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Parler salaire est encore souvent tabou en Belgique. Pourtant dès juin 2026, avec l'entrée en vigueur de la loi sur la transparence des salaires en application de la directive européenne du 25 avril 2023, les entreprises dans notre pays seront obligées de communiquer les salaires moyens et les critères de rémunération. Or selon le Guide des salaires de l'expert en ressources humaines Bright Plus, qui concerne les rémunérations des professionnels multilingues (ou "assistants"), plus de la moitié (55 %) des entreprises déclarent ne pas communiquer sur les salaires actuellement. Quelque 41 % ne le font pas pour les barèmes de rémunération et 47 % pour les possibilités d'évolution de la rémunération. En outre, 36 % des entreprises belges ne savent pas exactement ce qu'implique la réglementation.
La loi concerne également les salaires des candidats à l'emploi. Actuellement, seule une entreprise sur trois (31 %) indique une fourchette salariale dans ses offres d'emploi, et 13 % seulement y mentionnent clairement le futur salaire. En outre, les entreprises seront tenues de rendre compte de l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes. Dès qu'il y aura un écart de rémunération inexpliqué de 5 %, les entreprises devront prendre des mesures. Si elles ne le font pas, elles risquent des sanctions.
Des salaires confidentiels
Cette transparence signifie-t-elle qu'il sera possible désormais de savoir ce que ses collègues gagnent? "Les salaires individuels restent confidentiels, indique Linda Cappelle, directrice générale de Bright Plus. Le Guide des salaires montre que les employés accordent plus d'importance à la transparence de leur calcul salarial pour évaluer leur évolution au sein de l'organisation qu'à la connaissance du salaire de leurs collègues. Ils souhaitent avant tout savoir comment leur salaire est déterminé et comment ils peuvent progresser sur le plan salarial."
Les employés accordent plus d'importance à la transparence de leur calcul salarial qu'à la connaissance du salaire de leurs collègues."
Il est aussi toujours possible pour un employé de demander une augmentation de salaire, mais uniquement si celle-ci est basée sur des critères objectifs dans le cadre de la politique salariale. "Cela va de même pour les entreprises : elles pourront attribuer des augmentations salariales à certains employés si ces augmentations sont données sur base de critères objectifs."
Actuellement, outre la fonction (50 %), l'ancienneté (39 %), le niveau d'études (25 %) et les diplômes obtenus (25 %) jouent un rôle dans la détermination du salaire, notent les employeurs. Mais les négociations salariales continuent également à avoir un impact. Ainsi dans pas moins d'une entreprise sur quatre, les salaires sont en partie déterminés par les négociations individuelles. "Celles-ci contribuent inconsciemment à l'écart salarial, en particulier parce que tout le monde n'a pas les mêmes facultés de négociation. La transparence permet d'y remédier : elle garantit une juste récompense pour les efforts fournis et les résultats obtenus, estime Linda Cappelle. Les négociations salariales restent néanmoins possibles, mais elles doivent désormais respecter des critères objectifs pour garantir l'égalité dès le début. Tout le monde démarre désormais sur un pied d'égalité (ou presque) en ce qui concerne les négociations salariales, en particulier les candidats, car les offres d'emploi mentionnent déjà le salaire ou la fourchette salariale."
Une égalité des chances
Plus de 80 % des entreprises interrogées par Bright Plus pensent que cette loi est une bonne chose. "Une politique salariale transparente renforce la confiance, encourage l'égalité des chances et rend les gens plus heureux au travail, insiste Linda Cappelle. "La question du bienfondé de la loi n'a pas été posée aux employés, mais nous savons qu'ils souhaitent davantage de transparence. Nous le déduisons des résultats suivants : la note moyenne attribuée par les employés à leur satisfaction salariale est de 7,2/10. Cependant, un peu plus de la moitié (55 %) seulement estime que la politique salariale au sein de l'organisation est équitable. De plus, 89 % trouvent qu'il est important de connaître les critères sur lesquels les salaires sont basés."
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