À Vancouver, le maire Ken Sim a inauguré un peu plus d'une centaine de nouveaux logements. Parmi ceux-ci, un tiers sont considérés comme abordables et sous le prix du marché. Mais face à une crise du logement qui ne faiblit pas, un expert pense que le projet aurait pu inclure du logement social.

Le maire de Vancouver n'a pas caché sa joie lors de l'inauguration d'un immeuble de six étages qui comprend 118 nouveaux logements dans l'ouest de Vancouver. Les appartements destinés à la location se situent près de la rue Arbutus. Ils sont le fruit d'un partenariat entre la Ville de Vancouver, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) et PCI developments, une entreprise privée.

L’immeuble abrite 24 logements considérés comme abordables et 11 dont la construction a été subventionnée par la SCHL. Au total,  30 % des appartements sont considérés comme étant situés sous le prix du marché.

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L’immeuble abrite 24 logements considérés comme abordables et 11 dont la construction a été subventionnée par la société canadienne d’hypothèques et de logement. Au total, 30% des appartements sont considérés comme étant situés sous le prix du marché.

Photo : PCI Developments

La conseillère municipale Lisa Dominato se réjouit que du logement abordable ait été inclus dans le projet. Selon elle, la raison d'être du projet est surtout de diversifier l'offre de logements locatifs à Vancouver.

Adam Mongrain, directeur de l'organisme Habitation à Vivre en Ville, aurait souhaité que l’immeuble ait aussi du logement social.

Il souligne que le programme de construction de logements avec des subventions de la SCHL comme l’immeuble de la rue Arbutus n’a pas pour vocation de créer du logement social.

Aux endroits dans le monde où l’on voit beaucoup de logements sociaux en général, la population est mieux logée, poursuit-il.

Se rapprocher d'un taux d'inoccupation de 7 %

Dans la lutte pour freiner la flambée des prix des loyers, le taux d'inoccupation des logements doit se rapprocher de 7 %, selon M. Mongrain. Une situation rarissime sans la locomotive que représente le logement social, dit Adam Mongrain. Cette année, le taux d'inoccupation à Vancouver frôle les 2 %.

Pour se rendre à ce taux de 7 %, on n'a pas le choix de passer par des investissements en logement social, de la teneur publique ou du logement à but non lucratif.

Du côté de la mairie de Vancouver, la conseillère Lisa Dominato souligne que les villes comme Vancouver ne peuvent faire face seules et doivent s’appuyer sur les gouvernements provincial et fédéral pour augmenter l’abordabilité du marché locatif.