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Une année 2024 en retrait pour Isigny-Ste-Mère

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Le chiffre d’affaires 2024 de la coopérative laitière Isigny-Ste-Mère (548 000 millions d’euros) est en baisse de près de 15 % par rapport à l’exercice 2023.

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U3 (à gauche) est en production continue mais les procédures contre les constructeurs sont toujours en cours ; le magasin de vente rénové a vu sa fréquentation en nette hausse ; l'atelier culinaire de cream cheese à destination de grands chefs à l'international (à droite) se termine.

À Isigny-sur-Mer, l’unité 3 (à gauche) est en production continue, mais les procédures contre les constructeurs sont toujours en cours ; le magasin de vente rénové a vu sa fréquentation en nette hausse ; l’atelier culinaire de cream cheese à destination de grands chefs à l’international (à droite) se termine. ©Jean-Philippe MASSIEU

Par Jean-Philippe Massieu Publié le 29 mai 2025 à 14h00

Même avec un chiffre d’affaires de 548 000 millions d’euros, en baisse de près de 15 % par rapport à l’exercice 2023, la coopérative laitière Isigny-Ste-Mère (née de l’union des coopératives d’Isigny-sur-Mer et de Sainte-Mère-Église) a dégagé un excédent net de 17 millions d’euros, tout en investissant encore 21,5 millions d’euros sur son exercice 2024.

Isigny Ste-Mère possède de nombreux atouts, inégalés sur le marché laitier. Notre image de marque, nos produits de grande qualité, notre terroir et notre expertise sont autant d’atouts qui assureront la pérennité de notre activité.

Pour sa première année de plein exercice, le directeur général Gérald Andriot n’a pas été épargné par les challenges compliqués. À commencer par la forte baisse de la demande en poudre de lait infantile (de 43 039 tonnes en 2023 à 35 000 en 2024, soit – 18,7 %) en France et en Chine, du fait des baisses de natalité. Dès lors, l’export en 2024 ne pèse « que » 55 % du chiffre d’affaires, contre 60 % en 2023.

« On a souffert du démarrage technique de la nouvelle ligne de conditionnement de pâtes pressées à Chef-du-Pont », a reconnu Gérald Andriot.

Au niveau international, le groupe a également fait face à une guerre en Ukraine qui s’éternise, à l’instabilité politique au Moyen-Orient, aux problèmes de transport maritime (« Nous y sommes très exposés à l’export ») à la corne de l’Afrique et aux États-Unis. « Un point positif, c’est la stabilisation de l’inflation », souligne-t-il.

Excellentes ventes de produits frais

Autre satisfaction : les excellentes ventes de produits frais (beurres, crèmes, fromages) made in Isigny-Ste-Mère, que ce soit en grande surface (+ 4 %) ou en restauration et détail (+ 10 %) en France, en Europe (+ 11,2 %), en Amérique du Nord (+ 11,6 %) et en Asie (+ 5 %).

L’an dernier, la collecte de lait chez ses coopérateurs a atteint le chiffre record de 301 millions de litres (+ 3,8 %), ce qui, dans un contexte de déprise laitière ou, au mieux, de stabilité selon les zones mondiales, est un exploit.

Mais le prix payé, parmi les meilleurs de France, n’y est forcément pas étranger : 429,47 euros les 1 000 litres en prix de base, porté à 537,05 euros les 1 000 litres en moyenne avec l’ajout des primes, soit + 0,8 % sur l’exercice précédent. Rappelons que 65 % des 367 exploitations sont basées dans la Manche, 31 % dans le Calvados et 4 % dans l’Orne.

Un rebond ce 1er semestre

Depuis des décennies, la coopérative mise sur la qualité du lait, de ses produits et sur l’ancrage dans son territoire en ayant un impact le plus vertueux possible. 100 % des fermes sont certifiées « Agriconfiance » et 80 % ont réalisé leur bilan carbone « Cap’2ER ».

