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Le ministère de l'Éducation au Manitoba a supprimé une partie d'un examen en français destiné aux élèves de la 12e année en immersion. Cette décision a été prise après que des inquiétudes aient été exprimées au sujet d'une image potentiellement offensante qui se trouvait dans le cahier de test. Des élèves se sont même vu offrir de ne pas faire l'examen.
Une photo d'une personne tenant une image controversée de Charlie Hebdo avec une caricature du prophète Mahomet, datant de 2011, faisait partie de l'examen. Cette épreuve avait comme thème La liberté d’expression: un bien ou un mal?.
Les élèves avaient pour consigne d'écrire un texte argumentatif, en s’appuyant sur plusieurs documents inclus dans la trousse d'examen.
Shahania Siddiqui, une défenseuse de longue date de l'éducation contre l'islamophobie, estime que l'utilisation de la caricature est une grave erreur de jugement.
J'ai été vraiment choquée. J'ai plutôt été mécontente parce que je pensais que c'était terminé et ils ont atteint une nouvelle génération de jeunes qui n'étaient même pas au courant. C'était avant l'époque où ils se sentaient impliqués, dit-elle.
Shahania Siddiqui craint que cela propage des stéréotypes potentiellement dangereux et accentue les divisions entre les élèves musulmans et non musulmans. C'est comme si l'on faisait craindre à des élèves la présence de leurs camarades, précise Mme Siddiqui.
Dans une lettre adressée aux parents, datée du 29 mai, la Division scolaire de Winnipeg indique que le personnel a immédiatement remarqué qu'il y avait du contenu qui pourrait être offensant pour certains des apprenants.
Le contenu potentiellement offensant a été supprimé et les apprenants qui auraient pu être offensés ont eu la possibilité de ne pas passer le test, écrit Matt Henderson. le directeur général de la Division scolaire de Winnipeg, dans la missive.
Les notes finales des élèves en Français 40S ( Français arts langagiers) ne seront pas affectés par leur retrait du test provincial. Elles seront basées sur leur travail en classe et leurs évaluations, ajoute M. Henderson.
Un porte-parole de la province confirme qu’à la suite des inquiétudes soulevées par une division scolaire, le ministère de l'Éducation a demandé que le contenu qui est potentiellement sensible soit retiré des copies. Le ministère a demandé aux écoles de rappeler le matériel en question, d'enlever le contenu en question, puis de restituer le matériel aux élèves.
Le ministère de l'Éducation veut réviser ses pratiques
Le ministère de l’Éducation affirme qu'il prend au sérieux les préoccupations qui lui ont été rapportées au sujet de ce matériel scolaire et prend des mesures pour s’assurer que le matériel inclus dans les examens soit revu en avance à l’avenir.
Le porte-parole ajoute que la province collabore avec les divisions scolaires afin de déterminer le nombre d'élèves concernés et les raisons de toute exemption liée à cette évaluation.
Il ajoute que les divisions scolaires peuvent mettre en place des évaluations alternatives pour les élèves en fonction de leurs besoins.
La présidente du syndicat qui représente le personnel enseignant du Manitoba, la Manitoba Teachers' Society, Lilian Klausen, croit que la suppression de cette caricature islamophobe insultante était une bonne décision. Elle estime que l'image franchit la ligne du discours de haine.
Nous souhaitons que tous les étudiants donnent le meilleur d'eux-mêmes lors de cette importante épreuve d'écriture. Ils ne peuvent pas le faire s'ils sont insultés ou irrités, soutient-elle.
L’examen s’est déroulé du 28 mai au 2 juin.
Avec des informations de Maggie Wilcox