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Dans le couloir principal de l'exposition Home Game : Toronto Loves Basketball, une rangée de casiers longe le mur, donnant l'impression d'être dans un vestiaire d'une école secondaire. Ce décor a été choisi délibérément par le conservateur de l'exposition, Perry King, pour souligner l'importance de ces établissements dans l'évolution du basketball à Toronto.
Le premier endroit dans lequel les gens réussissent au basketball, c'est dans les institutions publiques , dit-il.
On parle souvent de l'importance des centres communautaires, mais ce sont vraiment les écoles secondaires publiques qui avaient des programmes dédiés à l'éducation sportive et au basketball.
Sur l'autre mur, on y trouve une immense carte de la Ville Reine. Celle-ci souligne certaines écoles qui ont laissé une trace dans l'histoire du basketball à Toronto.
Par exemple, l'école Eastern Commerce Collegiate du quartier Riverdale était reconnue pendant des années comme une plaque tournante du basketball en ville. Elle offrait un programme de haute performance qui incorporait du tutorat et du mentorat pour des sports de haute compétition. Jamaal Magloire, joueur de la NBA pendant douze saisons, est un ancien élève de l'école.

Perry King est le conservateur de l'exposition « Home Game : Toronto Loves Basketball ».
Photo : Radio-Canada / Sarah Tomlinson
Perry King maintient que ce n'est qu'un exemple d'une école parmi tant d'autres qui ont influencé le sport dans la Ville Reine.
L'école Oakwood Collegiate en est une aussi. Jama Mahlalela, l'entraîneur adjoint des Raptors, Paul et Mark Jones, des journalistes de la NBA, et Nathaniel Mitchell, entraîneur adjoint de l'équipe nationale du Canada, ont tous fréquenté cette école.
Ces écoles secondaires n'étaient pas qu'un lieu de passage. C'étaient des environnements compétitifs qui attiraient des jeunes des quatre coins de la ville. L'atmosphère était fervente. Les élèves tenaient beaucoup à ces écoles.
Perry King s'inquiète que ces histoires sombrent dans l'oubli. L'exposition, offerte gratuitement au public jusqu'en octobre, est alors une façon pour lui de les raviver dans la mémoire collective des Torontois.
L'influence des femmes et des personnes handicapées

Davida Aronovich est la directrice du développement du musée de Toronto.
Photo : Radio-Canada / Sarah Tomlinson
L'exposition met aussi en lumière la contribution des femmes, des communautés minoritaires et des personnes handicapées à l'essor du basketball à Toronto.
Les conservateurs voulaient d'emblée souligner les origines canadiennes du sport. En effet, en 1891, en enseignant un cours au YMCA à Springfield au Massachusetts, le Canadien James Naismith a inventé le sport qui est maintenant un des plus populaires au monde.
Mais le basketball féminin à Toronto est presque aussi ancien que le sport lui-même. En 1895, le premier club de basketball féminin a été créé à l'Université de Toronto. À l'époque, les règlements différaient entre les hommes et les femmes. Les femmes n'avaient ni le droit de jouer de façon compétitive ni le droit de trop s'exercer physiquement. Le contact physique n'était d'ailleurs pas permis. Il a fallu attendre les années 1920 avant que les règlements féminins et masculins soient uniformisés au Canada.
Davida Aronovich, la directrice du développement du musée de Toronto, croit qu'il est indispensable de parler des femmes dans le basketball.
On avait des idées des femmes un peu différentes dans des périodes différentes de l'histoire. On croyait que les femmes étaient moins fortes, moins capables de jouer au sport , rappelle-t-elle.
C'est un rappel que dans tout ce qu'on fait, dans tout ce qu'on voit, les femmes et les personnes issues des minorités ont eu vraiment une lutte différente.
En parallèle, le basketball en fauteuil roulant a aussi fait ses débuts. Le premier match a été enregistré en 1946. C'était une initiative de médecins en Angleterre qui avaient adapté le jeu comme un moyen de réadaptation pour leurs patients. Le sport est devenu par la suite populaire chez les vétérans de la Seconde Guerre mondiale.
Au niveau local, l'organisme de charité pour les enfants Variety Village et l'hôpital de réadaptation des enfants Holland Bloorview ont été les principaux moteurs du basketball à Toronto. Plusieurs joueurs et entraîneurs ont fait leurs débuts dans ses équipes avant de jouer pour les ligues nationales et les Jeux paralympiques.
On a une histoire incroyable du basketball en fauteuil roulant. Notre équipe féminine a gagné la médaille d'or trois ans de suite aux Jeux paralympiques. Elle demeure la seule équipe à le faire , souligne Mme Aronovich. Au Canada, on a vraiment soutenu ces équipes-là pour mener à leur succès.
Un élan grandissant

Heidi Reitmaier est la présidente-directrice générale du musée de Toronto.
Photo : Radio-Canada / Sarah Tomlinson
Pourquoi organiser une telle exposition maintenant? Heidi Reitmaier, la présidente-directrice générale de Toronto, a voulu faire un portrait de l'histoire du basketball au moment où l'engouement pour le sport ne fait qu'agrandir.
Le coup d'envoi de l'équipe de basketball féminine Toronto Tempo sera donné en mai de l'année prochaine, le plus grand changement dans l'industrie depuis des années. C'est le moment parfait pour raconter les histoires des femmes et des communautés minoritaires.
C'est également le 30e anniversaire des Raptors et le sixième anniversaire de leur titre au championnat de la NBA. Perry King se souvient de ce triomphe comme si c'était hier.
C'était une véritable mer de maillots rouge. J'avais l'impression de vivre dans une ville universitaire tellement les gens faisaient la fête. C'était une course absolument effrénée. Les gens se sautaient dessus, se souvient-il.
Perry King croit que ce moment dans l'histoire est la preuve que les Torontois sont capables de célébrer le sport avec force et fierté et pourraient à nouveau envahir les rues de la ville si jamais ils en avaient l'occasion.