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La Russie poursuit ses frappes en Ukraine, et aucun cessez-le feu n’est en vue.
Trump s’est demandé si Poutine était fou et a exigé de Zelensky qu’il cesse ses « déclarations intempestives », en disant « tout ce qui sort de sa bouche crée des problèmes ».
Des commentateurs ont imaginé que Trump avait changé radicalement de position concernant Poutine et la guerre en Ukraine. La réalité est que ce n’est pas le cas.
Poutine continue la guerre, et Trump sait que Poutine n’est pas fou. Trump est juste irrité de voir que la guerre se poursuit.
S’il avait changé de position, il prendrait les mesures drastiques vis-à-vis de la Russie proposées par Lindsey Graham. Il ne le fait pas.
Il reproche à Zelensky ses déclarations intempestives, car il sait que les déclarations de Zelensky donnent à Vladimir Poutine l’opportunité de faire ce qu’il fait : poursuivre la guerre.
Trump ajoute dans ses propos que la guerre s’est enclenchée sous Biden et est une affaire qui concerne l’Europe, la Russie et l’Ukraine, pas les États-Unis, ce qui signifie qu’il prend ses distances.
Il est très logique qu’il le fasse.
Et je dois, pour expliquer, revenir une fois de plus aux paramètres de la situation présente en Ukraine.
La position de Poutine est claire et doit être regardée en face. Il est prêt à accepter la paix, mais à ses conditions, et seulement à ses conditions. Il veut que l’Ukraine renonce à entrer dans l’OTAN et accepte un statut de pays neutre. Il est entré en guerre parce que Zelensky continuait à affirmer sa volonté de voir l’Ukraine entrer dans l’OTAN, et il n’acceptera pas de mettre fin à la guerre tant que ce qu’il exige ne sera pas accepté. Ce qu’il exige est ce qu’il appelle la réponse aux « causes profondes du conflit ». Poutine demande en supplément la levée des sanctions frappant la Russie et la fin du gel des avoirs russes présents dans le monde occidental.
Si Zelensky disait que l’Ukraine renonce à entrer dans l’OTAN et accepte d’être un pays neutre, des négociations visant un accord de paix pourraient se tenir et avoir une chance assez forte d’aboutir.
Il resterait la question des territoires : Poutine veut que la Crimée et les quatre oblasts qu’elle occupe pour l’essentiel soient reconnus comme perdus par l’Ukraine, et il faudrait que les négociations portent sur les frontières de ces quatre oblasts : trois d’entre eux ne sont pas totalement occupés par l’armée russe, et l’Ukraine pourrait demander que la Russie ne les annexe pas entièrement : avec des pressions américaines, la Russie pourrait accepter. Il resterait aussi la question des garanties de sécurité pour l’Ukraine : Poutine accepte que des troupes d’interposition soient présentes, mais refuse que ce soient des troupes de pays de l’OTAN. La composition des troupes d’interposition pourrait être définie lors de négociations. Et les négociations pourraient aboutir. Un accord de paix pourrait être signé.
L’Ukraine perdrait vingt pour cent de son territoire, mais ces vingt pour cent sont perdus et l’Ukraine ne peut les reconquérir. C’est un fait. L’Ukraine devrait accepter ce qui serait une défaite, et ce doit être dit : ce serait effectivement une défaite de l’Ukraine, mais c’est dès à présent une défaite de l’Ukraine.
Ce serait entériner le résultat de trois ans de guerre et donner une victoire à Poutine, mais les trois ans de guerre ont été gérés de manière désastreuse par l’administration Biden et les Européens, et il n’existe aujourd’hui aucune perspective permettant de penser que l’Ukraine peut gagner, inverser la situation, et transformer sa défaite en victoire.
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La position de Zelensky est aussi claire que la position de Poutine. Zelensky refuse la paix aux conditions de Poutine. Il ne veut renoncer à rien. Il dit vouloir retrouver tous les territoires ukrainiens perdus. Il parle encore d’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN. C’est ce que Trump appelle les déclarations intempestives de Zelensky.
Et Zelensky refuse d’admettre la défaite de l’Ukraine, bien qu’elle soit flagrante. Il refuse de reconnaître que l’Ukraine ne peut pas gagner et inverser la situation.
Il est possible de trouver sa position noble et courageuse, dans l’abstrait. Il est plus rationnel et lucide de voir qu’elle conduit à des pertes humaines ukrainiennes qui s’accroissent, à des destructions en Ukraine qui s’accumulent, et à des pertes de terrain qui s’accentuent et pourraient rendre la défaite plus douloureuse et mettre en question la survie possible de l’Ukraine.
Il est rationnel et lucide de penser que la position de Zelensky est insensée et irresponsable envers son pays et son peuple.
Si Zelensky était isolé, Trump pourrait plus aisément faire pression sur lui pour qu’il s’arrête sur le chemin qui mène à la destruction de son pays. Malheureusement, Zelensky a l’appui de dirigeants européens qui soutiennent sa position : Macron, Starmer, Merz, Tusk. Et on peut se demander ce que cherchent ces gens.
La disparition du peuple ukrainien ? La disparition de l’Ukraine ?
Le comportement de Zelensky peut s’expliquer : il est, je l’ai déjà dit, entouré d’ultranationalistes qui préféreraient que l’Ukraine meure plutôt que céder quoi que ce soit, et que les Ukrainiens restent dans l’histoire un peuple héroïque qui s’est battu jusqu’à la mort. Il existe aussi des circuits de corruption massive en Ukraine, et Zelensky ne veut sans doute pas que la guerre achevée, des comptes lui soient demandés. Zelensky n’est plus légalement président depuis plus d’un an et il maintient l’état d’urgence qui lui donne des pouvoirs de dictateur : on peut se demander s’il est prêt à céder le pouvoir.
