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Une aide humanitaire au compte-goutte, pendant que Gaza s’effondre : “On arrive dans un monde de zombies”

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Après onze semaines de blocus total, Israël a autorisé ce mardi l'entrée d'une centaine de camions d'aide humanitaire des Nations unies dans la bande de Gaza, incluant notamment de la nourriture pour bébés. "Dans les jours à venir, Israël facilitera l'entrée de dizaines de camions d'aide", a précisé Eden Bar-Tal, directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères.

Cette ouverture partielle de l'accès humanitaire, qualifiée par le Premier ministre Benjamin Netanyahou de "quantité de base" motivée par des considérations "pratiques" et "diplomatiques", survient alors que la pression internationale s'intensifie face à une situation humanitaire qui ne cesse de se dégrader. "14 000 bébés mourront à Gaza dans les prochaines 48 heures si l'aide ne leur parvient pas", a alerté Tom Fletcher, sous-secrétaire général des Nations unies aux affaires humanitaires (Ocha).

Pression internationale croissante

Apparaissant de plus en plus isolé sur la scène mondiale, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou reconnaissait lundi que les critiques de ses alliés se faisaient plus pressantes, avertissant qu'"en cas de famine, ils ne nous soutiendront plus".

Même son principal appui, Donald Trump, semble prendre ses distances. D'après plusieurs médias américains, le président des États-Unis, jusqu'alors soutien inconditionnel d'Israël, s'opposerait désormais à la poursuite de l'offensive, qu'il juge incompatible avec la stabilité régionale. "Il veut que ces conflits cessent, non seulement pour économiser de l'argent, mais surtout pour sauver des vies", martelait la Maison-Blanche lundi, quelques heures après qu'Israël a annoncé vouloir le contrôle total de Gaza.

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Une prise de position qui coïncide avec le durcissement du ton de plusieurs puissances occidentales. Dans une déclaration conjointe, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et son homologue canadien Mark Carney ont exprimé mardi leur ferme opposition à la poursuite de l'offensive israélienne et au maintien des restrictions humanitaires. Chose inédite, ils ont également menacé de prendre des mesures concrètes contre Tel-Aviv si aucune désescalade n'était engagée.

Le Royaume-Uni est même allé un cran plus loin en annonçant suspendre ses négociations pour un accord de libre-échange avec Israël et convoquer l'ambassadrice de l'Etat hébreu, jugeant que les actions israéliennes à Gaza constituent un "affront aux valeurs du peuple britannique". De leur côté, les ministres européens des Affaires étrangères discutaient ce mardi, à l'initiative des Pays-Bas, d'une possibilité de revoir l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël – le sujet divise les Vingt-sept.

"Une goutte d'eau dans l'océan"

Sur le terrain, la situation ne cesse pourtant de se détériorer. Selon le dernier rapport de la classification intégrée des phases de la sécurité alimentaire (IPC), publié le 12 mai, l'ensemble de la population de la bande de Gaza est désormais confronté à une crise alimentaire aiguë, et près d'un quart des habitants – soit environ 470 000 personnes – pourrait atteindre d'ici à septembre le stade 5 de l'IPC, synonyme de famine catastrophique.

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Les structures médicales, déjà rudement éprouvées, sont à bout de souffle. "On a rapidement compris que la nourriture allait devenir notre principal problème. Notre équipe locale, qui dispose pourtant de plus de moyens que la majorité de la population, n'arrive plus à avoir un repas par jour, car les parents donnent priorité à leurs enfants", alerte Brice de le Vingne, coordinateur des activités de Médecins sans frontières (MSF) à Gaza. Ces deux dernières semaines, l'ONG a observé une hausse de 32 % des cas de malnutrition parmi les patients accueillis dans ses centres.

Face à une telle urgence, l'aide promise par Israël apparaît largement insuffisante. "On parle d'une population deux fois plus grande que Bruxelles. Même une centaine de camions, c'est une goutte d'eau dans l'océan", souligne Brice de le Vingne, qui rappelle que quarante conteneurs de matériel médical et un hôpital d'urgence attendent toujours, bloqués à Amman, en Jordanie.

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La nourriture et les médicaments sont utilisés comme des armes contre les civils.

Mais au-delà de la faim, c'est l'ensemble du système sanitaire qui menace de s'effondrer. Le manque de carburant empêche la production d'eau potable, paralyse les générateurs des hôpitaux et compromet la conservation des médicaments. "On entre dans un monde de zombies, décrit le coordinateur. Les gens n'ont plus la volonté de se battre pour survivre. On a dépassé le stade d'un impact psychologique collectif".

Dans ce contexte, l'accès à l'aide humanitaire ne relève plus seulement d'une urgence logistique, mais devient un levier de pression stratégique. "La nourriture et les médicaments sont utilisés comme des armes contre les civils, dénonce Brice de le Vingne. Et ce sont toujours les plus vulnérables qui en font les frais : ceux qui n'ont pas de fusil sont les premiers privés du strict nécessaire".

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