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Wilders retire son parti du gouvernement et plonge la politique néerlandaise dans le chaos: "Il place son intérêt au-dessus de celui du pays"

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La coalition gouvernementale néerlandaise à laquelle participait, pour la première fois, le Parti pour la liberté (PVV) du leader d'extrême droite Geert Wilders n'aura pas tenu un an. Formé après plus de six mois d'âpres négociations, l'attelage rassemblant le PVV, les libéraux du VVD, les conservateurs du Nouveau contrat social (NSC) et le parti agro-citoyen BBB avançait cahin-caha depuis qu'il était entré en fonction, en juillet dernier.

Geert Wilders a décidé de sa chute, ce mardi, parce qu'il n'est pas parvenu à rallier ses partenaires de coalition à son plan pour durcir davantage la politique d'asile des Pays-Bas. Le paysage politique néerlandais redevient une mer d'incertitudes.

Geert Wilders, général sans armée. "Le PVV est le parti d'un seul homme"

Promesses non tenues, et intenables

Grand vainqueur des élections législatives anticipées de novembre 2023, le leader du PVV a fait de la migration le thème central de son discours et de son action politique. Il avait promis que le gouvernement mènerait "la politique d'asile la plus stricte" jamais vue aux Pays-Bas. Le portefeuille de l'Asile et de l'Immigration avait d'ailleurs été attribué à l'une de ses proches, Marjolein Faber. Mais au grand dam de Geert Wilders, les chiffres, récemment cités par De Telegraaf, font état de l'entrée de 130 000 immigrants aux Pays-Bas entre avril 2024 et 2025.

Déterminé à donner un nouveau tour de vis, Geert Wilders avait lancé un ultimatum aux trois autres partis du gouvernement, lors d'une conférence de presse, le 27 mai dernier, insistant pour que ceux-ci suivent son plan en dix points. Celui-ci prévoyait notamment de refouler les demandeurs d'asile arrivant de Belgique et d'Allemagne, de faire appel à l'armée pour contrôler les frontières, de suspendre le groupement familial ou encore de renvoyer tous les réfugiés Syriens dans leur pays. Autant de mesures politiquement controversées, ou même inapplicables en raison des barrières juridiques ou des obligations internationale des Pays-Bas – un peu comme quand Geert Wilders s'était fait fort d'interdire le Coran.

"J'ai promis aux électeurs la politique la plus stricte. Je n'ai pas obtenu de garanties, donc je ne pouvais faire autrement que retirer mon soutien au gouvernement", a-t-il justifié. Suite au retrait du PVV, qui occupe 37 des 150 sièges de la Chambre basse le VVD (24 sièges), le NSC (20 sièges) et le BBB (7), ne dispose plus d'une majorité parlementaire.

Colère contre "l'irresponsable"

Le retrait du PVV a provoqué la colère des chefs de parti de la coalition. La libérale Dilan Yesilgöz s'est dite "abasourdie" et "très en colère" contre la décision de M. Wilders, soulignant q soulignant qu'elle met en péril la possibilité pour les Néerlandais d'avoir un gouvernement de droite ce qui, selon elle, est le souhait de la majorité d'entre eux. Sur le réseau social X, elle a fustigé un homme "qui place de nouveau son intérêt au-dessus de celui du pays". Au VVD, on n'a pas oublié que le premier gouvernement dirigé par Mark Rutte était tombé prématurément en 2012, après que le PVV lui avait retiré le soutien parlementaire qu'il s'était engagé à lui fournir. La figure de proue du BBB, Caroline van der Plas, a exprimé son incompréhension : "Il a toutes les cartes en main et pourtant il débranche la prise". Le Premier ministre sans étiquette Dick Schoof a qualifié "d'inutile et irresponsable" la décision du PVV de quitter la coalition, avant d'aller présenter sa démission au Roi Willem-Alexander, revenu dare-dare d'une visite d'État en République tchèque. Le chef du gouvernement assurera l'intérim jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée.

Laquelle ? La leader du NSC Nicolien Van Vroohoven a laissé entendre "qu'un gouvernement minoritaire" avec les trois partis restants, "est certainement une option". Caroline Van der Plas envisage aussi que l'exécutif poursuive sa route, en cherchant l'appui parlementaire de formations qui ne participent pas à la coalition. Le VVD assure qu'il prendra ses responsabilités, sans encore savoir comment et dit continuer à explorer toutes les possibilités.

Le scénario d'un gouvernement minoritaire qui tiendrait encore trois ans apparaît cependant peu crédible. D'autant que l'alliance rose-verte entre les sociaux-démocrates du PvdA et GroenLinks, principale force d'opposition, n'est pas disposée à apporter son soutien à cette coalition de droite et de centre-droit – et de toute façon, Dilan Yesilgöz a dit ne pas en vouloir. Ce qui semble aussi exclure la formation d'un nouveau cabinet, avec d'autres pièces. "Nous voulons des élections aussi rapidement que possible", a indiqué l'ancien commissaire européen, Frans Timmermans, chef du groupe GroenLinks-PvdA à la Chambre basse.

Un coup de poker de Wilders ?

Geert Wilders a-t-il fait chuter le gouvernement dans l'espoir de faire un score encore meilleur que lors des élections de 2023, en surfant sur les bons résultats enregistrés par les partis d'extrême droite et anti-immigration un peu partout en Europe ? Avec l'ambition de se rendre incontournable pour le rôle de Premier ministre ? Même si son PVV était, de loin, le plus important de la coalition, il avait été forcé de renoncer au poste de ministre-président du gouvernement, en raison de l'opposition des autres partis. En contrepartie, ceux-ci avaient accepté que leurs chefs de file respectifs ne siègent pas non plus au gouvernement, dont la direction avait été confié à l'ancien chef du renseignement néerlandais Dick Schoof, sans affiliation politique.

Il ne faut pas minimiser l'expérience politique de Geert Wilders

Si Geert Wilders a tenté un coup de poker, il est très incertain que celui-ci sera payant. Un sondage datant du 27 mai, et donc réalisé avant la chute du gouvernement, prédit des scores entre 17 et 20 % des voix pour le PVV. Mais celui-ci voit le VVD revenir à sa hauteur. Le parti qui avait dirigé les quatre gouvernements précédents bénéficie de semblables prédictions. Le cartel rose-vert pourrait récolter entre 16 et 20 % des suffrages en cas d'élection.Pour les autres partis de la coalition, la perspective d'un scurtin semble cauchemardesque. Le BBB, qui était une sensation politique il y a encore moins de deux ans, n'aurait plus que 2 ou 3 %, tandis que le NSC, orphelin de son fondateur Pieter Omtzigt, récemment retiré de la politique, tomberait encore plus bas.

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