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Voyages d’un nationaliste au cœur de l’Europe

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«… Une fois que l’on a été piqué par la mouche du voyage, il n’existe aucun antidote connu et, en ce qui me concerne, je serai joyeusement infecté jusqu’à la fin de mes jours. » (Michael Palin)
« Le monde est un livre, ceux qui ne voyagent pas n’en ont lu qu’une page. » (Saint Augustin)

Ce mois de juin ensoleillé m’aura vu passer en Camargue, au lac de Serre-Ponçon, en Italie, en Slovénie, en Croatie, en Autriche, en Suisse et en Allemagne. Je suis rentré chez moi via l’Alsace et les Vosges. Un beau périple de plus de 4000 km agrémenté de visites, de baignades, de balades à bicyclette, de vols en parapente, de bons repas arrosés aux vins locaux et de saines lectures, le soir, sans télé, sans radio. Une cure de désintoxication, de dépollution mentale, qui m’a fait un bien fou !
À peine rentré, un lecteur ami me demandait « pourquoi aller si loin alors que la France est si belle ? » et il ajoutait « vos nombreux voyages ne traduisent-ils pas un relent de colonialisme ? ».

Cette remarque, non dénuée de bon sens, me donne l’occasion de rappeler que l’homme de droite n’a pas la fibre colonialiste. Par principe, les nationalistes n’aiment pas le concept de colonisation : envahir un pays, contraindre son peuple par les armes, lui imposer ses us et coutumes ; tout ceci est assez loin de la notion même de nation : une même terre, la même histoire, les mêmes traditions, la même race. Même si l’invasion de la Gaule par les Romains fut, pour nous, tribus gauloises arriérées et bagarreuses, une bénédiction puisqu’elle nous fit entrer dans le monde dit civilisé ; même si notre épopée coloniale répondait à des notions humanitaires respectables ; même si les populations sous colonisation ou sous protectorat français vivaient plutôt mieux que depuis leur accession, souvent douloureuse, à l’indépendance ; le concept même de colonisation n’est pas, en soi, nationaliste. Pour faire simple, disons que le nationalisme s’appuie sur la définition de ce qu’est une Constitution : « La volonté d’un peuple de s’ériger en nation ». Une nation, c’est d’abord une même terre et un même peuple, unis par un passé commun. « La terre et les morts » chers à Maurice Barrès.

Le nationaliste respecte les autres peuples mais il se fait un devoir moral de gérer l’héritage du passé. L’Algérie, par exemple, est devenue française quand les Wallons ont cessé de l’être, en 1830. Elle était française, bien avant le Comté de Nice (français depuis 1860). Pour cela, elle devait rester française, mais était-il utile d’apprendre aux jeunes Algériens que leurs ancêtres s’appelaient les Gaulois ? D’autant plus qu’on refusait aux musulmans le statut de « Français à part entière » que le décret Crémieux accordait aux Israélites d’Algérie depuis 1870.
Être nationaliste, c’est aussi refuser la notion de « repentance », qui est pourtant à la mode depuis des années. Personnellement, je n’accepte pas de battre ma coulpe. Je suis même un ardent défenseur de la colonisation « à la française ». Cependant je parle rarement de « colonialisme », pas plus que d’« impérialisme ». Je préfère dire « présence française » ou « œuvre française » car, ce qui m’intéresse, dans notre passé glorieux, c’est l’influence que nous avons eue dans le monde.

J’ai visité une multitude de pays que nous n’avons pas occupés ou colonisés et où l’« œuvre française » est pourtant là, présente et palpable, souvent depuis des années. Alors, à quoi faut-il attribuer mon attirance pour les grands espaces, mon goût pour un ailleurs plus ou moins lointain, ma « bougeotte » perpétuelle ? D’abord, à mon père et aux frères des écoles chrétiennes de mon enfance. Ils m’ont donné le goût des livres. J’ai lu la grandeur de la France, son rayonnement dans le monde, son passé prestigieux. En découvrant l’histoire de mon pays, j’ai eu envie de voir le monde.

