NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Le phénomène de l’itinérance en milieu rural, particulièrement dans la Péninsule acadienne, fait l’objet à l’heure actuelle d’une étude menée par des experts de l’Université de Moncton.
Ce projet d’un an, notamment financé par le gouvernement fédéral, a pour objectif de brosser un portrait précis des besoins et à orienter des solutions adaptées, peut-on lire dans un communiqué publié jeudi.
Deux expertes de l’Université de Moncton vont entre autres se baser sur des entrevues avec des personnes en situation d’itinérance et avec divers intervenants communautaires.
Manque de compréhension du phénomène
Si le réseau de santé Vitalité ainsi que la Santé publique participent à cette étude d’envergure, la Commission des services régionaux de la Péninsule acadienne (CSRPA), qui a directement approché l’Université de Moncton, va également prendre part à l’étude et va se pencher avec attention sur les données extraites.
Déjà en janvier, la CSRPA soulignait son souhait de participer activement à la résolution du problème de l’itinérance dans la Péninsule et avouait son manque de compréhension du phénomène du sans-abrisme en milieu rural, qui prend de l’ampleur.
On est très peu habitués, autant les citoyens que certains intervenants, d’entendre parler de cette réalité-là, soulignait cet hiver le directeur du développement communautaire à la Commission de services régionaux de la Péninsule acadienne, Cédric Landry.
En effet, selon Marie-Pier Rivest, professeure agrégée à l’École de travail social de l’Université de Moncton, qui co-dirige l’étude, la situation particulière de la Péninsule acadienne, une région qui est très rurale, rend difficile la localisation des gens qui ont besoin de services d’aide.

Marie-Pier Rivest, professeure agrégée à l’École de travail social de l’Université de Moncton, co-dirige l’étude sur l'itinérance.
Photo : Radio-Canada
En entrevue jeudi au Téléjournal Acadie, la professeure souligne le peu d’étude dans la Péninsule sur ce phénomène caché, mais aussi le manque de services spécialisés et de refuges. Les plus proches étant à Bathurst et à Miramichi.
Les discussions cet hiver autour d’un potentiel centre de réchauffement à Tracadie demeurent un des exemples éloquents du manque de connaissance sur l’itinérance dans la Péninsule acadienne, mais aussi du peu de compromis dans ce dossier.

Cette maison située dans le quartier Six Roads de Tracadie a été achetée par la municipalité pour y ouvrir un centre de réchauffement pour les itinérants. Mais le projet n'a pas abouti.
Photo : Radio-Canada / Réal Fradette
La municipalité souhaitait ouvrir un refuge situé à Six Roads, mais n’a pas réussi à trouver un organisme pour le gérer. De plus, le centre s’est confronté à une opposition de certains citoyens. Un manque d'acceptabilité sociale qui a tué le projet dans l'œuf, selon la Ville.
Des actions concrètes sur le terrain
Mais en participant à cette nouvelle étude, la CSRPA affirme vouloir montrer sa volonté d’agir rapidement. Cette étude incarne la volonté des municipalités de la Péninsule acadienne de mieux comprendre les défis de l’itinérance rurale pour offrir des solutions concrètes et adaptées, explique Cédric Landry dans un communiqué jeudi.

Le directeur du comité du développement communautaire de la CSRPA, Cédric Landry. La Commission a approché l'Université de Moncton pour participer à l'étude.
Photo : Radio-Canada / René Landry
Les premiers résultats de l’étude sur l’itinérance sont attendus d’ici la fin de l’année 2025, et permettraient ainsi de concrétiser l’ouverture d’un centre de réchauffement d’ici l’an prochain et des campagnes de sensibilisation.
Plusieurs initiatives ont par ailleurs été mises en place dès l'hiver dernier, comme la distribution de sac à dos dits de soutiens, contenant notamment une couverture thermique, des produits d’hygiène, ou encore une trousse de premiers soins.

La distribution de sac à dos dits de soutiens a été mise en place l'hiver dernier dans la Péninsule.
Photo : Radio-Canada / Réal Fradette
Portée par le Centre de bénévolat de la Péninsule acadienne et financée en partie par le gouvernement du Nouveau-Brunswick, cette initiative a aussi été déployée dans la région Chaleur.
Avec des informations de Margaud Castadère-Ayçoberry du Téléjournal Acadie