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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.
Une femme dont la fille est une ancienne résidente d'une maison d'hébergement de la Nouvelle-Écosse pour survivantes de la traite de personnes exprime des inquiétudes quant à l'implication au sein de l'organisation d'un homme qui est accusé de crimes sexuels.
Kevin MacLeod, âgé de 64 ans, a été accusé en octobre dernier de deux chefs d'agression sexuelle et de trois chefs de contact sexuel pour des incidents qui seraient survenus entre le début des années 1990 et le début des années 2000.
Depuis 2016, l’accusé a contribué avec sa conjointe à la gestion du refuge Trauma Recovery for Exploited Youth (TREY), dont elle est la fondatrice, et qui est situé dans le comté de Colchester.
La mère d'une ancienne résidente du centre TREY qualifie ces accusations de drapeau rouge.
Si vous êtes une victime et que vous vous trouvez dans un refuge pour votre sécurité, vous voulez savoir que les personnes qui vous entourent sont dignes de confiance. Je pense que [TREY] n'est peut-être pas un endroit sûr.
CBC/Radio-Canada ne révèle pas l'identité de la mère, car cela permettrait d'identifier sa fille.
Accusations sans lien avec le travail bénévole
Lorsque les accusations ont été annoncées, l’an dernier, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a déclaré que Kevin MacLeod, un ancien enseignant, était connu pour avoir occupé un poste de leadership auprès des jeunes et des personnes vulnérables par son emploi et son bénévolat.
Cependant, la police a précisé que les trois plaignantes dans ce dossier ne sont pas associées aux organisations pour lesquelles l’accusé était employé ou bénévole.
Kevin MacLeod a été libéré sous condition. Il doit comparaître à nouveau en août prochain devant un tribunal de la Nouvelle-Écosse. Les accusations déposées contre lui n'ont pas été prouvées devant les tribunaux. Lui et ses avocats n’ont pas répondu aux demandes de CBC.
Dans une déclaration attribuée à TREY et à son conseil d'administration, l'organisation indique que Kevin MacLeodn'a plus rien à voir avec TREY et que sa conjointe a officiellement pris du recul et renoncé à toutes ses fonctions au sein de l'organisation.
Le refuge du comté de Colchester ne précise toutefois pas à quel moment le couple a cessé d’être impliqué au sein de l’organisation. Kevin MacLeod aurait participé à une activité de financement en février dernier, selon une publication de l’organisation sur son compte Facebook.
Dans une autre publication sur Facebook désormais supprimée, et dont CBC a vu des captures d'écran, TREY a déclaré : Bien que nous croyons que M. MacLeod est faussement accusé, nous respectons le processus judiciaire et attendons le résultat des procédures judiciaires avant d'envisager toute implication future avec TREY.
Perte de confiance
La mère de la survivante de la traite de personnes affirme que sa fille avait moins de 18 ans lorsqu'elle a vécu au centre TREY et qu’elle y a passé environ un an. Elle estime que sa fille a eu une expérience positive dans ce refuge, où elle a reçu un soutien émotionnel, du tutorat et de l'aide pour établir des contacts avec d'autres services pour son rétablissement.
La mère ajoute qu'à l'époque Kevin MacLeod était très impliqué dans les activités quotidiennes du refuge et emmenait sa fille à l'église et faire des courses comme si elle faisait partie de la famille. Toutefois, elle dit n’avoir aucune raison de croire que quelque chose d'inapproprié se soit produit entre l’accusé et sa fille pendant qu'elle était résidente.
Selon la mère, le refuge TREY aurait dû gérer l’affaire différemment. En outre, elle reproche à l’organisation son commentaire sur Facebook alléguant que l’homme de 64 ans est faussement accusé.
Dire que vous ne croyez pas les victimes et que les allégations contre [l’accusé] sont fausses, cela envoie un message clair de ne pas se manifester. Et si les organisations disent cela, nous pouvons maintenant comprendre pourquoi il est si difficile pour les victimes de se manifester.
Le centre TREY retiré de certains répertoires
Depuis l'annonce des accusations contre Kevin MacLeod, deux organisations qui mettent en contact les survivantes de la traite de personnes avec des services d’aide — la Ligne d'écoute canadienne sur la traite des personnes et le Système de services pour la traite et l'exploitation de la Nouvelle-Écosse (TESS) — ont retiré le centre TREY de leur réseau de référence ou de leur répertoire.
Nous devons nous assurer que partout où nous servons des personnes ou les envoyons vers d'autres ressources, nous avons confiance qu'elles seront entre de bonnes mains, insiste Miia Suokonautio, la présidente et cheffe de la direction du YWCA d'Halifax, qui gère le TESS. Nous n'avons pas obtenu de réponses qui nous satisfaisaient de manière à ce que nous soyons confiants de recommander [les services deTREY].
Le TESS se dit néanmoins ouvert à réintégrer le centre TREY dans son réseau en fonction de l'issue des procédures contre Kevin MacLeod.
Manque de réglementation
Les maisons d'hébergement pour victimes et survivantes de la traite de personnes ne sont pas réglementées en Nouvelle-Écosse.
Selon Miia Suokonautio, ce manque de surveillance peut créer des risques. En l'absence d’une réglementation, vous ne voulez pas perdre un groupe de bénévoles d'une église qui veulent faire quelque chose de bien, mais vous voulez aussi vous assurer que les personnes très, très vulnérables ne sont pas en danger.
Selon les informations d'organisme de bienfaisance enregistré de TREY en 2023 — la dernière année pour laquelle des états financiers sont disponibles — l'organisation a été financée par un mélange de dons et de subventions, y compris une somme de 8306 $ du gouvernement provincial.
Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a déclaré à CBC que son financement visait à soutenir des emplois d'été pour étudiants, et qu'il a versé au refuge TREY les sommes de 4588 $ en 2024 et de 5000 $ en 2025.
D’après un reportage de Frances Willick, de CBC