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Valenciennes. On fait vraiment de surprenantes découvertes dans les rues de "l'Athènes du Nord" !

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Connaissez-vous vraiment Valenciennes (Nord) ? On vous emmène de découverte en découverte, à travers les rues de celle qui est aussi surnommée l'Athènes du Nord.

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rues valenciennes

À Valenciennes, la rue de Hesques rappelle une lignée noble du Moyen-Âge. ©JL Pelon

Par Rédaction Lille Publié le 31 mai 2025 à 13h46

Valenciennes (Nord), la capitale du Hainaut français avait subi bien des malheurs : sièges (de plus en plus destructeurs) de 1006, 1253, 1481, 1567, 1658, 1677, 1793, 1794, puis l’invasion allemande de 1914. Mais surtout, en mai 1940, un bombardement suivi, au moment de l’Exode, d’un incendie qui dura deux semaines et anéantit une grande partie du centre ancien, donc une foule de trésors patrimoniaux irremplaçables… De nos jours, après la période de désindustrialisation et de paupérisation qui suivit les Trente Glorieuses, la ville connaît une sorte de résurrection non seulement socio-culturelle mais urbanistique

Du neuf avec l’ancien à Valenciennes

Flânons au gré des voies qui ont pu préserver les témoins monumentaux d’un passé prestigieux. Saluons les belles initiatives publiques (requalification de certains quartiers) et privées : restauration de maisons anciennes.

Prenons par exemple la Rue Delsaux (là, comme à Lille, en patois, « del saux » : « des saules ») qui descend, à l’Est de la Place d’Armes, vers la Place rénovée du pont éponyme. Arches de pierre démolies en 2022 sous lesquels passe la Rhonelle (affluent de l’Escaut), busée là mais réapparaissant, jolie, plus loin, là où ronronnait autrefois un moulin à aubes.

Certaines façades de maisons anciennes rue Morel ont gardé (ou retrouvé) un cachet séduisant, telles le n°35 avec ses moulures en cercles et demi-cercles rayonnants, le n°38 avec ses baies en plein cintre, le n°39 avec sa belle porte d’entrée ornementée…

Maison de drapier restaurée comme au XVIIIe siècle

La maison (XVIIIe) de drapier jouxtant celle qui a vu naître Jean-Baptiste Carpeaux (plaque) est située au n°51 : elle a reçu il y a peu le « Prix VMF Nord ». Quels moments féconds on peut passer à côtoyer le propriétaire (Pierre Morel), l’architecte (Pascal Leteneur) et le principal artisan (Vincent Lebettre) !

La façade a été restituée dans son aspect « Siècle des lumières » : enlèvement du garage du XXe siècle, rétablissement des murs aux proportions mathématiques « à la Palladio », Nombre d’or appliqué entre les travées, entre les baies et les trumeaux, adaptation des moulures de pierre (quarts de rond etc.) pour économiser la matière, corniche à denticules harmonieuses…

À l’intérieur, on peut admirer le magnifique motif en bois de l’imposte déposée pour nettoyage, les parquets « à bâtons rompus », les travaux d’étanchéité indispensables en ce Vieux Valenciennes marécageux parcouru d’un maillage de canaux souterrains…

Passionnant de voir utiliser les bandes adhésives VarioBond, voir calepiner (à la griffe) les surfaces à plâtrer, observer l’originelle balustrade d’escalier, et, dans le grenier, les vieux entraits moisés, ou admirer la petite arrière-cour réhabilitée…

Strates d’histoire

Ce quartier a conservé de précieux témoins (hôtels particuliers etc.) des notabilités passées : rue d’Oultreman (un savant de la fin du XVIe), rue Abel de Pujol (peintre), rue Sénac de Meilhan (intendant ici en 1784 et romancier), rue Prince de Tingry (Charles de Montmorency-Luxembourg, gouverneur de Valenciennes en 1746)… 

Le passé traditionnel a sa « Rue des Foulons » (apprêteurs des étoffes), sa rue Askièvres et ruelle Askièvrettes (aux chèvres, aux chevrettes), ruelle des Sayneurs (ouvriers du « suin » des moutons), rue des Incas (quêteurs pour les pauvres, costumés lors du Mardi-Gras), place des Wantiers (gantiers)…

Le passé religieux est prégnant : rues des Ursulines, des Chartreux, des Brigittines, des Cordeliers, des Récollets…, sans oublier l’Enclos des Béguines, site fondé en 1239 par la comtesse Jeanne de Flandre, sous le vocable de Ste Élisabeth, charmante ruelle ayant conservé les traces architecturales de son histoire.

Hon Hon ! Qu’Hesques ? Âtre !

D’autres rues de cette ville – comme celles de toutes nos villes anciennes – portent des noms inchangés depuis longtemps, qui attirent l’attention des touristes curieux. Tenez, la « Rue Hon Hon » : il s’agit du patronyme d’un bienfaiteur, Henri Honhon (1839-1891), un chapelier venu de Liège qui légua sa fortune aux hôpitaux de la ville. La « Rue de Hesques », le long du beau Mont-de-piété, rappelle une lignée noble du Moyen-Âge.

rue Honhon valenciennes

La rue Honhon honore Henri Honhon (1839-1891), chapelier qui légua sa fortune aux hôpitaux de la ville. ©JM Pelon

Qu’est-ce donc que la « Rue de l’Âtre de Gertrude » ? Non pas cheminée, mais déformation de « aître » (dérivé de « atrium »), cimetière médiéval autour d’une église, jadis ici dédié à Ste Gertrude, patronne des voyageurs (des fileuses, des jardiniers et… des chats !) Cet odonyme cacherait une histoire « shocking »… !

Au XIVe siècle, dans ce quartier, un maréchal-ferrant aurait engrossé sa fille (appelons-la Marguerite). Parti avec elle en pèlerinage de pénitence à Rome, Marguerite aurait accouché là-bas, et aurait confié le nourrisson à son parrain, un confrère italien de son père (un « maniscalco ») qui aurait nommé l’enfant « Jehan Mareschal ».

Devenu adulte, ce dernier serait parti pour retrouver ses parents dont il ne savait rien sinon qu’ils venaient de la capitale du Hainaut. Là, il se serait fait embaucher… par un maréchal-ferrant, sans savoir qu’il était son père. Celui-ci mourut et… devinez ! Marguerite, trouvant cet apprenti à son goût, épousa Jehan !

Plus tard, Marguerite, interrogeant son époux sur ses origines, aurait fini par comprendre la cause « naturelle » de son affection pour lui. Pas simple quand une dame se trouve à la fois la mère et la sœur de son mari ! Ils repartirent en pèlerinage à Rome pour se faire absoudre… par le pape ! Ils furent enterrés – à l’écart – dans ce cimetière disparu, près de l’ancestrale « Tour de la Dodenne », en picard « dos d’âne » puisqu’elle enjambe la Rhonelle !

Jean-Louis Pelon

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