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La cérémonie de signature et de promulgation aura lieu vendredi à Washington.
Donald Trump a gagné son pari. La Chambre des représentants a fini par adopter de justesse jeudi après-midi le méga-projet de loi qui regroupe la plupart de ses promesses électorales. 218 membres ont voté en faveur du texte, tandis que 214 s’y sont opposés. La cérémonie de signature et de promulgation aura lieu vendredi à 17 heures à Washington (23 heures à Paris). Une façon de marquer au mieux la fête nationale de l’indépendance du 4 juillet. «VICTOIRE», a réagi le compte X officiel du Bureau ovale, alors que le chef d’État américain soutient que sa loi budgétaire propulsera les États-Unis telle une «fusée».
Si la Maison-Blanche avait échoué, sa crédibilité et celle du Parti républicain auraient été sérieusement affectées. Les républicains, en dépit de leur infime majorité dans les deux chambres du Congrès, devaient démontrer qu’ils peuvent légiférer et tenir leurs engagements. Or voilà plusieurs semaines qu’ils s’entredéchiraient sur l’urgence de réduire les dépenses publiques et la nécessité de ne pas trop limiter les aides sociales ou les incitations fiscales à la transition énergétique. Il était capital que Donald Trump prouve, que malgré un recul de sa popularité, il tient bien ses troupes et peut faire passer son programme.
La Maison-Blanche a donc exercé une forte pression sur des républicains récalcitrants qui menaçaient de voter «non» à une loi de près de 900 pages. Le texte déjà adopté par le Sénat à une voix près, en début de semaine, réduit les impôts et limite dans une bien moindre mesure des dépenses sociales. Selon le Bureau du budget du Congrès, la loi aggravera l’endettement de l’oncle Sam de quelque 3300 milliards de dollars sur 10 ans.
La «Big, beautiful bill» (Grande et belle loi) ajoute aux baisses d’impôts de 2017, des exemptions d’impôts pour les heures supplémentaires, les pourboires, les pensions de retraite du régime général ainsi que des déductions d’intérêts pour les crédits d’achat d’automobiles «Made in the USA». Elle majore au passage de 5000 milliards de dollars le plafond de la dette publique, afin d’écarter tout risque de défaut de l’oncle Sam. En outre, elle augmente les crédits du Pentagone, du Département de la sécurité civile et de la police aux frontières.
Les démocrates contre
Tous les 212 démocrates ont voté contre le texte, alors qu’une poignée des 220 républicains a voulu s’y opposer. Pour certains de ces élus, issus d’États dominés par des démocrates, les réductions dans le programme Medicaid d’aide aux dépenses de santé des foyers défavorisés, allaient trop loin. Ils critiquaient aussi l’élimination de crédits d’impôts votés sous Joe Biden pour financer des projets de transition vers des énergies renouvelables. Ils se sont en outre battus pour préserver en partie la déductibilité des impôts étatiques du montant dû au titre des impôts fédéraux.
À l’inverse, pour quelques conservateurs, fiscalement orthodoxes, le projet était trop timide en matière d’économies. Ils souhaitaient le retour au niveau d’aides sociales pour la santé antérieur à la crise du covid. Les leaders républicains rejettent par ailleurs l’estimation de 3300 milliards de dollars de dette supplémentaire faite par le Bureau du budget du Congrès, pour deux raisons. D’abord, ils arguent que la loi reconduit surtout les baisses d’impôts votées en 2017 qui arrivent à expiration à la fin de l’année. Dire que l’endettement s’aggrave en raison de cette «Grande et belle loi» revient à passer sous silence qu’en son absence, les États-Unis auraient subi une des plus fortes hausses d’impôts de leur histoire. Donald Trump affirme éviter aux Américains une augmentation soudaine et automatique de la pression fiscale.
D’autre part, ce qui est plus difficile à prouver, les trumpistes soutiennent que le surplus de croissance généré par les nouveaux allègements fiscaux va se traduire par davantage de recettes pour le Trésor. In fine, une bonne partie du coût de la loi serait donc compensée par le miracle de l’auto-financement des baisses d’impôts.