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Un article publié – puis mystérieusement retiré – par The Economist le 11 juin 2025 révèle les grandes lignes d’un accord commercial majeur entre le Canada et les États-Unis. Intitulé « Carney’s colossal Canada–US pact », le texte détaille les contours d’une entente en voie de finalisation qui accorderait aux États-Unis un droit de premier refus sur les minéraux critiques canadiens, en échange d’une levée des tarifs imposés sur les exportations canadiennes. Une mesure stratégique qui pourrait consolider la sécurité économique du continent nord-américain à un moment charnière.
Le retrait rapide de l’article par The Economist, sans explication officielle, a éveillé la curiosité de plusieurs observateurs. Néanmoins, les captures du texte circulent déjà largement en ligne, mettant en lumière un accord bilatéral d’envergure sur les ressources les plus convoitées du XXIe siècle.
Vers un axe minéral nord-américain
D’après les informations rapportées dans l’article, les négociations ont commencé dès le 6 mai 2025, une semaine après la réélection de Mark Carney pour un quatrième mandat. En visite officielle à la Maison-Blanche, Carney aurait discuté avec le président Trump d’une nouvelle entente économique et stratégique visant à renforcer l’intégration continentale.
L’un des éléments clés : les États-Unis obtiendraient un droit de premier refus sur les minéraux critiques extraits au Canada. Il ne s’agit pas de céder la propriété ou le contrôle des ressources, mais bien d’assurer aux Américains une priorité d’achat sur les exportations canadiennes, avant qu’elles ne soient offertes à d’autres marchés.
Une telle entente renforcerait considérablement l’autonomie stratégique de l’Amérique du Nord face à la Chine, principal fournisseur mondial de terres rares et de minerais utilisés dans les batteries, les microprocesseurs, et les équipements militaires. En retour, les États-Unis lèveraient les barrières tarifaires qui ont fait bondir le déficit commercial canadien ces derniers mois.
Une réponse sensée à la dépendance chinoise
Alors que les États-Unis ont récemment amorcé un dialogue avec Pékin sur la sécurisation de certaines chaînes d’approvisionnement, plusieurs analystes au Canada s’inquiétaient de voir Washington négocier directement avec la Chine, au détriment de son allié nord-américain. L’accord décrit par The Economist semble donc intervenir à point nommé, offrant au Canada l’occasion de se repositionner comme fournisseur prioritaire et partenaire fiable.
Les ressources concernées — terres rares, graphite, uranium, tungstène, vanadium — sont vitales à la production de moteurs, de résonateurs, de systèmes de navigation militaire, et à la fabrication du chasseur F-35, par exemple. Le pacte vise à rapatrier le raffinage et la transformation en sol nord-américain, tout en favorisant les investissements miniers au Canada.
Les négociateurs canadiens ont d’ailleurs invoqué des considérations de sécurité nationale pour accélérer les discussions. Selon Flavio Volpe, président de l’Association canadienne des fabricants de pièces automobiles, « la Maison-Blanche veut rapatrier la fabrication, mais elle ne peut pas rapatrier les ressources ». Ce pacte viendrait ainsi répondre à cette impasse.
Un retournement prévisible
Le texte de The Economist note que, malgré ses déclarations de campagne affirmant que Trump voulait « acheter le Canada », Mark Carney aurait vite compris que l’enjeu réel était de préserver l’accès à un marché vital pour l’économie canadienne, surtout en période de ralentissement. Le chômage a atteint 7 % en mai — un sommet depuis 2016, excluant la pandémie —, et les exportations canadiennes vers les États-Unis représentent encore 76 % du commerce extérieur.
Carney avait promis de diversifier les marchés du Canada, mais le texte souligne que la géographie et les infrastructures font des États-Unis un partenaire quasi incontournable. Ce pacte viserait donc à stabiliser la relation commerciale, sans renoncer à la souveraineté, en renforçant la complémentarité entre les ressources canadiennes et les industries américaines.
Défense, investissements, et consultation autochtone
Toujours selon The Economist, Carney a également accéléré l’engagement du Canada envers l’OTAN, en annonçant le 9 juin que le pays atteindrait 2 % de son PIB en dépenses militaires dès mars 2026, grâce à un investissement supplémentaire de 9,3 milliards $. Un geste vu comme un gage de sérieux auprès de Washington.
Mais exploiter les minéraux critiques canadiens pose des défis logistiques et politiques. Plusieurs gisements sont situés en région éloignée, et souvent sur des territoires autochtones. Le texte rappelle le devoir constitutionnel de consultation des Premières Nations, dont plusieurs demeurent prudentes devant l’ampleur des projets annoncés.
Routes, usines de traitement, logements pour travailleurs : le développement de cette nouvelle filière minérale suppose des investissements majeurs. Un pacte garantissant une demande américaine stable sur plusieurs décennies pourrait cependant rassurer les investisseurs et déclencher l’un des plus grands booms miniers de l’ère moderne.
Un projet de longue haleine
Comme le note justement l’article, ces projets prendront des années, voire des décennies, à se concrétiser. L’impact réel de l’accord ne se fera sentir qu’au-delà des mandats politiques actuels. Mais le pacte jetterait les bases d’un axe économique et stratégique nord-américain, capable de faire contrepoids à la domination chinoise sur les matières premières critiques.
Si l’approche de Donald Trump reste imprévisible, certains observateurs estiment que la sécurité nationale des États-Unis pourrait suffire à garantir la pérennité de l’accord, même dans un contexte politique volatil.
Au-delà des discours de sujétion
Loin d’un acte de soumission, l’accord esquissé par The Economist ressemble davantage à un réalignement stratégique, renforçant les liens entre deux économies interdépendantes dans un monde où la sécurité des chaînes d’approvisionnement devient une priorité.
Dans ce contexte, l’ironie du revirement de Mark Carney — passé du langage musclé à la table de négociation — apparaît presque secondaire. Ce qui compte désormais, c’est la capacité du Canada à tirer parti de ses ressources pour jouer un rôle central dans l’économie nord-américaine de demain.