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La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) doit en faire plus dans les dossiers de l’affichage commercial et des services en français, selon Mathieu Gérald Caissie. Il invite l’organisme à revoir ses priorités.
Ce militant est le président et fondateur du Cercle acadien de la langue française, un groupe de pression qui se donne comme mandat de favoriser le fait français dans les communautés acadiennes du Nouveau-Brunswick.
Il raconte qu’il a été surpris lorsqu’il a pris connaissance du rapport annuel de la SANB, le 21 juin dernier lors de son assemblée générale annuelle. Selon lui, ce document faisait état de trop peu de réalisations liées à la place du français dans l’espace public.
Ça m’a frappé : quels sont les résultats de la SANB qui ont un impact direct pour améliorer la vitalité de la langue française, donc le fait français, dans les communautés acadiennes de façon concrète? Je ne trouvais aucun exemple. Et vu l’urgence linguistique, vu la situation qui se passe actuellement, il devrait y avoir un effort , dit-il en entrevue.
Mathieu Gérald Caissie précise d’ailleurs ce qu’il entend par« urgence linguistique ».
C'est que selon lui, il est de plus en plus difficile de se faire servir en français dans le secteur de la restauration rapide, les taxis, les dépanneurs et les stations-service du comté de Kent et du sud-est.
Dans les cinq dernières années, on remarque un recul rapide et majeur dans la majorité de ces établissements et commerces. Et les organismes acadiens ne semblent pas saisir l’urgence de la situation, dit-il en ajoutant que le nombre d'affiches unilingues anglaises le préoccupe aussi.

La municipalité de Beausoleil a souhaité mettre en place un arrêté sur l'affichage commercial afin qu'ils affichent en français en premier.
Photo : Radio-Canada / Louis-Philippe Trozzo
Ce militant, qui a été candidat à la présidence de l’organisme en 2020, dit que la SANB pourrait par exemple lancer une campagne de publicité pour faire la promotion de l’utilisation de la langue française dans l’espace public. Une campagne qui pourrait être financée par le gouvernement du Nouveau-Brunswick, propose-t-il.
Au Québec, l’association Impératif français a de très bonnes campagnes auprès des Québécois et Québécoises. Pourtant au Québec, le français est la langue de la majorité. Ils sont très loin des défis et de l’urgence linguistique que nous avons ici, surtout dans le sud-est et [dans le comté de] Kent.
La SANB refuse de répondre
Mathieu Gérald Caissie croit que la SANB pourrait aussi militer pour que le gouvernement du Nouveau-Brunswick réglemente la langue d’affichage sur les panneaux-réclame situés en bordure des routes provinciales.
Radio-Canada Acadie a contacté la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick afin de lui donner l’occasion de répondre à ces critiques.
La directrice des communications de l’organisme, Ulrika Lucia Obama, a décliné notre demande d’entrevue.
Nous respectons le droit de chaque membre à exprimer son opinion. Toutefois, nous ne réagirons pas publiquement à des critiques individuelles, a-t-elle affirmé par courriel.