Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse noue une entente de 5 millions $ avec une université du Liban pour que celle-ci forme des médecins de famille qui pourront ensuite travailler dans la province.

Le premier ministre Tim Houston a annoncé, mercredi, la signature d’un protocole d’entente avec la Lebanese American University à Beyrouth pour la formation de 10 médecins qui seront prêts à s'installer dans la province au cours des cinq prochaines années.

La Nouvelle-Écosse accueillera deux nouveaux médecins libanais pour chaque année de l’entente. L’enveloppe de 5 millions $ servira à financer leur résidence médicale, ainsi que leur accréditation et les coûts liés à leur déménagement au Canada.

En retour, les médecins devront s'engager à travailler dans la province pour trois ans.

Le registraire du Collège des médecins et des chirurgiens de la Nouvelle-Écosse, le Dr Gus Grant, dit que c’est la première fois au pays qu’une telle entente est ratifiée. Il dit avoir eu l’occasion lui-même de regarder sous le capot du programme de médecine libanais pour s’assurer qu’il satisfait aux exigences du système de santé de la province.

J'ai pu me convaincre qu'il s'agit de médecins d'excellence.

La Lebanese American University à Beyrouth est une université américaine accréditée en vertu d'une charte de l'État de New York.

Le partenariat découle d'une mission de recrutement au Liban en 2023. Le Collège des médecins et des chirurgiens de la Nouvelle-Écosse a depuis simplifié le processus d'accréditation des médecins libanais.

Ce n'est que le début, promet le consul honoraire

Le consul honoraire du Liban à Halifax, Wadih Fares, parle de ce protocole d’entente comme d’une étape vraiment significative qui va permettre de construire des ponts durables entre la Nouvelle-Écosse et le pays du Moyen-Orient. Ce n’est que le début. Davantage de médecins [libanais] vont venir ici, promet-il.

Le premier ministre Tim Houston rappelle que la Nouvelle-Écosse entretient depuis longtemps des liens avec le Liban. La région de la capitale Halifax compte d’ailleurs une importante population d’origine libanaise, souligne-t-il.

La communauté libanaise a bâti une grande partie de cette ville. Que serait cette ville sans la communauté libanaise?

Le gouvernement provincial a aussi développé des liens avec un deuxième établissement d’enseignement supérieur au Liban, l’American University of Beirut. Il a déjà apporté son soutien à deux médecins formés dans cette université privée qui exercent actuellement dans la province, et à un autre qui devrait arriver sous peu.