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Une étude suggère qu’il y a un lien entre la personnalité et être climatosceptique

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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

Selon une récente étude de l’Université Dalhousie, à Halifax, la personnalité influence les convictions sur le changement climatique — une donnée clé pour mieux comprendre et contrer le climatoscepticisme.

Les personnes sceptiques à l’égard du climat présentent plus souvent des traits tels que le narcissisme, le machiavélisme et la psychopathie.

Cette recherche met en évidence un lien entre les dimensions psychologiques individuelles et l’adhésion aux faits scientifiques liés au climat.

Elle suggère que certaines caractéristiques de la personnalité pourraient influencer la manière dont les gens perçoivent les enjeux environnementaux, et donc leur disposition à soutenir ou rejeter les actions climatiques.

Des gens sont assis et lisent de faux journaux satiriques avec des titres comme « Don't Panic ».

Des manifestants lisent de faux journaux satiriques à Londres, en Angleterre, le 14 octobre 2019.

Photo : Reuters / Henry Nicholls

Ces résultats pourraient aider à adapter les messages de sensibilisation selon les profils psychologiques, afin d’accroître leur efficacité.

À l’inverse, celles qui adhèrent davantage à la réalité du changement climatique tendent à se distinguer par des traits de personnalité bienveillants, tels que l’ouverture d’esprit, la gentillesse, l’intégrité, la modestie et une sensibilité émotionnelle accrue.

Scott Pruysers, professeur associé en science politique à l’Université Dalhousie et auteur principal de l’étude parue en mars dans la revue Climatic Change, souligne que cerner les fondements psychologiques du climatoscepticisme pourrait permettre de concevoir des approches plus adaptées pour promouvoir des comportements écologiques.

Avant de développer de bonnes politiques ou de comprendre pourquoi certaines personnes se soucient de cet enjeu, il faut comprendre qui ne s’en soucie pas, qui reste sceptique

De plus, il souligne qu’il faudra faire preuve de créativité et d’intelligence dans la manière de formuler les messages de sensibilisation visant à encourager la protection de l’environnement et à renforcer l’adhésion aux actions climatiques.

Méthodologie de l’étude

L’étude s’appuie sur l’analyse des données recueillies en 2020 dans le cadre d’un sondage mené auprès de 1725 Canadiens.

Les participants devaient indiquer dans quelle mesure ils étaient d’accord ou non avec les affirmations suivantes :

  • Je suis certain que le changement climatique est réel.
  • Les affirmations selon lesquelles les activités humaines modifient le climat sont exagérées.
  • Les inondations et vagues de chaleur n’augmentent pas, il y a simplement plus de couverture médiatique.
  • Le changement climatique résulte uniquement de variations naturelles du climat.
  • Le changement climatique est une arnaque.
  • Le gouvernement devrait en faire davantage pour lutter contre le changement climatique.

Pruysers souligne que, bien que d’autres études aient déjà exploré les origines du climatoscepticisme, certaines présentaient des limites que son étude a tenté de dépasser.

Une femme en robe mauve, coiffée d'un grand chapeau de paille, est assise dans une rivière. Suant comme une champlure, elle fait une grimace en versant sur sa poitrine l'eau contenue dans un seau jaune pour enfants.

Une femme essaie de se rafraîchir dans la rivière Erenik, à Gjakova, au Kosovo, durant une vague de chaleur le 25 juin 2025.

Photo : Reuters / Valdrin Xhemaj

À la différence des études précédentes, souvent limitées à des échantillons d’étudiants universitaires, cette recherche a été conçue pour inclure un échantillon représentatif de la population canadienne en termes de revenu, de genre et d’âge.

De plus, là où d’autres études utilisaient parfois seulement 10 descripteurs de personnalité (comme réservé ou désorganisé), celle-ci en a utilisé plus de 160, offrant ainsi une évaluation plus complète.

