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À Wolfville, en Nouvelle-Écosse, une vente de plantes indigènes fait fureur aux Jardin botaniques de l'Université Acadia.
L'objectif est simple : encourager les citoyens à planter ces espèces dans leurs jardins pour soutenir les populations d'insectes pollinisateurs, qui sont en déclin.
Une fois par année, les Jardins botaniques Harriet Irving se transforment en une pépinière le temps d’un avant-midi. Depuis plus de 20 ans le premier samedi de juin, la vente attire des passionnés des quatre coins de l'Atlantique.

La vente annuelle a une fois de plus attiré les foules.
Photo : Radio-Canada / Stéphanie Blanchet
On y propose des plantes natives de la grande forêt Wapna'ki-acadienne de la région atlantique.
Mais qu’est-ce qu’une plante indigène?
C’est une espèce qui était présente avant la colonisation européenne. Ces plantes ont évolué sur ce territoire depuis des milliers d’années , dit Samuel Jean.

Samuel Jean
Photo : Radio-Canada / Stéphanie Blanchet
Avec le temps, les plantes se sont adaptées en symbiose avec la faune et c’est pourquoi elles sont fondamentales dans la région Atlantique.
Elles peuvent soutenir nos [insectes] pollinisateurs qui, comme on le sait, sont en déclin, souligne-t-il.
Ici, les plantes ne sont pas choisies principalement pour leur esthétique, mais pour leur valeur écologique.
Quand on va dans les pépinières, ce qu’on va retrouver ce sont des hybrides ou des [variétés cultivées] qui ont des fleurs plus grosses, ou des fleurs doubles, qui ont été cultivées pour des traits que les humains trouvent désirables, explique Samuel Jean.
Mais du point de vue des insectes, cette sélection peut être à leur détriment.

Les Jardins botaniques Harriet Irving, sur le campus de l'Université Acadia.
Photo : Radio-Canada / Stéphanie Blanchet
Le succès de cette vente est évident. Pamela Hart, une résidente de la région, explique sa démarche en choisissant quelques plantes.
Pour elle, posséder un terrain est un privilège qui s'accompagne du devoir de réparer les torts du passé et de partager son espace avec les animaux et les insectes en réintroduisant les plantes qui y poussaient à l'origine.

Pamela Hart a acheté des plantes natives à la vente annuelle des Jardins botaniques, samedi.
Photo : Radio-Canada / Stéphanie Blanchet
Ici, les plantes ne sont pas des clones issus de la multiplication végétative, une technique courante en horticulture commerciale.
Au contraire, chaque plant possède sa propre identité, car il provient d'une graine récoltée, séchée et plantée avec soin.
Ce long processus est détaillé par la bénévole Brogan Anderson : On fait partir chaque plante de la graine. Une partie de mon bénévolat consiste à récolter les semences directement dans les jardins. Lorsque les graines sont prêtes, nous les cueillons et les mettons en terre pour pouvoir vendre les plants deux ans plus tard.
Verge d'or
Une vingtaine d'espèces étaient disponibles à la vente, dont la verge d’or qu’on trouve le long des côtes en Nouvelle-Écosse.
Les verges d’or, pendant longtemps, n’étaient pas assez appréciées, croit Samuel Jean. On les apprécie de plus en plus, parce qu’on reconnaît leur importance pour les insectes.

La vente annuelle de plantes natives des Jardins botaniques Harriet Irving s'est déroulée le 7 juin 2025 sur le campus de l'Université Acadia, à Wolfville, en Nouvelle-Écosse.
Photo : Radio-Canada / Stéphanie Blanchet
Il ajoute que certaines espèces d’abeilles s’alimentent presque exclusivement du pollen de cette plante.
Cultiver des plantes indigènes chez soi, c'est quelque chose que tout le monde peut faire pour préserver la biodiversité. Ça crée de la connectivité entre les habitants, dit Samuel Jean.

Brogan Anderson
Photo : Radio-Canada / Stéphanie Blanchet
Il rappelle que ces plantes sont à la base de la chaîne alimentaire et peuvent aider à la régénération des populations d'insectes.
Ce soutien est crucial, alors que des études confirment que la population mondiale d'insectes diminue à un rythme sans précédent.

Les Jardins botaniques Harriet Irving sont sur le campus de l'Université Acadia, à Wolfville, en Nouvelle-Écosse.
Photo : Radio-Canada / Stéphanie Blanchet
Dans une région agricole comme la vallée d'Annapolis, en Nouvelle-Écosse, chaque abeille compte.
On a environ 200 espèces d'abeilles indigènes en Nouvelle-Écosse, précise Samuel Jean. Elles sont particulièrement importantes dans la vallée, car elles assurent un service de pollinisation essentiel pour les cultures de pommes et de bleuets.
Autrement dit, chaque plante indigène ajoutée à un jardin rend service aux pollinisateurs et, par conséquent, aux humains.
L'engouement pour l'événement le démontre bien. Ce sont des actions concrètes que nous pouvons poser. Comme on le voit aujourd'hui, beaucoup de gens partagent cette vision. L'événement est extrêmement populaire, attirant environ 800 personnes chaque année, conclut Samuel Jean.