La police de Blainville a ouvert une enquête pour négligence criminelle causant la mort, en lien avec l’effondrement d’une structure de soutènement d’un chantier qui a fait un mort et deux blessés mardi.

Le mur de soutien en question, qui avait pour but de stabiliser et de retenir le sol lors des travaux d’excavation d’un garage souterrain, s’est affaissé vers 11 h.

Un travailleur de 31 ans est décédé. Il s’agit d’Alexandre Paris, qui travaillait comme manœuvre pour l’entreprise Preco-MSE. Le corps du jeune homme est resté coincé dans la glaise pendant de longues heures avant d’être extirpé mardi soir, a confirmé Sara Tousignant, la porte-parole du Service de police de la Ville de Blainville, une municipalité située sur la Rive-Nord de Montréal.

Une personne a aussi été soignée sur place pour des blessures mineures et une autre a été envoyée à l’hôpital pour une blessure à une jambe. Au moment de l’effondrement, trois véhicules et une roulotte sont tombés dans la fosse creusée pour les travaux de construction. Des véhicules se sont alors retrouvés à la verticale sur la paroi du fossé. Une femme qui se trouvait à l’intérieur de la roulotte a été secourue par les pompiers plusieurs heures plus tard. Elle a subi un choc nerveux mais pas d’autres blessures.

Mercredi, une portion du boulevard Michèle-Bohec, en bordure duquel se trouvait le chantier, était toujours fermée à la circulation.

La police de Blainville attend le feu vert des ingénieurs pour être sûre que la voie est sécuritaire. Le chantier a été évacué pour permettre aux policiers de rassembler des éléments de preuve afin de faire progresser l’enquête. Près d’une vingtaine de personnes se trouvaient sur le chantier au moment de l’affaissement.

La cause de l’effondrement n’est pas connue pour le moment, avait indiqué mardi Claude Deschuymer, directeur du Service de la sécurité incendie de Blainville. Mais selon lui, la pluie tombée au cours des jours précédents rend la structure instable.

Une investigation sera justement menée par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) afin de déterminer les causes de l’accident.