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«Une expérience kafkaïenne» : au Mexique, 100 millions d’électeurs appelés aux urnes dimanche pour élire les juges et magistrats

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Fruit d’une réforme constitutionnelle promulguée par l’ex-président Andrés Manuel López Obrador (2018-2024), l’«élection du pouvoir judiciaire» risque de favoriser des candidats sous l’influence des narcotrafiquants, d’après ses détracteurs.

Près de 100 millions d'électeurs mexicains sont appelés dimanche à élire 881 juges, magistrats et membres de la Cour suprême, un exercice unique au monde destiné à assainir le système judiciaire selon la gauche au pouvoir, soupçonnée par ses adversaires de vouloir une justice à ses ordres. Fruit d'une réforme constitutionnelle promulguée par l'ex-président Andrés Manuel López Obrador (2018-2024), l'«élection du pouvoir judiciaire» risque aussi de favoriser des candidats sous l'influence des narcotrafiquants, d'après ses détracteurs.

La réforme suscite la curiosité à l'étranger et l'inquiétude des milieux d'affaires. «Le Mexique  s'embarque dans l'expérience kafkaïenne d'élire les juges», a ainsi titré lundi le Financial Times, agaçant la gauche au pouvoir. «Les investisseurs craignent qu'une refonte radicale (de la justice) ne rende impossible toute victoire contre le gouvernement», ajoute le quotidien de la City.

En septembre, l'ambassadeur des États-Unis de l'époque, Ken Salazar, s'était également inquiété pour la sécurité des investissements privés américains au Mexique. «L'élection directe des juges représente un risque pour la démocratie au Mexique», avait ajouté l'émissaire de l'ex-président de Joe Biden.

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«Meilleure façon d’assainir le pouvoir judiciaire»

Comme son prédécesseur et mentor politique Lopez Obrador, la présidente Claudia Sheinbaum défend l'élection du personnel judiciaire, avec la même conviction qu'elle défend la souveraineté du Mexique face aux pressions du président américain Donald Trump.

«La meilleure façon d'assainir le pouvoir judiciaire, c'est la participation du peuple», a insisté mardi matin la présidente, qui a levé ostensiblement les yeux au ciel en citant la référence à Kafka du Financial Times. «Aux États-Unis, on élit» les juges «dans la plupart des États», a-t-elle rappelé. À la veille de l'élection, la présidente bénéficie d'un taux de popularité de 78% d'après l'institut Demoscopia.

Au total, les Mexicains sont appelés à élire 881 responsables de la base au sommet du pouvoir judiciaire, depuis les neuf membres de la Cour suprême jusqu'à 386 juges de district, en passant par 464 magistrats, d'après l'Institut national électoral (INE). D'autres juges locaux seront élus en 2027.

Les partis n’ont pas participé

Les partis n'ont pas participé à la campagne, rappelle l'INE. Des experts estiment que la Cour suprême de justice pourrait se retrouver dimanche avec une majorité de ses neuf membres favorable au gouvernement. Dans le passé, la Cour suprême a censuré des lois du Mouvement pour la régénération nationale (Morena, gauche) et ses alliés au pouvoir depuis décembre 2018.

L'élection est un défi à l'indépendance de la justice, d'après ses détracteurs. «Cela pourrait augmenter le risque que les candidats (...) cherchent à plaire aux électeurs ou aux parrains de leur campagne afin d'augmenter leurs chances de réélection», a averti dans un rapport Margaret Satterthwaite, rapporteure spéciale des Nations Unies sur l'indépendance des juges et des avocats. Dans un pays frappé par la corruption et la violence criminelle, l'élection augmente aussi la crainte que les juges finissent par être soumis soit à la pression de pouvoir, soit aux menaces des narcotrafiquants.

Parmi les candidats figure Silvia Delgado, une des anciennes avocates du narcotrafiquant Joaquín «el Chapo» Guzmán, qui purge une peine de prison à vie aux États-Unis pour trafic de drogue. Sa candidature à un poste de juge pénal à Ciudad Juarez à la frontière avec les États-Unis a été approuvée par le comité d'évaluation prévu par la réforme.

«Confiance dans la réforme»

L'inconnue porte sur le taux de participation à cette élection d'un nouveau genre, qui peut s'avérer complexe. Dans le cas de la Ville de Mexico, les votants devront marquer neuf bulletins (6 pour les juges fédéraux, 3 pour les locaux). «Je crois que même celles et ceux qui ont conçu ces élections ne savent même pas comment elles fonctionnent», ironise une jeune avocate, Olimpia Rojas Luviano, qui ira tout de même voter.

«Dans mon cas, il y a eu beaucoup de corruption, je l'ai vécu dans ma chair», raconte à l'AFP Alejandro Vallarta, acquitté du délit de délinquance organisé et d'enlèvements après près de sept ans de détention préventive entre 2009 et 2016.

«J'ai confiance dans la réforme. Quelque chose doit changer», ajoute Alejandro, qui ira voter. Trois des membres de sa famille sont encore en prison, dont son oncle Israel Vallarta, emprisonné depuis près de 20 ans sans jugement, accusé d'avoir été le chef d'un gang de ravisseurs avec la Française Florence Cassez - libérée, elle, en janvier 2013 sur décision de la Cour suprême.

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