Quand la science fait l’unanimité

Il existe un consensus scientifique mondial sur le fait que le climat de la Terre est en train de changer, et que l’activité humaine en est la cause incontestable.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies, composé de centaines de scientifiques de premier plan, affirme que le changement climatique constitue une menace pour la santé humaine et la planète, et que des changements sont nécessaires pour assurer un avenir viable et durable.

Des personnes marchent devant un grand édifice.

La conférence sur les changements climatiques, ou COP 29, à Bakou, en Azerbaïdjan, en novembre 2024.

Photo : Getty Images / Sean Gallup

L’étude de Dalhousie a révélé que plus de 20 % des participants estiment que les affirmations sur l’impact humain sur le climat sont exagérées, 17 % pensent que les événements liés au climat (inondations, vagues de chaleur) n’augmentent pas, et plus de 10 % ne sont pas d’accord pour dire que les gouvernements devraient en faire davantage.

Des données plus récentes révèlent également des niveaux similaires de scepticisme au Canada et une baisse générale de l’inquiétude liée au climat.

Individualiser la lutte contre le climatoscepticisme

Les facteurs démographiques et politiques influencent aussi le climatoscepticisme. L’étude a constaté que les hommes et les personnes plus à droite sur l’échiquier politique sont plus sceptiques, tandis que ceux ayant un niveau d’éducation, de revenu et de connaissances politiques plus élevé sont moins sceptiques.

L’idéologie politique, mesurée sur l’axe gauche-droite, s’est révélée être le meilleur prédicteur du scepticisme climatique.

Toutefois, le trait de personnalité lié à l’ouverture d’esprit arrivait juste après, surpassant d'autres variables comme l’âge, le revenu ou le niveau d’intérêt pour la politique.

Une personne marche sur le trottoir devant un bâtiment universitaire.

Le campus de l'Université Dalhousie, à Halifax en Nouvelle-Écosse, le 3 mai 2022.

Photo : Radio-Canada / Jonathan Villeneuve

Pour le chercheur Scott Pruysers, il est donc évident que la personnalité joue un rôle, ce qui signifie qu’il faut adopter différentes approches pour convaincre les sceptiques d’agir en faveur de la planète.

Par exemple, d’autres recherches montrent que les personnes avec un haut niveau de narcissisme sont plus susceptibles d’acheter des produits écologiques si cela peut leur valoir l’admiration d’autrui.

Scott Pruysers précise que son étude ne qualifie pas les sceptiques du climat de narcissiques ou de psychopathes.

Quand on entend des termes comme narcissisme ou psychopathie, cela peut choquer. Mais nous ne parlons pas ici de niveaux cliniques, dit-il.

Ces traits sont mesurés sur un spectre, et la plupart des gens présentent certains de ces éléments à différents degrés.

Pourquoi ces données restent difficiles à exploiter

Matthew Hornsey, professeur à l’école de commerce de l’Université du Queensland (Australie), spécialiste des raisons psychologiques qui poussent à rejeter les consensus scientifiques, juge que l’étude de Dalhousie est l’une des plus solides sur le lien entre personnalité et climatoscepticisme, avec une méthodologie plus rigoureuse que d’autres travaux similaires.

Cependant, même si les résultats montrent une association entre le scepticisme climatique et certains traits de personnalité dits sombres, ainsi qu’entre l’adhésion au changement climatique et des traits plus bienveillants, ces liens restent relativement faibles.

Ce n’est pas parce qu’il y a un lien que c’est un lien majeur, dit Matthew Hornsey. Il serait difficile de prédire l’opinion d’une personne sur le climat uniquement à partir de sa personnalité.

Il souligne aussi qu’il est difficile de tirer des actions concrètes de cette étude.Que faire de ces informations? On ne peut pas changer la personnalité des gens, donc c’est compliqué d’agir là-dessus.

Cependant, il note que les avancées de l’intelligence artificielle permettent désormais de mieux détecter la personnalité à partir des médias consommés ou du langage sur les réseaux sociaux, ce qui pourrait permettre d’envoyer des messages ciblés en fonction de la personnalité.

Mais cela ouvre toute une boîte de Pandore , conclut-il.

D'après le reportage de Frances Willick (CBC)

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