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L’authenticité du groupe, suivi par 1 million de fans, faisait l’objet de spéculations depuis plusieurs semaines.
Par Sarafina Spautz avec AFP
MUSIQUE - Le groupe The Velvet Sundown, suivi par 1,1 million de fans sur Spotify, a reconnu être généré par l’intelligence artificielle (IA), confirmant les soupçons qui pesaient sur cette toute jeune formation rock au succès fulgurant, et que Le HuffPost avait déjà repéré.
Dans sa nouvelle bio sur Spotify consultée mardi 8 juillet par l’AFP, le groupe admet être « un projet de musique synthétique guidé par une direction artistique humaine, composé (...) et illustré avec le soutien de l’intelligence artificielle ».
En quelques semaines d’existence, ce groupe au visuel très seventies avait accédé à une soudaine notoriété sur Spotify, où il compte désormais 1,1 million de fans, et s’était montré très prolifique en publiant deux albums sur le seul mois de juin 2025.
Cette fulgurante ascension avait rapidement suscité les doutes d’auditeurs et d’internautes qui soupçonnaient le groupe d’être une création de l’IA.
Sur un compte X qui lui était affilié, le groupe entretenait une certaine confusion, alternant des visuels explicitement créés par l’IA et des messages clamant : « Nous confirmons officiellement que nous ne sommes pas une IA ».
C’est finalement le 5 juillet que le groupe a révélé sa vraie nature sur ses réseaux sociaux officiels et en modifiant sa bio sur Spotify. « Ce n’est pas une farce, c’est un miroir. Une provocation artistique destinée à questionner les limites de la création, de l’identité et le futur de la musique lui-même à l’ère de l’IA », peut-on lire sur son compte Instagram, comme vous pouvez le voir ci-dessous :
Quelle responsabilité pour Spotify ?
Sur la page des albums du groupe, Deezer, rival français du suédois Spotify, avait d’ailleurs affiché une mise en garde indiquant « Contenu généré par IA » et soulignant que « certains morceaux de cet album peuvent avoir été créés à l’aide de l’intelligence artificielle ».
Sollicité par l’AFP, Spotify s’est refusé à tout commentaire sur le groupe lui-même mais a récusé toute volonté de laisser prospérer des morceaux générés par l’IA pour ne pas avoir à reverser de droits d’auteur.
« Nous ne privilégions ou ne bénéficions pas financièrement de la musique créée par des outils d’IA », a déclaré une porte-parole dans un courriel à l’AFP. « Tous les morceaux sont créés, détenus et mis en ligne par des tierces parties autorisées ».
L’irruption de l’IA suscite des inquiétudes croissantes dans l’industrie musicale et chez les artistes qui redoutent d’être noyés sous un flot de musique générée artificiellement. En avril, Deezer avait indiqué recevoir chaque jour plus de 20 000 pistes entièrement générées par intelligence artificielle, soit plus de 18% des contenus mis en ligne.