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Après plusieurs mois de théories complotistes sur la publication de cette liste, le ministère américain de la Justice et le FBI ont clairement contredit la procureure générale Pam Bondi.
Par Maxime Birken avec AFP
ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP
La procureure générale des États-Unis Pam Bondi, proche de Donald Trump, avait soutenu à plusieurs reprises que cette liste existait et qu’elle était même en sa possession.
ÉTATS-UNIS - Une promesse plus difficile à tenir que prévu pour l’administration Trump. Si le président américain avait laissé entendre que de nouvelles informations importantes et détaillées sur l’affaire Epstein seraient révélées lors de son second mandat, le ministère américain de la Justice et le FBI ont été obligés de couper court à cette idée ce lundi 7 juillet.
En cause ? L’absence de nouveaux éléments qui justifierait la publication de nouveaux documents dans le dossier du financier américain Jeffrey Epstein, mort en prison avant d’être jugé pour crimes sexuels. Car dans un mémorandum conjoint, le ministère et le FBI affirment n’avoir découvert lors d’un examen approfondi de la totalité du dossier ni « liste de clients » de son réseau d’exploitation sexuelle ni « preuves crédibles qu’il aurait fait chanter des personnes puissantes ».
Cette liste à l’origine de nombreux fantasmes depuis la mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019, n’a eu de cesse d’alimenter les théories complotistes selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations embarrassantes pour toute une série de personnalités de premier plan.
Elon Musk remet une pièce dans la machine
L’idée avait encore été renforcée par le milliardaire Elon Musk, qui y avait fait allusion en juin au paroxysme de sa rupture publique avec Donald Trump, en déclarant sur X que celui-ci apparaissait « dans le dossier Epstein » et que c’était « la véritable raison » pour laquelle ce dossier n’avait pas été intégralement rendu public. Un message qu’il avait ensuite supprimé.
Sauf qu’après avoir passé en revue l’ensemble des pièces du dossier, le ministère et le FBI n’ont « découvert aucune preuve qui légitimerait une enquête contre des parties n’ayant pas été inculpées jusqu’à présent ». Cet examen a néanmoins « confirmé qu’Epstein avait porté préjudice à plus d’un millier de victimes », indiquent-ils, tout en corroborant la thèse du suicide en prison, déjà établie par la médecine légale et le FBI et confirmée en 2023 par le ministère de la Justice.
À cela s’ajoute le fait que « des informations sensibles portant sur ces victimes sont entremêlées tout au long des documents ». Une raison suffisante pour que « le ministère de la Justice et le FBI concluent qu’aucune publication supplémentaire ne serait ni appropriée ni justifiée », selon le texte.
« Je l’ai sur mon bureau en ce moment »
Comme le dit sèchement CNN, à l’adresse des partisans de Donald Trump avides d’informations sur cette affaire : « si les partisans de MAGA sont déçus, l’administration Trump n’a qu’à s’en prendre à elle-même. Cela vaut particulièrement pour la procureure générale Pam Bondi ».
Car en février, cette membre de l’administration Trump avait rendu public au nom de « l’engagement du président Trump à la transparence » des documents du dossier Epstein, qui ne contenaient aucune révélation majeure. Avant de participer à la diffusion de la rumeur d’une « liste de clients ».
CNN rappelle que durant une interview sur Fox News le 21 février, l’animateur John Roberts avait justement questionné la procureure générale des États-Unis sur cette fameuse « liste » et son éventuelle publication. Sa réponse ? « Je l’ai sur mon bureau en ce moment, je dois l’examiner. C’est une directive du président Trump. Je suis en train de l’examiner. »
Rétropédalage
Sans s’engager à la publier, elle avait quand même confirmé son existence et être en sa possession. De quoi obliger la porte-parole de la Maison Blanche à rétropédaler ce lundi. Puisque Karoline Leavitt a affirmé que Pam Bondi ne faisait pas réellement référence à une liste de clients : « Elle parlait de l’intégralité des documents relatifs aux crimes de Jeffrey Epstein ».
Pour compléter ce tableau embarrassant, le média américain met également en exergue des propos de Pam Bondi ayant entretenu une forme de spéculation morbide autour de l’affaire et d’éventuelles grandes révélations. Comme lorsqu’elle affirmait dans une vidéo − ou plus tard publiquement − qu’il y avait « des dizaines de milliers de vidéos » d’Epstein « avec des enfants ou de la pornographie juvénile ». Ce qui avait été démenti plus tard par le patron du FBI lui-même, pourtant lui-même adepte des théories du complot.
Dernière erreur et non des moindres : la minimisation du nombre de victimes réelles de Jeffrey Epstein, que Pam Bondi estimait à environ « 250 personnes » en février sur Fox News après avoir consulté le dossier. Une estimation bien loin du « millier » de victimes évoquées par le FBI et le ministère de la Justice ce lundi.