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Des médecins de la Nouvelle-Écosse s’alarment des risques pour la santé liés à l'exploitation minière de l'uranium alors que le gouvernement fait progresser l'exploration.
L'Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME) dit avoir averti le gouvernement à plusieurs reprises des risques sur la santé, sans jamais avoir obtenu de réponse.
Lorsque le projet de loi 6 a été proposé, qui levait le moratoire sur l'extraction d'uranium et la fracturation, nous avons été profondément consternés en tant qu'organisation car, pour des raisons scientifiques très solides, ces activités étaient interdites par la loi, explique la présidente de l'ACME de la Nouvelle-Écosse, la Dre Laurette Geldenhuys.
À la suite de la levée des moratoires, l’association a publié sur son site Internet plusieurs communiqués sur les impacts dangereux de l’exploration d’uranium pour les Néo-Écossais.
Face au silence du gouvernement Houston, les médecins lui ont adressé une lettre ouverte ce lundi en insistant sur l’urgence de la situation.
Il ne nous a pas répondu du tout, s’exaspère la présidente.
Un danger pour potentiellement tous les Néo-Écossais
En mai dernier, le gouvernement a lancé un appel d’offres pour toute entreprise de prospection qui s’intéresse à l’uranium dans trois secteurs où se trouvent des gisements, près d’East Dalhousie, Louisville et Lower Vaughan.
Aucune proposition n’a été faite, a confirmé Tim Houston jeudi en conférence de presse.
Peut-être que ça lui permettra d’enfin comprendre que l'exploitation minière de l'uranium n'est pas possible en Nouvelle-Écosse, exhorte l’association des médecins.

La Dre Laurette Geldenhuys s’est dite ravie qu’aucune entreprise n’ait répondu à l’appel d’offre du gouvernement pour la prospection d’uranium.
Photo : Gracieuseté : Dre Laurette Geldenhuys
Toutefois, l'ACME estime que les Néo-Écossais ne seront pas en sécurité tant que l'exploitation minière de l'uranium sera à nouveau interdite par la loi. Si les travaux commencent dans l’une de ces trois régions, la santé de potentiellement tous les Néo-Écossais sera mise en péril, selon l’association.
La Dre Laurette Geldenhuys explique que la désintégration de l’uranium crée des gaz toxiques et radioactifs qui se propagent dans l’air et dans l’eau sur des centaines de kilomètres.
L'extraction d’uranium libère du radon, qui est la deuxième cause de cancer du poumon au Canada.
L'extraction d'uranium peut aussi provoquer la stérilité, des maladies rénales, des malformations congénitales et d'autres effets négatifs sur la croissance osseuse, indique l'ACME.
Sur son site Internet, la Société canadienne du cancer indique que les risques de développer un cancer dépendent de la quantité et de la durée à laquelle un individu est exposé. L'organisme recommande aux Canadiens d'acheter des trousses d’analyses afin de mesurer la concentration de radon dans leur maison.
Tous ces effets nuisent de manière disproportionnée aux femmes et aux enfants, selon les experts.
Les autochtones seront plus exposés aux risques
La Dre Laurette Geldenhuys signale que des communautés autochtones vivant près des zones désignées par le gouvernement subiront les conséquences les plus lourdes sur la santé. Elle se dit inquiète quant à leur capacité à se munir de trousses d’analyse, notamment.
Les populations autochtones disposent souvent de moins de ressources pour mettre en œuvre certaines de ces mesures d'atténuation que d'autres personnes pourraient être en mesure de prendre, déplore-t-elle.
Pour les médecins, il est très difficile d’évaluer quel sera le coût des impacts sanitaires de l’extraction d’uranium dans la province car les substances radioactives persistent pendant des dizaines de milliers d'années.
Nous ne pouvons même pas imaginer pendant combien de temps [les matières radioactives] continueront à se retrouver dans l'eau, à être transportés dans l'air et à rendre les gens malades pendant des dizaines de milliers d'années, s'alarme l’ACME, qui invite le gouvernement Houston à écouter davantage les scientifiques que l'industrie minière.