Les manœuvres d’évitement de Vladimir Poutine passent et se ressemblent, si bien que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, semble en avoir pris l’habitude. Pour désamorcer l’ultimatum américano-européen formulé samedi dernier – qui menaçait la Russie de sanctions sans précédent si elle refusait un cessez-le-feu de trente jours à compter du lundi 12 mai –, Vladimir Poutine a proposé une rencontre directe avec les Ukrainiens ce jeudi à Istanbul. Aux yeux de Kiev, il s’agit d’un piège destiné à refuser un cessez-le-feu dont il ne veut pas, tout en se drapant des atours de la paix, et à éviter une confrontation directe avec les Américains.

Mais en annonçant sa venue au sommet d’Istanbul, Volodymyr Zelensky semble avoir pris le Kremlin de court. Le président Ukrainien, qui avait toujours conditionné des pourparlers à un cessez-le-feu préalable, a assoupli sa position, se présentant du même coup comme prêt à tout pour la paix. Dans le jeu de dupe qui consiste à savoir qui conservera le plus…