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Dans les dernières années, la proportion d’étudiants francophones du Nouveau-Brunswick qui s’inscrivent à l’Université de Moncton ne cesse de diminuer. Le recteur de l'institution veut inverser la tendance en misant sur des bourses plus attrayantes et une nouvelle offre de cours virtuels.
Historiquement, la très grande majorité des inscriptions à l’Université de Moncton provenait de l’Acadie, particulièrement du Nouveau-Brunswick. Mais depuis les dernières années, l’Université de Moncton fait face à une compétition féroce des autres universités canadiennes, tant francophones qu’anglophones.
Le principal défi ou notre objectif, c'est de positionner l'université dans la grande famille de la francophonie canadienne, lance d’entrée de jeu le recteur Denis Prud’homme en entrevue au Téléjournal Acadie.
La proportion d’étudiants acadiens sortant des écoles francophones du Nouveau-Brunswick qui s’inscrivent à l’Université de Moncton a chuté dans les dernières années, passant de 34,2 % en 2018 à 26,3 % en 2024. L’objectif de l’institution est d’accueillir plus de 30 % des étudiants francophones finissants des écoles secondaires de la province.
Mais pourquoi les Acadiens choisissent moins l’Université de Moncton? Selon le recteur, il s’agit d’une question d’offre de programmes et d’attractivité.
Pour toutes sortes de raisons, soit que le programme n'est pas accessible ici à l'Université ou parce qu'il y a des bourses plus attrayantes dans d'autres universités. Ils choisissent donc d'aller étudier ailleurs, explique Denis Prud’homme.

Denis Prud'homme, recteur de l'Université de Moncton. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Patrick Lacelle
Mais la tendance pourrait être en train de changer, croit Denis Prud’homme. Le recteur est encouragé par l’augmentation du nombre de demandes d’admission d’Acadiens en vue de la rentrée à l’automne, même si ça ne veut pas nécessairement dire que tous ces étudiants choisiront finalement l’un des trois campus de l’Université.
Cette année, par exemple, on a une augmentation d'à peu près 30 % de demandes d'admission de nos étudiants acadiens pour septembre. C'est une bonne nouvelle. C'est peut-être aussi question d'inflation ou autre, mais c'est une excellente nouvelle pour l'université, se réjouit le recteur.
Des bourses plus attrayantes pour les étudiants
Pour attirer encore davantage d’étudiants acadiens, l'institution veut améliorer le montant de ses bourses d’entrée qui sont présentement de 3000 $. L’objectif était d’abord de remettre une bourse d’entrée de 5000 $ aux étudiants ayant une moyenne de 90 % et plus. Toutefois, faute de moyens, ce montant a été revu à la baisse à 4000 $ et devra être soumis pour approbation au Conseil des gouverneurs avant d’être mis en œuvre pour la rentrée 2026-2027.
On veut que les bourses soient plus équivalentes à ce qu'on n'a pu constater du côté de l'Ontario, du Québec, note le recteur.

L'université souhaite augmenter de 1000 $ les bourses destinées aux étudiants ayant une moyenne de 90 % et plus. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Patrick Lacelle
L’Université avance qu’elle attribue chaque année près de 11 millions de dollars en bourses, en plus d’autres types d’aides financières telles que l’aide au logement. Le recteur aimerait toutefois être en mesure d’en donner davantage et lance un appel à la communauté acadienne. Les dons permettraient d’élargir la portée du programme de bourses d’entrée de l'institution.
Plus de cours virtuels pour les étudiants
Un autre changement que compte mener le recteur dans son deuxième mandat, c’est celui d’élargir l’offre de cours offerts en ligne. Denis Prud’homme affirme que c’est en réponse à une demande grandissante des étudiants.
Si je prends un programme en particulier, il pourrait y avoir de 15 à 20 % des cours qui s'offrent en ligne. Non seulement ça diminuerait les coûts, mais ça aurait aussi un impact sur la qualité puisqu'on pourrait utiliser nos meilleurs experts dans nos trois campus pour contribuer à ce programme-là, croit le Denis Prud’homme.

Les étudiants réclament plus de cours virtuels, selon le recteur de l'Université de Moncton. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Le mandat d’évaluer l’offre en ligne des programmes sera donné au Centre d’excellence réseau en pédagogie universitaire, créativité et engagement qui sera mis en place cet automne. Parallèlement, l'institution analyse présentement son offre de programmes. L’Université compte actuellement près de 200 programmes d’études de tous les cycles sur ses trois campus. Une évaluation des programmes est prévue tous les sept ans pour en déterminer la pertinence.
Dans le cadre de ce processus-là, lorsqu'on regarde les chiffres, est-ce que c'est toujours pertinent en fonction des besoins de la société ? [...] Si je pense à un des programmes qu'on évalue présentement, on pensait qu'une maîtrise interdisciplinaire en sciences de la santé, par exemple, aurait eu un impact positif. Malheureusement, on a très peu d'étudiants dans ce programme-là. Est-ce que ça répond à un besoin? La question se pose et on est en train de réfléchir à savoir si on le maintient ou si on ne serait pas mieux, par exemple, de faire une maîtrise en kinésiologie.