs de kabuki, théâtre traditionnel joué uniquement par des hommes. Le film explique très bien l’évolution des techniques et la révolution de la polychromie qui, du dessinateur au graveur puis à l’imprimeur, ont donné à ce genre artistique sa beauté et sa créativité.

De nouveaux formats d’estampes

Hokusai travaille dur avant d’être repéré à 30 ans par un des éditeurs les plus renommés d’Edo. Son trait s’affirme et donne naissance à des personnages de plus en plus vivants. À 35 ans, ce père de trois enfants quitte l’atelier de Shunsho, disparaît de longs mois puis réapparaît sous le nom de Sori. Il a perdu sa petite fille, puis sa femme. Il passe des calendriers et des cartes de vœux aux estampes plus délicates des cercles fermés de poésie, grâce à l’essor des classes des artisans et des commerçants. De nouveaux formats d’estampes, horizontaux, naissent, propres aux paysages. Papiers gaufrés, poudre de mica, argent ou d’or en font des trésors.

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