Publié le 02 juin 2025 à 10:23. / Modifié le 02 juin 2025 à 13:35. 4 min. de lecture

Audace, débit mitraillette et grande humilité. Il y a chez Waly Dia un irréductible souci de tisser des éclats de malice pour panser les maux de notre époque. L’humoriste français et sa repartie caustique ont rendez-vous à l’Arena de Genève ce jeudi 5 juin. Une Heure à tuer, c’est le nom de son quatrième spectacle, mais il faudra en compter au moins deux. Cent vingt minutes au cours desquelles l’artiste décrypte le monde, – de la guerre à Gaza à la gabegie politique française, et jusqu’aux viols de Mazan. «Nous sommes abreuvés d’informations impossibles à digérer, de toutes ces horreurs qui se passent un peu partout dans le monde, lance-t-il au bout du fil ce mercredi de mai. Il faut parler de cette actualité, la décrypter mais aussi la dédramatiser.»

Pas question pour autant d’être qualifié d’artiste engagé. Waly Dia milite, certes, dans le verbe à travers l’humour, mais pour faire rire ceux qui luttent. «Ceux qui s’ouvrent, ceux qui se battent, ceux qui font en sorte de faire avancer les choses sont les plus importants, détaille-t-il. Je veux juste amplifier leurs travaux. Si je les fais rire, c’est que je m’inscris dans la bonne direction parce que ça leur parle, parce que ça solidifie leur combat et que je ne me plante pas dans ce que je raconte.» Le vent a beau tourner, l’humoriste français, lui, ne dévie pas. Une sereine maturité, élucidée à mesure que l’on revient sur son parcours.