« C’était une affaire européenne et ça aurait dû rester une affaire européenne. » Après son coup de fil de deux heures avec Vladimir Poutine, Donald Trump a livré lundi soir le fond de sa pensée sur la guerre en Ukraine, menaçant de se « retirer tout simplement » faute de parvenir à la paix. Depuis le retour du milliardaire à la Maison-Blanche, les Européens redoutaient un abandon de l’Ukraine par les États-Unis et, à plus long terme, un désengagement américain de l’Otan. Sur ces deux fronts, ils se livrent à une intense activité diplomatique pour donner des gages à leur allié historique, mais risquent de se retrouver seuls face à leurs responsabilités.

Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des Vingt-Sept, réunis à Bruxelles mardi, s’inquiétaient de l’absence de pression américaine sur le Kremlin pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine. « Nous attendons de nos alliés américains qu’ils ne tolèrent pas cette situation », a réagi le ministre allemand des Affaires…