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Vladimir Poutine a-t-il intérêt à négocier ?

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"Il faut bien comprendre l'objectif de ma rencontre avec Vladimir Poutine" expliquait Volodymyr Zelensky à un petit groupe de journalistes réunis à Kiev, mardi soir. "Lui et moi ne pouvons pas être d'accord sur tout en ce moment, c'est impossible. Nous avons des approches différentes de la vie, des visions du monde différentes. Mais nous devons d'une manière ou d'une autre trouver un format pour mettre fin à la guerre. Il y a des choses inconditionnelles sur lesquelles nous devons nous mettre d'accord, et ensuite les groupes techniques discuteront", ajoute-t-il dans cet entretien publié, entre autres, par le quotidien français Libération ce mercredi. "Si je le rencontre, nous devons en sortir avec une victoire politique, un cessez-le-feu, un échange de tous les prisonniers contre tous, ou quelque chose de ce genre. S'il ne vient pas, c'est qu'il ne cherche pas de victoire politique."

La proposition d'ouvrir des discussions à Istanbul ce jeudi vient du Kremlin, mais Moscou ne s'attendait sans doute pas à ce que Volodymyr Zelensky annonce rapidement son intention d'y prendre part personnellement, et sa volonté d'y rencontrer directement et exclusivement Vladimir Poutine. Dans le jeu tactique et diplomatique que se mènent les deux pays rivaux, la pression semblait donc momentanément sur les épaules russes, ce mercredi soir.

Moscou, qui n'a manifestement aucune intention de mettre fin à son invasion à grande échelle de l'Ukraine cherche depuis plus de trois ans à gagner du temps, et veut éviter d'endosser le statut d'obstacle à la paix au risque de perdre certains soutiens, à commencer par celui des Américains. Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, "une délégation russe sera à Istanbul jeudi pour d'éventuelles négociations de paix directes avec l'Ukraine", mais l'absence – attendue – de Vladimir Poutine enverrait un signal clair, que tentera d'exploiter Kiev pour défendre les siens.

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Légaliser les acquis

Que le chef du Kremlin se déplace ou non à Istanbul jeudi, il devient nécessaire pour Moscou de mener des négociations directes, selon le chercheur russe Aleksandr Baunov (Fondation Carnegie pour la paix internationale), qui n'hésite pas à comparer la situation de Vladimir Poutine à celle de Joseph Staline après la Seconde Guerre mondiale.

Le Petit Père des peuples "était déchiré entre la soif de s'emparer d'autant de choses que possible et le désir de légaliser au moins une partie de ce qu'il avait saisi, même si c'était au prix de quelques concessions", écrit-il. "Moscou pouvait se permettre de prendre beaucoup de choses par la force, mais la source de légitimité se trouvait dans les capitales occidentales, principalement à Washington." C'est également le cas aujourd'hui, selon Aleksandr Baunov, alors que l'espoir russe d'entériner les conquêtes ukrainiennes, inenvisageable sous l'Administration Biden, est réapparu avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Prouver sa bonne volonté

C'est sans doute l'une des raisons pour laquelle Moscou a proposé de lancer ces pourparlers. Cette "initiative" lui donner par ailleurs deux avantages. D'abord, reprendre le dessus sur Kiev dans la "compétition pour la paix" que se livrent les deux pays sur le plan diplomatique afin de s'attirer les sympathies du président américain. Samedi dernier, l'Ukraine et ses alliés ont en effet exigé un cessez-le-feu de 30 jours, salué par Washington mais rejeté par Moscou. Vladimir Poutine se devait de réagir avec une contre-proposition pour préserver les apparences.

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Ces pourparlers permettent d'empêcher le retrait de Donald Trump des négociations

À travers cette proposition, le Kremlin entend par ailleurs démonter qu'il ne plie pas sous les pressions extérieures. En arrivant avec une proposition totalement différente de celle de Kiev – entamer des négociations, mais sans cesser les hostilités – la Russie réaffirme son indépendance… et force l'Ukraine à la suivre. "Cette contre-proposition permet [également] d'empêcher ou de retarder le retrait furieux de Donald Trump des négociations", ajoute Aleksandr Baunov.

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Ambitions maximalistes

Nous ne méprenons pas, avertit toutefois le chercheur russe. "Moscou n'abandonne pas encore ses exigences maximalistes. Donald Trump a déjà exprimé sa volonté de reconnaître officiellement la propriété de la Russie sur la Crimée et le contrôle de facto sur les territoires russes le long de la ligne de front, d'entamer le processus de levée des sanctions, de normaliser les relations commerciales et diplomatiques, et de permettre à Moscou de participer à nouveau conjointement à la résolution des problèmes du monde." Ce que Donald Trump considère comme une offre généreuse, bien que totalement inacceptable pour l'Ukraine, est perçu comme le strict minimum pour Vladimir Poutine. Le président russe veut "forcer la concession de territoires ukrainiens non conquis [et] briser la volonté politique de son adversaire".

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Vladimir Poutine veut forcer la concession de territoires ukrainiens non conquis

L'option de la force

Outre la Crimée, l'oblast de Donetsk et celui de Louhansk, la Russie a pris le contrôle d'environ 100 000 kilomètres carrés du territoire ukrainien (soit l'ensemble du Portugal ou de la Bulgarie), en trois ans. Cela ne représente que 20 % du territoire ukrainien, mais "Vladimir Poutine semble accepter des pertes significatives […] afin de réaliser des gains sur le champ de bataille et de gérer la perception des capacités militaires de la Russie pour faire pression sur l'Ukraine dans le cadre des négociations", analyse l'Institute for the Study of War.

Aleksandr Baunov note, enfin, que Vladimir Poutine estime que les conditions lui sont toujours favorables, et que le temps joue toujours en sa faveur. Mais l'agacement d'un Donald Trump face à l'absence de progrès vers la paix ne bénéficie pas autant qu'attendu à Moscou, alors que de son côté l'Europe semble davantage se remobiliser que se lasser.

Si le Kremlin n'obtient pas un accord qui lui convient, ou s'il ne fait pas suffisamment confiance à l'Occident pour légaliser ses conquêtes et revendications, affirme le chercheur, le président russe sera sans doute prêt à "choisir la force comme le moyen le plus fiable de conserver ce qu'il a conquis". Comme Joseph Staline après les accords de Yalta.

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