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Les chauffeurs d'autobus dans la vallée de Cowichan sur l'île de Vancouver ont entamé leur 138e jour de grève, soit l'arrêt de travail le plus long de l'histoire des transports en commun de la Colombie-Britannique.
Depuis février, les déplacements des quelque 90 000 résidents de la vallée qui n'ont pas accès à un véhicule sont au ralenti en raison de la grève, notamment parce que les options autres que l’autobus sont limitées dans la région.
Personne ne souhaite que ses parents fassent la file en attendant de rentrer à la maison ou que ses enfants ne sachent pas comment ils vont rentrer chez eux, lance Lise Haddock, directrice de la branche de l'Association canadienne pour la santé mentale pour la vallée de Cowichan.
Elle voudrait que la parties prenantes fassent plus attention à l’intérêt des usagers et à l’impact social de la grève plutôt qu’à son seul impact économique. Elle s'inquiète particulièrement pour la sécurité des déplacements des personnes vulnérables dans une région qui s'étend sur 45 kilomètres du nord au sud.
Nous avons une crise des transports publics. Nous devons reconnaître qu'elle a un impact sur les services essentiels aux citoyens, notamment l'accès aux épiceries, aux services médicaux, aux services éducatifs, à l'emploi.
Elle donne l’exemple d’une personne âgée croisée à l’épicerie que son fils et elle ont reconduite chez elle avec ses emplettes : C’est un exemple de situation à laquelle le personnel des commerces est confronté quotidiennement.
Lise Haddock déplore aussi le peu d'options de transport pour des milliers de résidents qui dépendent de l'autobus pour se déplacer et les coûts supplémentaires qui pèsent sur leurs épaules.
C’est très cher de prendre un taxi pour faire l’épicerie, alors pour ceux qui ont des difficultés financières, c'est un élément supplémentaire qui vient s'ajouter à leur stress.
Mme Haddock s’inquiète pour la sécurité des jeunes dans ce vaste territoire. Elle constate que la fréquentation du centre jeunesse de la vallée a chuté de presque la moitié depuis le début de la grève.
Les jeunes cherchent différentes options pour rentrer chez eux ou pour se rendre là où ils sont hébergés et cela peut être dangereux.
On ne sait pas ce qui passe, déplore de son côté, Mickala Craig, intervenante en soins à domicile dans la vallée de Cowichan. Elle déplore un flou et un manque d’information au sujet de la grève.
Pour Jeff Leggat, militant pour les droits des personnes atteintes de handicap et résident de la vallée, le transport doit être reconnu comme un service essentiel et le gouvernement provincial doit s'assurer que le réseau de transport fonctionne.
Un conflit qui perdure
La société Transdev exploite des services de bus et de handyDART dans la vallée de Cowichan et ses conducteurs sont en grève depuis le 5 février. Leur nombre de jours d'absence au travail, 138 jusqu'à présent, dépasse celui des conducteurs du corridor Sea to Sky qui avaient été en grève pendant 136 jours en 2022.
Les chauffeurs réclament une hausse de salaire, des pauses sanitaires régulières et un accès à des toilettes privées.
Un médiateur est nommé
Il y a quelques jours, la province a nommé un médiateur, David Schaub, chargé d'examiner les demandes salariales et patronales. Toutes les parties continuent à travailler ensemble et avec l'aide du médiateur, en vue de conclure une convention collective , indique un communiqué du ministère de l’Emploi.
Ce médiateur devra fournir des recommandations, mais aucun échéancier n'a encore été fixé.
Avec des informations de Kathryn Marlow