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Presque tous les maux de notre époque dans un crime. Antisémitisme décomplexé, violences sexuelles précoces, culture du viol, réseaux sociaux, conversions radicales, obsession identitaire, impunité pénale des mineurs : l’affaire qui s’ouvre ce mercredi devant le tribunal pour enfants de Nanterre condense, dans l’agression d’une fillette de douze ans, un concentré terrifiant.
15 juin 2024. Il est un peu plus de dix-sept heures. En cette fin d’après-midi, Agathe (prénom modifié) papillonne. Courbevoie, un quartier dense, à deux pas de La Défense. Nouveau petit copain, premiers émois. Ils viennent de se quitter. Deux garçons l’interpellent. Ils ont son âge. Parmi eux : Nuno, douze ans, son ancien petit copain. Et Jason, treize ans. De même que Mohamed. Deux inconnus, jusqu’à cet instant.
Le passif des adolescents
Agathe est juive. Au collège, elle avait choisi de ne pas en parler. Mais ses camarades ont deviné. Bien avant le 7 octobre 2023, elle avait déjà subi des brimades et insultes antisémites. Après, ce fut pire. Quand Nuno l’a appris – quelques jours avant les faits, car ils n’étaient pas dans le même collège – il est entré dans une rage noire. Et lui a envoyé ce message : « Va manger ton caca, ptn, tu pues… Ta tête de rat, casse-toi ! » La cause de cette rage et cette volonté de vengeance ? Être tombé amoureux d’une juive.