Il y a aussi une autre raison, moins avouable mais que je ne saurais nier. Je suis mal dans ma peau, mal dans cette époque décadente, mal dans cette France aseptisée, peu entreprenante, trop frileuse,  pétocharde. Même si je reconnais que la France, en qualité de territoire, est le plus beau pays du monde. Disons que je suis amoureux de son terroir, fier de son patrimoine, heureux devant la beauté et la variété de ses régions, de ses villages, inconditionnel de sa poésie, de sa gastronomie, de ses vignobles. Je me sens terrien, gaulois, franchouillard. Mais, en tant que nation, la France actuelle me fait peur ou, pire, me fait honte. Je n’aurai cependant jamais honte d’être né Français. Je le suis, par le droit du sang, le seul qui compte à mes yeux. Mais j’ai honte d’une certaine France qui s’abaisse, s’avilit, se couche devant des Français de papiers qui se comportent en colonie de peuplement, vivent – grassement – de notre charité et nous remercient en brûlant notre drapeau.

Cette France veule, qui intellectualise des débats d’idées (au lieu d’agir !), qui pardonne tout, qui justifie l’inexcusable et prétend que certains ont, paraît-il, « une revanche à prendre ». Oui, je l’avoue, je fais partie de ces Français qui ne se sentent plus chez eux en France. Alors, régulièrement, je pars vers d’autres cieux où je découvre des gens plus normaux, plus respectueux de nos valeurs et qui savent ce qu’ils doivent, depuis des décennies, à la générosité de la France ou tout simplement à sa culture. Des peuples qui aiment notre pays et qui ne passent pas leur temps à le dénigrer (comme le fait systématiquement Emmanuel Macron dès qu’il s’exprime dans un pays étranger).

On me dit souvent que la France ne « pèse » que 68 millions d’habitants, 1 % de la population mondiale et que, à l’heure de la mondialisation, il est ridicule, avec ce petit 1 %, de prétendre encore à une quelconque influence dans le monde. Mais les mêmes – européistes ou mondialistes – trouvent normal l’indépendance du Monténégro – 616.177 habitants – au motif que ce pays a une histoire, un passé, des traditions, des coutumes, qu’il est parfaitement légitime de vouloir préserver.
On a donc le droit d’être nationaliste… si l’on n’est pas Français, bien sûr !

Je me souviens d’un excellent dessin de Jacques Faizant dans Le Figaro : on y voyait toute une série de personnages, dans des tenues du monde entier et levant le poing en déclarant  « Vive la Chine populaire », « Vive Cuba », « Vive l’URSS », « Vive le Cambodge », mais aussi « Vive le pays basque », « Vive la Corse » etc. Sous chaque personnage était écrit : « Valeureux patriote ». En bas de la page, un homme avec un béret basque levait le poing, lui aussi, en criant : « Vive la France ». La légende devenait alors : « Vieux con franchouillard et rétrograde ». Eh bien, disons que je revendique mon nationalisme et que je me moque qu’on me traite de « vieux con franchouillard et rétrograde ». J’aime les voyages et le dépaysement, mais je ne me sens absolument pas citoyen du monde.

Arthur Conte a écrit : « On est frappé par la phénoménale ignorance qu’ont les générations actuelles des anciennes entreprises coloniales et des empires coloniaux européens. Négligence des instituteurs et des manuels d’histoire ? Volonté délibérée de gommer dans le souvenir collectif l’œuvre de la colonisation ? Entêtement de certains idéologues à ne faire garder du colonialisme qu’un complexe de honte et de culpabilité ? Timidité d’une race blanche qui a peur de se nommer comme telle et qui, après avoir été durant des siècles ardemment impériale, se recroqueville sur elle-même, demande pardon, pousse l’auto-humiliation jusqu’à refuser d’évoquer les siècles où le globe fut sous sa loi ? Peur de blesser le tiers-monde… ». Oui, la France a honte de son passé, alors qu’elle devrait, au contraire, en être fière. Ce qui est gravissime c’est qu’on apprend à nos enfants, dès les classes primaires, à détester leur pays, or on ne (re)fera pas une nation forte avec des gens qui se donnent bonne conscience en crachant sur leurs aïeux et en condamnant leur passé colonial.

