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Ensemble Montréal tentera de ravir la mairie de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension (VSMPE) le 2 novembre prochain en lançant dans la mêlée un urbaniste aguerri, Sylvain Gariépy, qui a occupé durant cinq ans le poste de président de l’Ordre des urbanistes du Québec. Celui-ci espère succéder à Laurence Lavigne Lalonde, l’élue de Projet Montréal qui a récemment annoncé son retrait de la vie politique.
Nouveau venu en politique, Sylvain Gariépy assure toutefois qu’il connaît bien cet univers. « Ça fait plus de 25 ans que je travaille [en urbanisme], que je côtoie des élus et des promoteurs immobiliers. Je vois ce qui motive les élus, leur prise de décision dans différents dossiers. Pour moi, c’est un véhicule pour faire avancer les choses », explique-t-il en entrevue.
Associé au sein de la firme BC2, puis Provencher Roy, Sylvain Gariépy avait été élu à la présidence de l’Ordre des urbanistes du Québec en 2019, poste qu’il a quitté en 2024. En novembre dernier, il avait signé, dans La Presse, une lettre critique à l’égard de Valérie Plante, reprochant à son administration d’avoir mis beaucoup d’énergie dans les pistes cyclables au détriment d’autres dossiers majeurs comme l’offre de logements et le développement économique.
Le candidat de 53 ans recruté par l’équipe dirigée par Soraya Martinez Ferrada indique qu’un de ses principaux chevaux de bataille sera l’habitation. Dans le contexte de la crise de logement, il estime inconcevable que l’ancien hôpital chinois de Villeray, situé sur la rue Saint-Denis, demeure barricadé plus de cinq ans après l’achat du bâtiment par la Ville de Montréal. Le projet de logements sociaux qui devait voir le jour ne s’est jamais concrétisé, faute de financement de Québec, a soutenu l’administration Plante. Sylvain Gariépy dit ne pas avoir de solution miracle dans ce dossier, mais il estime que de meilleures relations avec le gouvernement du Québec seraient bénéfiques. « On ne peut pas passer son temps à blâmer tous et chacun. » En attendant, la Ville devrait au moins s’activer à trouver des usages transitoires pour ses édifices barricadés, ajoute-t-il.
Les pistes de la discorde
Entend-il démanteler les pistes cyclables qui ont fait polémique sous le règne de Laurence Lavigne Lalonde s’il devient maire de l’arrondissement ? Sylvain Gariépy patine un peu. « Je suis un cycliste à mes heures, mais je suis aussi un automobiliste, un piéton et un motocycliste. La rue, je l’expérimente de quatre manières différentes », commence-t-il par dire. « C’est sûr que quand on supprime 254 ou 300 cases de stationnement dans un tronçon dédié, on ne peut pas s’attendre à ce que tout le monde soit content. »
Cela dit, il n’exclut pas la possibilité de revoir les projets ou ou de modifier les tracés de certaines pistes. « On peut réévaluer ce qui est existant, puis le retravailler et l’améliorer. S’il s’agit de prendre une piste cyclable et de la déplacer sa rue voisine parce que la rue voisine est plus susceptible de bien l’accommoder et de limiter les impacts, pourquoi pas ? Il faut rester ouvert à ça. »
Au passage, il signale toutefois que le Réseau express vélo (REV) sur la rue Saint-Denis est un « pari » qu’il juge réussi, malgré le scepticisme initial.
Un autre dossier majeur de l’arrondissement sera la réfection de l’autoroute Métropolitaine qui défigure depuis six décennies ce secteur de la ville. À titre d’urbaniste, il reconnaît d’emblée la nécessité d’améliorer les liens nord-sud en transport actif et de faire un meilleur usage des espaces sous l’autoroute, notamment. « Il y a des exemples à travers le monde là-dessus, desquels on peut s’inspirer et les adapter au contexte québécois et montréalais. [….] Mais négocier avec le ministère des Transports — ou dialoguer, je dirais — ce n’est pas une mince chose. C’est un ministère qui en mène large. »
Résident du Plateau-Mont-Royal depuis 26 ans, Sylvain Gariépy n’habite pas l’arrondissement qu’il souhaite diriger. « Ça se peut qu’on me le reproche, mais je ne serai pas le premier élu à ne pas vivre dans son arrondissement », rétorque-t-il. « Ce n’est pas une tare. Ce n’est pas parce qu’on ne vit pas dans un lieu qu’on ne comprend pas ce lieu-là. »
L’arrondissement, avec la diversité de sa population et ses trois quartiers distincts, représente un défi, mais Sylvain Gariépy souligne que la présence de deux élus locaux d’Ensemble Montréal « bien connectés dans leur milieu », soit Mary Deros et Josué Corvil, a contribué à l’inciter à se lancer.
De son côté, Projet Montréal n’a pas encore annoncé qui sera son candidat pour briguer la mairie de VSMPE.