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À la veille du 1er juillet, la fête du Canada survient dans un contexte sociopolitique particulier, où la menace du président américain Donald Trump de faire du pays le 51e État a poussé le sentiment de fierté nationale.
La fête du Canada est célébrée annuellement depuis 1868, soit une année après la création du pays. Or, cette année, le 1er juillet risque de prendre une tournure particulière, depuis que le président américain, Donald Trump, a proféré une menace à la souveraineté du Canada.
Depuis, les politiciens ont redoublé d’efforts et de déclarations pour souligner l’importance de l’unité nationale.
En Colombie-Britannique, par exemple, le premier ministre David Eby a hissé un immense drapeau devant l’Assemblée législative tout en passant un ordre de changer les approvisionnements du pays pour ne pas favoriser les États-Unis.

Le drapeau canadien est abaissé devant l'Assemblée législative à Victoria.
Photo : Radio-Canada / Mike McArthur
M. Eby a aussi entamé une mission commerciale au Japon, en Corée du Sud et en Malaisie avec l’objectif de diversifier les partenariats économiques de la province pour se défaire de la dépendance américaine.
Il a aussi encouragé les Britanno-Colombiens à passer leurs vacances du côté canadien de la frontière.
Selon un sondage Angus Reid, la fierté varie aussi d'un bout à l'autre du pays.
En Ontario et dans les provinces de l'Atlantique, par exemple, la moitié de la population est très fière d'être canadienne. En Alberta et en Saskatchewan, ce chiffre tombe à 38 %, et au Québec, à 30 %. Pour la Colombie-Britannique, 45 % d’entre eux sont très fiers d’être Canadiens.
Cela n’est pas nécessairement le signe d’un nationalisme, mais plutôt d’une fierté ou de patriotisme, comme l’explique Renaud-Philippe Garner, professeur adjoint de philosophie au Département d'économie, de philosophie et de sciences politiques de l'Université de la Colombie-Britannique dans l'Okanagan.
D'abord, il est un phénomène assez général, c'est-à-dire que lorsqu'il y a une menace externe, l'identité dans le groupe est souvent renforcée, ne serait-ce que de manière temporaire, remarque-t-il.
Il ne faut pas non plus croire que c'est un miracle parce que déjà il faut qu'il y ait quelque chose comme une identité partagée, rappelle M. Garner, en parlant du Canada comme d’un ensemble d’identités au sein de la nation.
Devant la menace du président américain, cette identité devient donc plus facile à mobiliser.
Selon Stewart Prest, professeur de sciences politiques à l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver, il est clair que nous sommes complètement ailleurs qu’il y a un an.
Nous parlons même de réarmer le pays, ce qui m’indique que des gens sont prêts à se battre littéralement et même au sens figuratif pour le Canada.
De honte à fierté
Les circonstances entourant le 1er juillet 2025 sont loin de la situation de 2021, où des communautés avaient même annulé les célébrations de la fête du Canada.
La Première Nation Tk'emlúps te Secwépemc a révélé que 215 potentielles sépultures anonymes avaient été identifiées sur le terrain de l'ancien pensionnat pour Autochtones de Kamloops en 2021.
Des villes comme Victoria et Penticton avaient annulé les célébrations dans leur municipalité pour faire place au deuil.
Stewart Prest souligne qu'il est possible d’éprouver de la honte et de la fierté.
Nous devons être prêts à assumer la responsabilité de ce que cela signifie d'être Canadien, d'essayer de réparer les erreurs du passé, d'essayer de construire sur les succès du passé. Nous pouvons faire tout cela simultanément, mentionne-t-il, en parlant de la réconciliation avec les Premières Nations.
M. Garner croit qu’il est normal qu’une identité nationale soit la somme de moments complexes.
Les groupes peuvent très bien à la fois hériter de gloire et de regret, comme le disait si bien Ernest Renan.
M. Prest rappelle que le convoi de la liberté, un mouvement formé lors de la pandémie de la COVID-19, où les militants s'opposaient majoritairement à la vaccination obligatoire des camionneurs qui en avaient besoin pour franchir la frontière canado-américaine, a aussi mis à mal le sentiment d’appartenance au Canada.
Les militants ont utilisé le drapeau canadien comme une sorte de symbole d'un pays perdu qui essaient de se réapproprier ce qu'il a perdu.
Dans un récent sondage de Research Co mené auprès de 1001 personnes en ligne, le drapeau est le symbole le plus fort pour 79 % des Canadiens interrogés.