Avant d’affronter le Britannique à domicile, Carlos Alcaraz avait déclaré : «c’est un cauchemar de jouer contre lui ». Pas ce lundi, où tout s’est déroulé comme dans un rêve pour le double tenant du titre qui a exécuté le 67^e mondial en 1 heure 40 (6-2, 6-3, 6-3). Stratosphérique au service (89% de points derrière ses premières balles, 13 aces), impérial en fond de court et à la volée (39 points gagnant à 13), le flamboyant et offensif Murcien a même commis moins de fautes que le métronome Norrie, complètement dépassé par les événements (28 à 26). En dehors de quatre balles de break à écarter dès son premier jeu de service, le Murcien n’aura jamais tremblé assurant deux breaks dans chacun des sets pour glaner un succès tranquille.

Quand arrive la deuxième semaine, le champion, qu’est Alcaraz monte décidément d’un cran. Après avoir cédé quatre manches en première semaine, le nouveau patron de Centre Court a impressionné. Vainqueur de Roland-Garros, il y a un mois pour la deuxième année consécutive, il a signé ce mardi une 23^e victoire consécutive sur le circuit et une 19e dans son nouveau royaume du All England club Tennis lawn. Il a serré le poing, regardé son clan pour saluer sa démonstration de force pour rejoindre pour la troisième fois consécutive les demi-finales de Wimbledon. L’Espagnol reste en course pour un triplé après ses victoires contre Novak Djokovic lors des deux dernières éditions de Wimbledon. Taylor Fritz, son adversaire dans le dernier carré vendredi est prévenu. À chaud, le prodige de 22 ans ne s’est évidemment pas enflammé mais « si je joue au niveau d’aujourd’hui, j’aurais une chance ». On confirme.