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Trump et Nétanyahou, la fin de l’amour aveugle?

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Depuis quelques semaines, Donald Trump semble avoir pris ses distances vis-à-vis de Benjamin Nétanyahou concernant Gaza et la stabilité au Moyen-Orient. Un léger coup de froid diplomatique qui survient alors que le gouvernement américain donne désormais l’impression de vouloir avancer selon son propre plan.

Mardi encore, c’est le vice-président, J.D. Vance, qui a annulé une visite en Israël. Selon un haut responsable américain, ce dernier ne voulait pas laisser penser que le gouvernement Trump approuvait la nouvelle offensive militaire israélienne, alors que les États-Unis font pression pour un cessez-le-feu et pour la libération des otages et que le président américain serait de plus en plus agacé par les images d’enfants affamés à Gaza, images qui nuisent à sa réputation de négociateur pragmatique.

Cette prise de distance fait également suite aux récentes négociations américaines au Moyen-Orient, qui ont quelque peu marginalisé Israël. Les discussions avec les principaux ennemis de l’État hébreu dans la région (Iran, Houthis du Yémen, Syrie) se déroulent sans que celui-ci soit impliqué et Donald Trump n’a pas jugé bon de rendre visite à Benjamin Nétanyahou à l’occasion de sa récente tournée dans le Golfe.

Mais alors, peut-on pour autant parler du début d’une inflexion de la position américaine concernant l’offensive israélienne à Gaza ? Et ce, au moment où certains des alliés traditionnels d’Israël, comme le Canada, la France et le Royaume-Uni, menacent de prendre des mesures concrètes si Israël ne met pas fin à son opération et ne lève pas les restrictions entourant l’aide humanitaire ?

Faire sans Nétanyahou

« Je ne pense pas que Donald Trump irait jusqu’à critiquer ouvertement Nétanyahou ou à prendre une tangente qui signifierait une rupture totale entre les deux hommes. Par contre, ce qui se passe depuis quelques semaines est assez révélateur de la complexité de la relation entre les deux hommes, qui ne sont pas totalement sur la même longueur d’onde, en particulier sur le dossier du nucléaire iranien », affirme Julien Tourreille, chercheur en résidence à l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand.

Selon le politologue, l’Iran serait même « le » gros sujet de discorde entre les deux chefs d’État. Benjamin Nétanyahou, qui plaide depuis des décennies pour une opération militaire visant à détruire l’infrastructure nucléaire iranienne, pensait avoir avec Trump un allié de choix. Sauf que ce dernier n’a jamais totalement adhéré à l’idée d’une opération militaire contre l’Iran, explique-t-il.

« D’un côté parce qu’il se présente comme le président qui ne déclenche pas de guerre. D’un autre parce que Donald Trump est convaincu de pouvoir obtenir une solution diplomatique meilleure que l’accord de 2015. »

Un autre élément est avancé par M. Tourreille pour expliquer le léger froid entre les deux hommes : le président américain serait un peu fatigué d’être régulièrement sollicité par le premier ministre israélien. Il serait donc tenté d’agir seul.

Spéculations à Tel-Aviv

Durant toute la semaine, les spéculations sont allées bon train dans les médias israéliens sur ce récent désamour. Lors d’un débat télévisé au sujet de l’accord conclu entre les États-Unis et les Houthis du Yémen, la commentatrice israélienne Dana Fahn Luzon a résumé la situation : « Trump fait signe à Nétanyahou : “Chéri, j’en ai assez de toi.” »

Nous assistons à un effondrement total de tout ce qui pourrait être bénéfique pour Israël.

— Mitchell Barak

« Nous assistons à un effondrement total de tout ce qui pourrait être bénéfique pour Israël », a de son côté déclaré à Al Jazeera l’ancien conseiller de Benjamin Nétanyahou Mitchell Barak. « Les États-Unis étaient autrefois notre plus proche allié ; aujourd’hui, nous ne semblons plus avoir notre mot à dire. »

La radio de l’armée israélienne a même rapporté que Trump aurait bloqué tout contact direct avec Nétanyahou lors de sa récente tournée dans le Golfe, craignant que le premier ministre israélien ne tente d’interférer dans les discussions.

« Ça me paraît tout à fait plausible, parce que Trump voulait vraiment axer cette tournée sur ses bonnes relations avec les Saoudiens et les pays du Golfe, explique Julien Tourreille. L’une de ses grandes ambitions, comme il l’a dit dans son discours de Riyad, c’est que toute cette région-là vive dans la concorde, de l’Iran à l’Arabie saoudite, en passant par Israël. Il est convaincu que, grâce au processus diplomatique qu’il met en œuvre, il peut faire de la région une région prospère et formidable pour tout le monde. Du côté du gouvernement israélien, on est un peu dubitatif… »

Une rupture ? Quelle rupture ?

Benjamin Nétanyahou continue, lui, de flatter le président américain dans le sens du poil. Lors de sa première conférence de presse depuis cinq mois, le premier ministre a rappelé mercredi que la mise en œuvre du plan « révolutionnaire » du président américain visant à déplacer les civils de Gaza était un préalable à la fin du conflit, avant de qualifier le projet de Trump de « brillant » et d’ajouter que celui-ci pouvait changer la physionomie du Moyen-Orient.

Finalement, c’est l’actualité qui a fini par rapprocher les deux hommes. Selon la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, ils se sont parlé jeudi, au lendemain de l’attaque lors de laquelle deux employés de l’ambassade d’Israël à Washington ont été tués. Un événement qui ne devrait pas faire infléchir la position américaine concernant Gaza, selon Julien Tourreille.

« Avec ce qui s’est passé mercredi à Washington, Nétanyahou a gagné encore un peu de liberté pour Gaza. D’autant plus que l’incitatif politique pour Trump est moins grand que pour Biden. Il n’a pas la pression d’une partie de l’électorat démocrate, ni celle d’électeurs républicains qui vont manifester sur les campus universitaires, affirme le politologue. L’objectif d’annihiler le Hamas, Trump est tout à fait d’accord avec ça, donc on n’est pas rendus à l’étape où Trump serait prêt à rompre avec Nétanyahou. »

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