Ce qu’on a appelé l’épopée coloniale française avait une justification. C’est une période où la IIIe République entendait refaire de la France, humiliée et écrasée en 1870-1871, une grande puissance. En étendant un empire sur les cinq continents, les colonisateurs ne se sont pas limités à servir la France. En vérité, tout au long de leur aventure, au-delà même du drapeau tricolore, ils n’ont cessé de se revendiquer au service de l’homme, au service des peuples, dans la plus grande acception du terme. Dans ce domaine, les francs-maçons – tel Jules Ferry – ne se différenciaient pas des catholiques : en colonisant, tous avaient le sentiment de servir le droit et le bonheur de l’homme, ne serait-ce qu’en protégeant les peuples colonisés des endémies et des génocides souvent séculaires. Dans leur quasi-totalité, ils agissaient par idéal et non, comme on le croit trop souvent, par rapacité. Certes, tous n’étaient pas des saints ou des enfants de chœur. Certains allaient chercher la richesse, d’autres l’aventure pour l’aventure. Et alors ? En quoi serait-il condamnable de vouloir quitter la tranquillité de son village, la chaleur d’un foyer, son cocon familial ; de prendre des risques ; de voir du pays ; de chercher à gagner sa vie, et même de faire fortune loin, très loin parfois, ailleurs…

Je respecte et j’admire les aventuriers. Ceux dont le bourgeois et l’embusqué disent qu’ils partent parce qu’ils n’ont rien à perdre. Chez les colons, pourtant, beaucoup ont perdu… la vie. Quelqu’un a dit – je ne sais plus qui – « partir, c’est mourir un peu ». Celui qui part enterre toujours quelque chose : des illusions, sa jeunesse, un amour déçu, voire un passé peu avouable sur lequel il veut tirer un trait, comme ceux qui allaient autrefois s’engager dans la Légion étrangère en Algérie.

De nos jours, on peut encore s’offrir un semblant d’aventure en rompant avec la routine, le train-train quotidien, son petit confort bourgeois, sa vie de mouton de Panurge où il est de bon ton de faire comme tout le monde, d’être dans le vent, branché ou tendance, que sais-je encore ? Même à notre époque frileuse et aseptisée, l’aventure peut commencer au bout de sa rue. Elle se doit d’être insolite, surprenante, dépaysante et inattendue. C’est l’occasion d’aller chercher ses limites ou de surmonter ses peurs. Ça provoque parfois des montées d’adrénaline. Il arrive même que ce soit dangereux, mais c’est ce qui fait le sel (ou le piment ?) de la vie. L’aventure, c’est comme la chance, la baraka, ça se provoque mais surtout, ça se mérite !
Je vois assez régulièrement des gens qui rentrent, bronzés, blasés, déçus ou fort mécontents de voyages organisés. Souvent, ils critiquent la bouffe, (le sacro-saint buffet à volonté, indissociable du tourisme de masse qui n’a aucune honte à se gaver, à s’empiffrer, dans des pays qui crèvent de faim !), les hôtels, les arnaques dans les souks, etc. J’ai toujours envie de leur demander ce qu’ils vont chercher dans ces déplacements moutonniers, ce néo-colonialisme par le fric, cette aventure Canada-Dry, sans les risques (exception faite de la tourista), sans autre imprévu que l’inconfort d’un hôtel ou le retard d’un avion. L’assistanat touristique est aussi critiquable que l’État-providence. Le Français – à de rares exceptions – a perdu le goût de l’aventure. C’est bien dommage !

Eric de Verdelhan

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