«Les journalistes sont les gens les plus discrets du monde», assure Rico (Jakob Sulzer) à Jeannette, la jolie jeune femme à qui il veut extorquer un secret personnel. Ce qui montre qu’il ne connaît rien au métier. Qu’importe, il veut le pratiquer. Il presse en ce sens le patron du journal Berner Tempo, lequel a un problème: un influent avocat de la ville veut que l’on fasse un article pour démentir la supposée malédiction d’une maison de la Junkerngasse, dans la zone historique de Berne, celle des belles rues aux arcades. Son concierge, qui tenait la demeure, est décédé sur sa chaise à bascule, et l’avocat Tyffel (Emil Hegetschweiler) dit vouloir éviter que les mauvaises langues ne fassent chuter le prix. Rico se lance: il passera une nuit dans la maison hantée.
Il y a une touche de La Maison des damnés ou de Conjuring dans ce postulat – sans l’aspect scientifique, mais il viendra plus tard. Nous sommes pourtant à Berne en 1942. Das Gespensterhaus fut un blockbuster de l’époque. Le Festival du film fantastique de Neuchâtel (NIFFF) a montré dimanche sa version restaurée par la Cinémathèque suisse. Il est disponible sur Play Suisse.