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La pêche est depuis le 21 mai proscrite sur l'ensemble de l'île de loisirs. L'association La Goujonnaise n'a pas renouvelé la convention qui la liait avec le site. Explications.
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par arrêté préfectoral : l’étang de la ferme, placé sous la responsabilité d’une école de pêche. ©J.C.
Par Jérôme Cavaretta Publié le 29 mai 2025 à 19h46
La fin d’une longue tradition héritée des années 70 quand l’ex-Ville nouvelle s’éveillait encore.
Depuis le 21 mai, la pêche est interdite sur l’ensemble de l‘île de loisirs de Cergy-Pontoise. Seule exception à cette règle édictée par arrêté préfectoral : l’étang de la ferme, placé sous la responsabilité d’une école de pêche. Un terrain de jeu boudé par les pêcheurs qui lui ont toujours préféré les sept autres étangs du site. Là où le poisson mord à l’hameçon.
L’association La Goujonnaise, qui assurait la gestion de l’activité, n’a pas souhaité renouveler la convention qui la liait avec le poumon vert de l’agglo cergypontaine. Trop de contraintes. « L’association n’a plus les moyens financiers ni humains de répondre aux exigences demandées : surveillance, contrôle, sensibilisation, animation… », explique pudiquement La Goujonnaise sur son site Internet.
La fin d’une longue tradition
Personne ne s’est précipité pour prendre la relève. Conséquence, la direction de l’île de loisirs a opté pour un changement radical : bannir la pêche et les pêcheurs et obtenir un classement en réserve pour une durée de cinq ans afin d’offrir une respiration à la faune et à la flore. Et soigner la qualité de l’eau d’un site créé artificiellement au début des années 70. « On sait que l’appâtage contribue à la propagation des cyanobactéries », pointe Fabien Franc, le directeur de l’île de loisirs.
« Il y avait aussi de nombreuses infractions à la pêche et des conflits d’intérêts entre pêcheurs et usagers. La Goujonnaise était lassée de devoir faire la police », poursuit Fabien Franc.
Aux étangs de Neuville, le principe du no-kill (qui consiste à remettre à l’eau le poisson pêché) est la règle. D’aucuns mauvais pêcheurs versaient pourtant dans le braconnage. « Ils revendaient les poissons sur Internet et ça peut se vendre cher, confie le responsable. On avait aussi des pêcheurs qui s’aventuraient au milieu des étangs sans gilet et sans savoir nager… ou des contrevenants qui venaient pêcher la nuit. Avec cet arrêté préfectoral, on sait que c’est plus dissuasif mais on sait aussi qu’il y aura toujours des pêcheurs qui ne le respecteront pas… » Ceux-là, évidemment, s’exposeront à une amende qui peut grimper jusqu’à 750 €.
Tous les autres, les plus nombreux, devront se résoudre à aller taquiner le goujon ailleurs. La mort dans l’âme et la colère au bout de la canne.
« La honte, cette décision, s’émeut Eric, un habitué des étangs, sur le site Internet de l’île de loisirs. Tout le monde a le droit de profiter de l’île de loisirs comme il veut, sauf les pêcheurs qui doivent maintenant payer 65 euros en plus de la carte de pêche annuelle à 112 euros juste pour avoir accès à un seul étang… Un étang qui n’intéressait personne quand les autres étaient ouverts. »
« La solution n’est pas d’interdire la pêche »
« Si des infractions ont été commises par certains, la solution n’est pas d’interdire la pêche à tout le monde, enfonce le pêcheur. Ils trouveront toujours un moyen de contourner les règles. Cela fait deux ans que je pêche à la base de loisirs, je ne laisse même pas un bout de fil derrière moi, je respecte chaque poisson en no-kill, je suis les règles à la lettre. Pourquoi me priver de ces magnifiques étangs et de leurs poissons qu’on ne trouve nulle part ailleurs ? »
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