Elon Musk réagit de manière inquiétante à la menace d’expulsion lancée par Trump

Publié le 3.7.2025 à 19h50 – Par Élise Delacroix – Temps de lecture 6 mn

On les croyait bons amis, ou du moins alliés de circonstance. Mais entre Donald Trump et Elon Musk, l’ambiance est devenue glaciale.

La relation, autrefois cordiale, s’est transformée en une véritable guerre ouverte sur les réseaux sociaux, à la vue de tous. Le dernier épisode en date ? Une menace à peine voilée de Donald Trump de renvoyer le patron de Tesla et SpaceX… chez lui, en Afrique du Sud. Une déclaration choc qui a bien sûr fait réagir le milliardaire, mais pas forcément comme on l’attendait. On assiste en direct à un duel d’égos surdimensionnés, et personne ne sait vraiment jusqu’où cela peut aller.

ELON MUSK : « L’AMÉRIQUE EST EN TRAIN DE FAIRE FAILLITE TRÈS RAPIDEMENT, MAIS TOUT LE MONDE SEMBLE SIFFLER APRÈS LE CIMETIÈRE. Le budget du ministère de la Défense s’élève à mille milliards de dollars par an. Et les paiements d’intérêts sur la dette nationale viennent de dépasser le budget du ministère de la Défense. Ils s’élèvent à plus de mille milliards de dollars par an, rien qu’en intérêts et en augmentation. Nous devons réduire les dépenses. »

REPORTER : « ALLEZ-VOUS DÉPORTER ELON MUSK ? »

TRUMP : « NOUS ALLONS DEVOIR REGARDER. IL SE PEUT QUE NOUS DEVIONS METTRE UN DOGE SUR ELON. Vous savez ce qu’est DOGE ? Le monstre qui pourrait devoir retourner manger Elon. Ne serait-ce pas terrible ? Il reçoit beaucoup de subventions. »

Mais d’où vient toute cette animosité ?

Pour comprendre, il faut revenir un peu en arrière. Tout a commencé quand Elon Musk a quitté ses fonctions au sein d’un comité gouvernemental appelé DOGE (Department of Government Efficiency). Certains disent qu’il a été mis à la porte, lui jure que son départ était prévu depuis le début. Peu de temps après, Musk n’a pas hésité à critiquer publiquement une loi très chère au président Trump, la qualifiant d’« abomination ». Forcément, ça n’a pas plu. Depuis ce jour, la tension n’a fait que monter entre les deux hommes.

Alors que Donald Trump durcit sa politique sur l’immigration, un journaliste a posé la question qui fâche : envisage-t-il d’expulser Elon Musk, né en Afrique du Sud ? La réponse de Trump a été cinglante. Il a d’abord lié la colère de Musk à la fin possible des subventions pour les voitures électriques, avant de lancer : « Il pourrait perdre bien plus que ça, je peux vous le dire. » Relancé sur l’expulsion, il a ajouté, menaçant : « Je ne sais pas, nous devrons y jeter un œil… Peut-être qu’on devra lâcher le DOGE sur Elon. Vous savez ce qu’est le DOGE ? C’est le monstre qui pourrait revenir pour dévorer Elon. Ne serait-ce pas terrible ? » Une déclaration pour le moins… musclée.

Face à une telle attaque, on aurait pu s’attendre à une réponse explosive de la part d’Elon Musk, connu pour son franc-parler sur Twitter (maintenant X). Mais non. Le milliardaire a joué la carte du mystère. En réponse à la vidéo des propos de Trump, il a simplement écrit : « Tellement tentant de faire monter la pression. Tellement, tellement tentant. Mais je vais m’abstenir pour le moment. » Cette réponse, pleine de sous-entendus, est presque plus inquiétante qu’une insulte directe. C’est un peu comme s’il disait : ‘Je pourrais te détruire, mais je choisis de ne pas le faire… pour l’instant’.

Il faut dire que Musk avait déjà sorti l’artillerie lourde un peu plus tôt. Dans un message aujourd’hui supprimé, il avait jeté un pavé dans la mare en écrivant : « Il est temps de lâcher la vraie bombe : @realDonaldTrump est dans les dossiers Epstein. C’est la vraie raison pour laquelle ils n’ont pas été rendus publics. Bonne journée, DJT ! » Une accusation gravissime. Pourtant, quelques jours plus tard, Musk a fait machine arrière, admettant que certains de ses messages « étaient allés trop loin ». Ce yoyo permanent entre l’attaque frontale et le regret rend le personnage totalement imprévisible.

Face à l’accusation concernant les ‘dossiers Epstein’, la Maison Blanche a dû réagir. Sans vraiment commenter le fond, un porte-parole a qualifié l’épisode d’« incident malheureux » de la part du multimilliardaire. Une façon polie de dire que le dérapage n’a pas été apprécié et de tenter de calmer le jeu. C’est le signe que même pour la présidence américaine, gérer les sorties de route d’un électron libre comme Elon Musk est un véritable casse-tête.

Au final, cette querelle ressemble moins à un débat politique qu’à un choc de titans. D’un côté, un président au tempérament impulsif qui n’aime pas être contredit. De l’autre, l’homme le plus riche du monde qui contrôle des technologies clés et une plateforme de communication mondiale. Personne ne sait comment cette histoire se terminera, mais une chose est sûre : le spectacle de ces deux personnalités hors-normes s’affrontant sur la place publique est loin d’être terminé. Et les prochaines salves pourraient être encore plus violentes.

Selon la source : theguardian.com

DERNIÈRE HEURE –Elon Musk s’est exprimé cette nuit sur X

« Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Le président Trump a réussi à résoudre plusieurs conflits graves dans le monde. »

Trump – En réponse aux déclarations d’Elon Musk, il lui dit de «se taire et de rentrer chez lui en Afrique du Sud»

« Elon Musk savait, bien avant de me soutenir pour la présidence, que j’étais catégoriquement opposé à l’obligation d’avoir des véhicules électriques. C’est absurde, et cela a toujours été un élément important de ma campagne. Les véhicules électriques sont formidables, mais tout le monde ne devrait pas être obligé d’en posséder un.

Elon peut obtenir plus de subventions que quiconque dans l’histoire, c’est sûr, et sans subventions, il devrait probablement fermer boutique et rentrer chez lui en Afrique du Sud. Plus de lancements de fusées, de satellites ou de fabrication de véhicules électriques, notre pays ferait des économies considérables. Peut-être devrions-nous forcer DOGE à examiner la question en profondeur? C’est beaucoup d’argent à économiser! »