Publié le 20 mai 2025 à 20:01. / Modifié le 20 mai 2025 à 20:02. 3 min. de lecture

Face à l’explosion de la consommation de crack partout en Suisse, des villes se retrouvant à devoir gérer des défis qu’elles ne connaissaient pas se sont tournées vers leurs pairs en leur demandant conseil. C’est ainsi qu’est né le «Guide d’orientation pour les villes et les communes», conçu par l’Initiative des villes pour la politique sociale. On y trouve les «bonnes pratiques» pour gérer la consommation de crack dans l’espace public. Mais aussi des personnes de contact, selon les différentes expériences menées partout en Suisse. Ce qui rend le guide assez complet et potentiellement utile. Par contre, pas de recettes miracles, les gestions de crise commencent la plupart du temps par des tables rondes, entraides et coordination entre services.

Autre moyen d’action développé, l’accueil à bas seuil, permettant de soutenir les personnes consommatrices. Dans le guide, les exemples d’Olten, de Fribourg et de Zurich diffèrent un peu selon leur ancienneté, leur financement ou les heures d’ouverture. Dans cette dernière ville, les personnes souhaitant se rendre dans l’un de ces centres d’accueil doivent présenter une carte qui atteste de leur domicile. Winterthour offre, dans le cadre d’un projet pilote, un logement aux personnes dépendantes et sans-abri. Cela les incite, d’après les premiers résultats, à solliciter davantage les services de soutien. Lausanne propose, elle, des micro-emplois aux personnes dépendantes en leur proposant de ramasser du matériel de consommation dans les espaces publics contre une «rémunération symbolique». Afin de les responsabiliser et de leur donner un sentiment de participation.