Le comportement des Européens est plus difficile à expliquer rationnellement. Sont-ils impliqués dans la corruption en Ukraine et veulent-ils qu’elle continue ? Veulent-ils que la guerre en Ukraine se prolonge pour bien montrer leur hostilité à Donald Trump ? Sont-ils si déconnectés de la réalité qu’ils pensent encore que l’Ukraine peut gagner ? Ces questions ne sont que des hypothèses. Je peux rajouter une autre hypothèse, qui me semble la bonne : Macron et Starmer sont en situation d’échec dans leur propre pays, Merz est en position précaire, une fuite en avant vers un discours parlant de guerre potentiellement imminente et de menace russe peut mobiliser l’opinion des peuples européens, et les détourner de tout objet de mécontentement (si la guerre est imminente, peu importe le reste). Macron vise clairement une position importante dans l’Union européenne, la succession d’Ursula von der Leyen sans doute, et poser au chef de guerre face à Poutine, obtenir le soutien de chefs de gouvernement européens, s’afficher au côté de Zelensky présenté comme le héros de la résistance à Poutine peut lui être utile. Cette attitude se paie par la mort de milliers d’Ukrainiens et par des destructions continues, mais ce n’est pas grave pour des gens cyniques comme Macron qui est, je pense, un psychopathe.
Trump veut un accord de paix aux conditions de Poutine parce qu’il sait qu’il n’y a strictement aucun autre accord de paix envisageable dans la situation présente, et parce qu’il sait que la continuation de la guerre conduirait à une situation plus désastreuse encore pour l’Ukraine. Il sait que c’est une défaite de l’Ukraine. Il sait que c’est une victoire de Poutine. Il sait que c’est l’un des multiples cadeaux empoisonnés que lui a laissé l’abominable administration Biden.
Trump veut limiter les dégâts, je ne cesse de le dire. Il veut que l’Ukraine se reconstruise, et l’accord sur les terres rares et les minerais récemment signé serait un élément clé pour cela si la paix vient.
Trump sait que Poutine profite de la situation pour pousser son avantage. Il sait que Poutine n’acceptera aucun cessez-le-feu et veut un accord à ses conditions avant tout cessez-le-feu. Il sait que l’attitude de Zelensky empêche tout accord, et que l’attitude de Macron, Starmer, Merz, Tusk empêche elle aussi tout accord.
Il voudrait que Zelensky, Macron, Starmer, Merz, Tusk deviennent rationnels. Il doute désormais que cela soit possible.
Il voudrait que Poutine modère ses ardeurs, mais il ne pourrait y parvenir que si Zelensky, Macron, Starmer, Merz, Tusk changeaient d’attitude, acceptaient l’accord, et présentaient un front occidental uni derrière lui, Donald Trump. Il comprend qu’ils ne changeront pas d’attitude. Merz vient en supplément de rajouter de l’huile sur le feu en disant que les missiles à longue portée fournis par l’Allemagne pouvaient être utilisés contre la Russie : espère-t-il des tirs russes contre l’Allemagne en imaginant que cela poussera les États-Unis à intervenir militairement ? La Russie ne tirera pas sur l’Allemagne et les États-Unis n’interviendront pas militairement, car cela signifierait l’enclenchement d’un engrenage vers une guerre plus vaste dont Trump ne veut à aucun prix.
Trump tient des propos plus durs concernant Poutine, mais il ne veut pas prendre de mesures drastiques vis-à-vis de la Russie car, à la différence de Zelensky, Macron, Starmer, Merz, Tusk, il voit ce qu’on appelle aux États-Unis the big picture : il ne veut pas que la Russie soit davantage vassalisée par la Chine, qui est le principal ennemi des États-Unis, et il voudrait au contraire passer des accords avec la Russie aux fins qu’elle ne soit pas complètement soumise à la Chine. Il ne prendra vraisemblablement pas de mesures drastiques vis-à-vis de la Russie.
Trump sait aussi que la guerre en Ukraine est une guerre locale, et que les discours européens disant que si la Russie n’est pas arrêtée en Ukraine elle s’emparera des États baltes, de la Pologne, etc. sont grotesques et juste destinés à faire peur aux populations européennes. Poutine en plus de trois ans s’est emparé de vingt pour cent de l’Ukraine, au prix de centaines de milliers de morts et de lourdes conséquences matérielles et humaines en Russie, il n’entrera pas en guerre contre des pays membres de l’OTAN.
Il est très logique que Trump prenne ses distances, oui.
Trump a à gérer la situation au Proche-Orient et la situation en Asie orientale. Il a à redresser les États-Unis et à s’occuper de la paix dans le monde.
Il trouve les massacres en Ukraine atroces, mais il sait qu’il a affaire à un Zelensky qui délire et à de sinistres pitres européens.
Il sait qu’il ne peut pour l’heure pas arrêter la guerre.
Il laissera vraisemblablement la guerre suivre son cours, et il sait que la victoire de Poutine sera plus nette si la guerre suit son cours. La Russie a massé 50 000 hommes sur la frontière nord de l’Ukraine.
Les dégâts seront plus graves si la guerre suit son cours. Trump gérera les dégâts. Ils incluront une Ukraine plus faible et plus détruite, et une Europe vaincue.
Il aura fait son possible pour éviter ce résultat.
Ce ne sera pas la première fois dans l’histoire qu’un chef d’État délirant (Zelensky) mènera son pays à sa perte, et pas la première fois que des sinistres pitres (Macron, Starmer, Merz, Tusk) dirigeront des pays et les conduiront vers le pire.
Cela, le cas échéant, ne changera pas la face du monde. Ce sera tout juste une terrible défaite pour l’Europe et un signe supplémentaire montrant qu’elle est en train de sortir de l’histoire.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.