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Une mère élevant seule trois enfants dans la Péninsule acadienne est sur le point d'être évincée de sa maison louée. Celle-ci sera saisie par la banque, faute de paiement de l'hypothèque par la propriétaire. C'est le branle-bas de combat pour éviter que cette famille ne se retrouve à la rue.
Je ne me sens pas bien, je ne dors plus, je ne mange plus, j’essaie de survivre pour mes enfants, lance Claudine Paulin, résidente de Bas-Caraquet.
Elle croyait avoir l’esprit tranquille lorsqu’elle a trouvé sa maison à louer en janvier dernier, après avoir signé un bail d’une durée de trois ans.

La maison dans laquelle Claudine Paulin et ses trois enfants vivent sera bientôt saisie.
Photo : Radio-Canada
Cinq mois plus tard, elle apprend qu’une institution financière saisira la maison, car la propriétaire n’aurait pas payé l’hypothèque.
Des journées passées au téléphone et sur Internet
Un avis envoyé par une firme d’avocats représentant la Banque nationale, daté du 2 mai 2025, l’informe qu’elle doit quitter les lieux avant le 12 juin, en raison d’un défaut de paiement.
Claudine Paulin tente depuis de trouver un autre logement, ce qui s’avère être très difficile.
Je passe mes journées sur Internet, sur les sites de la Péninsule acadienne, à trouver un logement qui accepte des enfants, avec des animaux, explique-t-elle en ajoutant que plusieurs propriétaires n’acceptent pas l’un ou l’autre.
Où je vais avec tous mes meubles et mes enfants? Sur le bord de la rue?
Claudine Paulin a trois enfants de 14, 10 et 8 ans. Cette situation est très stressante pour eux, précise-t-elle.
Ils me disent : ''maman, c’est quand qu’on va être à la rue? C’est quoi qui va nous arriver?'' Ici la maman n’a de réponse. J'essaie de les rassurer le plus que je peux, mais c'est pas évident, lance la mère, visiblement émue.
Branle-bas de combat pour éviter l'éviction
Radio-Canada Acadie a rencontré Claudine Paulin le 12 juin, date à laquelle elle devait quitter sa maison. À la suite d'un reportage diffusé au Téléjournal Acadie, cette mère a pu recevoir les conseils de la clinique juridique de l'Université du Nouveau-Brunswick en soirée.

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Jointe au téléphone le lendemain, Claudine Paulin ajoute qu'un dossier auprès de la Société d'habitation du Nouveau-Brunswick a été ouvert et qualifié d'urgent. Elle a aussi obtenu conseil après d'une intervenante en droit des enfants.
Elle garde espoir que toutes ces procédures puissent l'aider à obtenir un délai raisonnable pour se trouver un nouveau logement.
J’ai un peu mieux dormi hier, j’ai eu un poids de moi sur les épaules, un peu. Mais j’ai quand même une petite crainte, mais je me dis, si j’ai tout ce monde-là autour de moi, il y a des chances que je peux arriver à m’en sortir.
La loi respectée?
Matthew Hayes, porte-parole de la Coalition des droits des locataires du Nouveau-Brunswick, se demande si la procédure pour demander à Claudine Paulin de quitter les lieux est bien légale.
Une éviction est légale seulement si elle est faite pour trois raisons, vouloir dégager quelqu’un parce que votre client veut vendre la maison, c'est pas une raison légale, estime Matthew Hayes.

Le porte-parole pour la Coalition des locataires du Nouveau-Brunswick, Matthew Hayes, croit que la firme d'avocat n'a respecté le processus légal.
Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue
Selon la loi, une expulsion ne peut être ordonnée uniquement que par un médiateur des loyers ou un juge de la Cour du Banc du Roi, ce qui n'est pas le cas dans la situation de Claudine Paulin.
On parle d’une famille avec des enfants, c’est très important qu’ils soient logés, c’est la priorité, s'inquiète le porte-parole.
La Société du logement du Nouveau-Brunswick devrait faire plus pour s'assurer que les locataires savent quels sont leurs droits, quelle est la bonne manière de contester une éviction.
Radio-Canada Acadie a tenté de parler avec la propriétaire de la résidence, sans succès.
D'après un reportage de Réal Fradette