Mais les ventes du premier semestre 2025 sont d’ores et déjà bien meilleures. Les produits frais continuent de séduire (« Une belle reprise sur l’Europe, dont le Royaume-Uni », dans les pays du Benelux et en Amérique du Nord). Il manque même aussi de la matière grasse pour répondre aux besoins en beurre, en Asie notamment.

Et le marché de la poudre de lait infantile est en très nette relance. Laëtitia Garnier, représentante de la société chinoise H&H, qui possède 49 % du capital de la coopérative normande, l’a assuré : « Depuis début 2025, les volumes sont repartis très forts : + 50 % ! ». À tel point que la difficulté pour Isigny-Ste-Mère est de pouvoir répondre à la demande.

« Une épine dans le pied »

Autre facteur limitant des perspectives de développement : la main-d’œuvre qualifiée. « Nous souffrons du manque de compétences, nos fournisseurs de matériels aussi. C’est une épine dans le pied », a reconnu le directeur général. Ainsi, avant les difficultés de démarrage de la nouvelle ligne du site de Chef-du-Pont, la mise en production de l’unité U3 a été longue et difficile. Désormais, elle produit enfin « plus de 100 tonnes par semaine, tout en conformité ».

Mais il reste encore des travaux à terminer d’ici fin 2025 et « il reste des litiges sur les responsabilités techniques. Nous irons chercher les réparations financières qui nous sont dues », a assuré Gérald Andriot.

En revanche, « la tour 5 (unité 4) est en service », et « on est sur la fin des travaux de l’atelier culinaire » construit en partenariat avec le Japonais Takanashi pour fabriquer du cream cheese à destination des plus grands chefs en Asie ou aux États-Unis.

Les Caramels d’Isigny se portent bien

Bien sûr, le montant des taxes américaines inquiète, mais au vu des volte-faces incessantes, « attendons de voir ce qu’il va se passer. On attend juste que la France se batte pour que les taxes restent raisonnables ».

Autre actualité récente : l’acquisition de 90 % du capital de la Maison du Biscuit, de Sortosville-en-Beaumont. Kévin Burnouf (qui reste directeur) est venu saluer les trente délégués des coopérateurs.

Autre entreprise achetée, les Caramels d’Isigny ont vu leur chiffre d’affaires progresser de 12,2 % à 7,2 millions d’euros, de même que les entrées au musée de + 3,9 % à 45 000, portées par le 80e anniversaire du Débarquement.

Le magasin de vente de la coopérative, totalement rénové, a vu sa fréquentation en forte hausse. « On a été bluffés », a avoué le directeur général.

La RSE « au cœur des priorités »

La responsabilité sociétale et environnementale (RSE) est « au cœur de nos priorités », a assuré le président. La coopérative affiche notamment : 14 km de haies replantées ; 28 000 € de dons aux associations ; 100 000 € de partenariats sur des événements régionaux ; – 17 % de consommation d’eau sur le site d’Isigny-sur-Mer de 2022 à 2024 ; – 12 % de pollution DCO (Demande chimique en oxygène) vers la station d’épuration ; – 1 % d’émission de gaz à effet de serre (GAZ) ou encore – 10 % sur le taux d’accidentologie salarié par rapport à 2023.

En 2025, la coopérative vise : 90 % de fermes ayant terminé leur bilan carbone « Cap’2ER » ; – 50 % d’empreinte carbone sur le site de Chef-du-Pont grâce à la chaudière et aux panneaux photovoltaïques ; – 20 % de consommation d’eau sur Isigny-sur-Mer ou encore la mise en place d’un programme de seconde vie pour le matériel informatique.

« On a livré cinq ordinateurs à l’école primaire d’Isigny-sur-Mer cette année et on va continuer à le faire », a informé Paul Brienne, responsable santé, sécurité, sûreté, environnement et RSE de la coopérative.

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