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Voitures électriques : cheval de Troie de l’hégémonie numérique?

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Un article du magazine automobile InsideEVs rapporte qu’à la suite du Aspen Ideas Summit, le PDG de Ford, Jim Farley, s’est dit profondément impressionné — voire humilié — par l’avance technologique des véhicules électriques chinois. Non pas tant en raison de la qualité mécanique ou de la performance énergétique des voitures, mais bien par l’intégration numérique quasi totale de l’expérience de conduite. Il parle de systèmes à reconnaissance faciale, d’assistants vocaux, de paiement à bord, de synchronisation instantanée avec la vie numérique de l’usager. Bref, non pas d’une voiture, mais d’un terminal informatique mobile.

Cette déclaration n’est pas anodine. Elle ne dit pas seulement que l’Occident est à la traîne dans la course à l’électrification. Elle révèle une transformation beaucoup plus profonde : la voiture cesse d’être un moyen de transport pour devenir un vecteur d’enfermement numérique. Ce que l’industrie automobile admire aujourd’hui, ce n’est plus la puissance d’un moteur, la maniabilité d’un châssis ou l’intelligence d’un freinage. Ce sont les potentialités de capture algorithmique. Et c’est cette fascination technologique qui devrait nous alarmer.

Un cheval de Troie à quatre roues

On croit parler de voitures électriques. On croit discuter de transition énergétique, de décarbonation, de nouvelles motorisations. Mais c’est une autre mutation qui se joue sous nos yeux, bien plus insidieuse : la numérisation totale de l’expérience automobile, une numérisation qui déborde très largement les questions de propulsion.

Tesla avait déjà ouvert la voie. Les constructeurs chinois, eux, l’ont industrialisée. Huawei et Xiaomi — deux géants du numérique — se retrouvent au cœur de l’habitacle. On ne parle plus d’un simple GPS ou d’un système de son amélioré : on parle de reconnaissance faciale, de personnalisation des contenus selon l’occupant, de modes de consommation embarqués. Vous entrez dans votre voiture et votre univers numérique se met en place, sans effort. Vous n’avez même plus besoin de sortir votre téléphone : vous êtes dans votre téléphone.

Cette voiture-là n’est plus qu’un accessoire de mobilité : elle devient un cocon algorithmique autonome, un prolongement de soi, calibré sur ses habitudes, ses goûts, ses algorithmes. Une chambre connectée sur roues. Une bulle numérique roulante.

L’expérience de conduite est-elle encore humaine?

La voiture du XXe siècle n’était pas qu’un objet utilitaire. Elle était aussi un lieu d’émotions, de liberté, d’exploration. Conduire, c’était voir le monde défiler. C’était sentir l’adhérence, ajuster ses manœuvres, être attentif au vent, à la route, aux autres. Il y avait un engagement physique et psychique dans le simple fait de prendre le volant.

Mais qu’arrive-t-il lorsqu’on retire la conduite de la voiture?

Les systèmes de pilotage automatique, les interfaces vocales, les écrans omniprésents déplacent progressivement le sens de l’automobile. L’important n’est plus le trajet, ni même la route, mais le contenu que l’on consomme durant le trajet. La voiture devient une pièce de la maison. Une salle multimédia mobile. Un lieu de consommation passive. Un lieu d’aliénation connectée, où l’utilisateur ne fait que traverser le réel en consultant ses flux, ses messages, ses vidéos.

Ce n’est plus le mouvement qui compte, mais l’expérience algorithmique à l’intérieur du mouvement.

Une société de zombies roulants?

Imaginons ce futur proche où l’ensemble du parc automobile est peuplé de véhicules intelligents, semi-autonomes, synchronisés à la vie numérique de chacun. Des véhicules qui savent qui vous êtes, ce que vous écoutez, ce que vous achetez, ce que vous ressentez. Des véhicules capables de bloquer une transaction, de refuser un trajet, de signaler une anomalie biométrique, voire d’être désactivés à distance.

Cela ne relève pas de la science-fiction. Tous les éléments sont déjà là. Et cette vision n’est pas seulement technologique. Elle est politique, sociale, civilisationnelle.

Elle pose une question fondamentale : souhaitons-nous vivre dans un monde où même nos déplacements sont intégrés à notre bulle numérique? Souhaitons-nous que chaque moment de solitude — autrefois propice à la rêverie, au silence, à la déconnexion — soit désormais capté, filtré, orienté par une interface logicielle?

La société technophile des années 2000 vantait un avenir d’objets intelligents. Mais les années 2020 ont vu naître une contre-culture de la simplicité, du dépouillement, de la slow life. Dans ce contexte, le projet de voiture ultra-connectée apparaît non pas comme un progrès, mais comme une involution technocratique, un dernier assaut du numérique sur les derniers bastions d’humanité non médiatisée.

L’industrie automobile ou l’illusion de la reconversion souveraine

Face à cette réalité, l’Occident tente une course désespérée. Subvention sur subvention, prêt fédéral après prêt fédéral, le Canada rêve de bâtir une industrie de la voiture électrique. Mais c’est un mirage. Non seulement la Chine possède l’avance industrielle, le contrôle des batteries et l’infrastructure numérique, mais elle impose aussi le modèle culturel auquel nos voitures tentent de s’adapter.

Vouloir créer une « voiture souveraine » entièrement numérique, c’est vouloir copier l’enveloppe du modèle chinois tout en espérant préserver une autonomie stratégique. Cela n’a pas de sens. On ne peut pas concurrencer une dictature technologique en l’imitant à moitié. On ne crée pas une liberté numérique en intégrant Huawei dans son pare-brise.

Et surtout, on ne recrée pas un lien humain avec la route en collant un écran supplémentaire sur le tableau de bord.

Le retour au plaisir mécanique

Le vrai luxe de demain ne sera peut-être pas dans la voiture électrique dernier cri, ni dans l’assistant vocal ni dans les options personnalisées. Il sera dans la sobriété volontaire. Dans la redécouverte du volant. Du levier de vitesse. Du bruit du moteur. De la radio FM avec du grésillement.

Il y aura une contre-culture — elle existe déjà — qui cherchera à se réapproprier le mouvement, à refaire du déplacement un acte existentiel, non une fuite dans le nuage. Cette contre-culture refusera d’être pistée en temps réel, refusant que le voyage devienne une occasion supplémentaire d’être profilé, catalogué, orienté, monétisé.

Elle ne cherchera pas à ralentir le progrès. Elle cherchera à réconcilier la technologie avec la liberté. À remettre l’humain devant la machine.

Une dernière question

Peut-on encore rêver d’un monde où l’on monte dans une voiture — une vraie — avec des vitres manuelles, une clé de contact, quatre pneus et un moteur, sans caméra embarquée, sans reconnaissance faciale, sans mises à jour logicielles?

Peut-on encore se contenter de la radio?

Si la réponse est oui, alors c’est que tout n’est pas perdu.
Mais il faut le dire maintenant. Avant que l’on ne puisse plus démarrer sa propre voiture sans l’autorisation d’un algorithme.

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