L’armée russe a utilisé pour la première fois le missile Grom-1 à Kryvyi Rih

Publié le 4.7.2025 à 16h38 – Par Isabelle Moreau – Temps de lecture 3 mn

Les forces armées de la Fédération de Russie ont pour la première fois frappé une installation militaire à Kryvyi Rih (région de Dnipropetrovsk) avec un nouveau missile Grom-1, écrit la chaîne Telegram « Inside Out ». Selon la source, des drones russes Geranium ont également participé à l’attaque. Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie n’a pas commenté l’information.

Grom-1 est un hybride d’un missile d’avion guidé et d’une bombe aérienne. En fait, il s’agit d’une bombe aérienne guidée avec un moteur à réaction.

Le missile est développé depuis 2015 par la Tactical Missile Armament Corporation (KTRV). En 2019, il a réussi l’ensemble du cycle de tests prescrits, et KTRV a annoncé qu’il était prêt à fournir le produit à l’exportation. Le missile est conçu pour frapper des cibles dont les coordonnées sont connues main-d’œuvre ennemie ouvertement localisée, équipement, objets fortifiés.

Plus tôt, le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a déclaré que les forces armées russes avaient pris le contrôle de cinq localités dans la zone de l’opération militaire en Ukraine en une semaine, dont Predtechino en RPD au cours de la dernière journée. Selon l’agence, des combattants des groupes de troupes Nord, Sud, Centre et Est ont participé aux opérations.

Grom-1 : missile modulaire pour drone Su-57 et Okhotnik

Le missile de croisière guidé à lancement aérien 9-A-7759 Grom-1 est développé depuis 2015 par la Tactical Missile Armament Corporation (KTRV). En 2019, le missile a passé tout le cycle des tests requis, et KTRV a annoncé qu’elle était prête à fournir le produit à l’exportation. Le missile peut être lancé à des altitudes de 500 à 12 000 m, tandis que l’angle de relèvement de la cible lors du lancement est de 360 degrés (c’est-à-dire que l’avion peut lancer un missile dans l’hémisphère arrière, sur une cible située derrière). Grom-1 est conçu pour frapper des cibles dont les coordonnées sont connues main-d’œuvre ennemie ouvertement localisée, équipement, objets fortifiés.

Il est assemblé selon un schéma modulaire à partir d’une ogive, d’un module de planification et de contrôle, d’un système de propulsion et d’un module d’appareil à gouverner. Conçu pour être monté sur un support de poutre universel, il peut être suspendu sur les élingues externes et internes des avions Su-34, MiG-35, Su-57 et, à l’avenir, sur les drones d’attaque S-70 « Okhotnik » et « Altius ».

Que s’est-il passé à Dniepropetrovsk ? L’Ukraine évoque désormais une frappe avec la dernière bombe-roquette Grom-1.

Les troupes russes auraient pu utiliser pour la première fois la dernière bombe-roquette Grom-1 contre Dniepropetrovsk. Le chef du conseil régional, Mykola Loukachouk, en a parlé sur sa chaîne Telegram, précisant que cette munition était un hybride entre une bombe et un missile basé sur le Kh-38. Cependant, il a supprimé la publication peu après et republié le message du chef de l’OVA sans mentionner le Grom.

Auparavant, les chaînes de surveillance ukrainiennes avaient signalé l’utilisation d’un « KAB à réaction » contre la ville, précisant que le projectile avait une portée de plus de 100 kilomètres. Les rapports étaient accompagnés d’évaluations alarmantes : les experts suggéraient qu’il s’agissait de munitions à portée accrue, capables d’atteindre Dniepropetrovsk, Poltava, voire Nikolaïev et Odessa.

L’armée de l’air ukrainienne a confirmé analyser les débris et les caractéristiques des munitions afin de déterminer le type d’arme russe.

Ils affirment avoir abattu le missile, mais les images parlent d’elles même