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Le nombre de propriétés vendues au pays a augmenté de 3,6 % entre avril et mai, selon l’Association canadienne de l’immobilier. Il s’agit d’une première hausse mensuelle depuis novembre 2024. Les prix, eux, se sont stabilisés, après plusieurs mois de recul.
Ce rebond des ventes – d’un mois à l’autre – a surtout été observé dans le Grand Toronto, à Calgary et à Ottawa, selon l’association.
Non seulement les ventes résidentielles ont augmenté au niveau national pour la première fois en plus de six mois, mais les prix ont également cessé de baisser.
Il ne s’agit que d’un mois de données, alors ce n’est pas encore une tendance, mais on a le sentiment que la reprise attendue de l’activité immobilière cette année a peut-être été retardée de quelques mois par le chaos et l’incertitude initiaux liés aux tarifs douaniers, ajoute l’économiste de l'Association canadienne de l'immobilier (ACI), dans un communiqué.
Si l’activité a repris sur une base mensuelle, l’ACI recense toutefois une baisse de 4,3 % des transactions immobilières par rapport au même mois l’an dernier.
Le marché immobilier canadien demeure morose, estime Robert Kavcic, économiste principal chez BMO. Selon lui, le ton moins agressif sur le front commercial et l’élection d’un nouveau gouvernement fédéral semblent avoir redonné confiance à des acheteurs.
Mais les taux hypothécaires ne sont toujours pas suffisamment bas pour améliorer l'accessibilité ou raviver la demande des investisseurs.
Un prix moyens en baisse, malgré des hausses presque partout
Les prix des propriétés ont augmenté d'une année à l'autre dans presque l’ensemble du pays, sauf en Colombie-Britannique et dans le sud de l'Ontario, ce qui a fait fléchir la moyenne nationale. Le prix moyen au Canada a baissé de presque 2 % en un an pour s'établir à 691 299 $ en mai.
On a vu des baisses de prix quand même assez notables en Ontario et en Colombie-Britannique, mais c'était en gros, selon nous, une question de confiance, affirme Robert Hogue, économiste en chef adjoint de la Banque Royale.
Lorsque vous avez peur pour votre emploi, alors faire la plus grande décision financière de votre vie, vous mettez ça de côté pendant un bout de temps, dit-il.
Les augmentations de prix les plus fortes au pays ont été recensées à Saguenay (23 %), à Thunder Bay, Ontario (19 %), à Québec (15 %) et à Saskatoon (12 %) ce mois-là.
Activité hypothécaire en hausse
Philippe Simard, directeur hypothécaire chez Ratehub, affirme que dans certains marchés, les acheteurs potentiels attendent encore sur les lignes de côté — d'abord, parce qu'ils espèrent voir d'autres baisses de taux, mais aussi parce que l'incertitude économique rend les gens craintifs.
On ne sait jamais trop sur quel pied danser. Il y a des tarifs? Il n’y en a pas? Ils sont de combien?
Les gens ressentent cette incertitude-là, donc évidemment vont peut-être être un peu moins enclins à aller faire des achats, dit-il.
Il constate, par contre, un plus grand nombre de Canadiens qui cherchent à obtenir une préautorisation hypothécaire, qui est en quelque sorte un engagement de la part d’une banque ou d’un prêteur.
Ce sont des gens qui veulent acheter, ils sont sérieux [...] mais ils attendent vraiment le bon moment, explique-t-il.

Tiff Macklem, gouverneur de la Banque du Canada
Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld
Ceux qui espèrent que la Banque du Canada abaissera encore son taux directeur cette année pourraient devoir attendre longtemps. Deux grandes banques, RBC et Scotia, estiment que les baisses de taux sont terminées pour l’instant.
Si on s'en va en récession ou que la guerre commerciale avec les États-Unis s’intensifie, le meilleur moyen de défense de la Banque du Canada sera de baisser son taux directeur pour stimuler l'économie, affirme Philippe Simard.
Si elle le baisse trop hâtivement, elle va manquer de munitions à un certain moment.