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ISA HARSIN/SIPA
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Reportage
Publié le 21/05/2025 à 16:00
Michel Houellebecq a passé dix jours en Israël, au cours desquels il a reçu le Prix de Jérusalem. Du kibboutz Be'eri, l’un des plus ravagés par l’attaque du 7 octobre, au musée d’art de Tel Aviv, l’écrivain a parcouru le pays. Rencontre.
Il monte sur scène à pas lents. Une petite chose timide et beige, le cheveu gris impeccablement coiffé, l’éternelle parka en mocassins de peau souple sur des chevilles fines lactescentes. Ce lundi 12 mai, Michel Houellebecq est à nouveau en Israël, au musée d’art moderne de Tel Aviv, pile en face de la place des manifestations. Ce soir-là, la foule y était compacte. L’otage israélo-américain Idan Alexander, 21 ans, venait d’être sorti des tunnels de Gaza par la main puissante de Donald Trump.
Mais de cela, l’auteur de La Carte et le Territoire (Flammarion, 2010), habitué pourtant à commenter la vie politique, ne parlera pas. Ni bonjour, ni merci, ni au revoir, Michel Houellebecq est venu déclamer sa poésie, entrecoupée par des moments musicaux du chanteur israélien Eran Zur. Le public israélien et francophone n’en demandait peut-être pas plus. Une figure littéraire de cette importance aux côtés d’Israël à l’heure où, de l’Eurovision au tapis rouge de Cannes, les morts de Gaza se déplorent par milliers, c’est déjà un trophée.
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Par Valérie Abecassis