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Un couple britanno-colombien dénonce son traitement après l’accouchement de son enfant mort-né. Les parents ont dû attendre plusieurs semaines pour que le corps de l’enfant leur soit remis et ils ont reçu une facture pour son autopsie.
La facture reçue était adressée à Makayla Poppy, le nom choisi par Nick et Laura Bordignon pour l’enfant dont la mort a été constatée lors d’une échographie. L'accouchement a eu lieu à l’Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique.
La facture pour l’autopsie détaillait tous les tests effectués par le coroner et laisse entendre que le corps de Makayla serait demeuré à la morgue deux semaines supplémentaires après l’autopsie, et un mois en tout après sa naissance.
Je me souviens d'être resté là, incrédule, et la confusion initiale s'est très vite transformée en rage, a indiqué Nick Bordignon.
C'était déchirant et tout simplement injuste. Je me suis dit : si c'est une liste détaillée, cela signifie que l'autopsie [de notre fille] a été faite. Où est-elle?
La perte de Makayla semblait déjà insurmontable. La facture, le retard pour qu'elle nous revienne, ce sont des choses qui s'ajoutent à une expérience déjà terrible.
Enquête lancée
CBC News a appris que les inquiétudes des Bordignon concernant la facture et le retard dans la remise du corps de Makayla font maintenant l'objet d'une enquête par le Patient Care Quality Review Board de la Colombie-Britannique, l'organisme chargé d'examiner les plaintes concernant les politiques et les procédures des autorités sanitaires.
Après la naissance de leur fille mort-née le 25 septembre 2024, Nick et Laura Bordignon ont accepté qu'elle subisse une autopsie, pour tenter de comprendre ce qui s’était passé.
La famille raconte qu'on lui a dit que le corps de Makayla serait transféré à la morgue des Hôpitaux pour femmes et enfants de la Colombie-Britannique pour une autopsie. Le couple croyait que sa dépouille serait ensuite rapidement transférée à la maison funéraire qu'il avait choisie.
Nous savions qu'elle ne rentrerait pas à la maison comme nous le souhaitions, évidemment. Mais nous pensions qu'une fois rentrée, elle serait en sécurité. Elle serait avec ses parents.
Éviter de futurs drames

À la fin du premier trimestre de leur grossesse, les Bordignon ont préparé une chambre de bébé. « Sortir de l'hôpital après un accouchement sans enfant est déchirant », a souligné Nick Bordignon.
Photo : Radio-Canada / Maggie MacPherson
Les Bordignon ont contacté l'Autorité provinciale des services de santé (PHSA) pour comprendre ce qui s'était passé, demander que la facture soit supprimée, et que l'hôpital apporte des modifications pour empêcher qu'une telle situation se reproduise.
Dans une lettre, la PHSA s'est excusée pour la facture envoyée par erreur et a déclaré que les frais d'autopsie avaient été annulés.
La situation a également été portée à l’attention du Conseil provincial d’examen de la qualité des soins aux patients.
Au moins un précédent
Les Bordignon ne sont pas le seul couple britanno-colombien à faire face à des délais avant de recevoir le corps d’un enfant mort-né ou décédé peu de temps après la naissance.
En 2022, Émilie Negahban raconte que le corps de son enfant a été laissé inutilement à la morgue pendant huit semaines.
Negahban a remis à CBC une lettre qu'elle a reçue du Bureau de la qualité des soins aux patients de la PHSA après avoir déposé une plainte. La lettre promettait de normaliser le processus afin de réduire le risque que cela se reproduise.
Dans une déclaration à la CBC, la directrice générale des Hôpitaux pour femmes et enfants de la Colombie-Britannique, Ruth Appanah, a présenté ses excuses sincères aux deux familles et a déclaré : Nous prenons ces questions extrêmement au sérieux.
Mme Appanah affirme également que les dirigeants des hôpitaux prennent des mesures pour éviter que cela se produise à nouveau.
Mortinaissances

Le couple a choisi l'urne avec soin, affirmant que la couleur lui faisait penser à Makayla. «Malgré la perte, nous avons eu sept très beaux mois, a déclaré Nick. J’aurais aimé qu’il y en ait plus. »
Photo : Radio-Canada / Maggie MacPherson
C’est une histoire horrible qui met en évidence les conséquences de ne pas avoir de procédures standardisées, a souligné la Dre Lynn Murphy-Kaulbeck, présidente de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada.
En tant que spécialiste en médecine fœtale maternelle, la Dre Murphy-Kaulbeck souhaite un système plus robuste visant à prévenir les mortinaissances tout en soutenant les familles comme les Bordignon dans leur deuil.
Si vous avez un système dans lequel tout est traité à chaque fois de la même manière, avec le même respect et le même processus, vous n'entendrez pas d'histoires comme celles-là, a-t-elle fait remarquer.
Le Royaume-Uni et l’Australie ont adopté des directives nationales sur les soins aux familles en cas de deuil après une mortinaissance.
L'Agence de la santé publique du Canada a demandé à Lynn Murphy-Kaulbeck d’aider à déterminer ce qu’il faudrait pour élaborer un plan d’action nationale sur la mortinatalité.
Les Bordignon espèrent que leur quête permettra d’éviter la même situation à d’autres parents endeuillés.
Avec les informations de Jodie Martinson