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Poutine ne reculera jamais avant d’avoir atteint tous ses objectifs. C’est pourtant clair.

Suite à son 6e entretien avec le Tsar, Trump se dit très déçu, voire mécontent. Il n’a obtenu aucun progrès dans sa demande répétée d’une trêve entre Kiev et Moscou.

Pas de quoi être surpris. Une trêve, alors que les forces ukrainiennes reculent sur les 1200 km du front, c’est un répit qui permettrait à l’Ukraine de se ressourcer et de se réarmer avec l’appui de l’Otan, y compris avec le soutien américain qui se poursuit, malgré les dires de Washington. Moscou fait toujours face à une coalition de 50 nations qui aident Kiev, y compris l’Amérique.

Il suffit d’ailleurs que Zelensky s’entretienne avec Trump pour que celui-ci cède à ses demandes. Avec Trump, c’est le dernier qui parle qui obtient gain de cause.

Mais Poutine n’est ni Macron, ni Trump. C’est un leader équilibré et réfléchi, qui ne zigzague pas en fanfaronnant et en disant tout et son contraire. Voilà 40 mois qu’il n’a pas changé de discours quant à ses objectifs. Il s’agit toujours d’éliminer les causes de la guerre qui remontent à 1990. En conséquence :

– la Crimée est définitivement russe

– les quatre oblasts de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson sont dorénavant russes, ce qui est inscrit dans la Constitution.

– l’Ukraine doit rester neutre et renoncer à l’Otan

– l’Ukraine doit être démilitarisée

C’est là un objectif minimum. Car si Poutine n’occupe pas toute la côte nord de la mer Noire, en prenant Odessa jusqu’à la Transnistrie, la sécurité de la Crimée ne sera jamais garantie. Mais qui connait exactement la pensée du Tsar ?

Quand tout l’Occident sera convaincu de cette réalité incontournable, il sera possible d’envisager des négociations de paix sur ces bases. Dans le cas contraire, Moscou visera la capitulation totale de l’Ukraine.

S’y opposer ne peut que conduire au pire, c’est-à-dire au conflit nucléaire.

Depuis 40 mois, les Rambo otaniens se sont tous trompés en annonçant la défaite de la Russie. Tous les discours sortis de la bouche de nos « experts » ne sont que niaiseries, assénées par des guignols qui n’ont aucune idée de la puissance de la Russie et de la détermination de son peuple. Qu’ils relisent l’histoire…

Plus les Russes avancent dans le Donbass, village par village, rue par rue, maison par maison, et plus le trio Macron, Starmer et Merz nous tient un discours martial de vainqueur. Tout cela prêterait à sourire si le prix du sang n’était pas chaque jour aussi exorbitant.

Quand finira-t-on de relayer les mensonges de Zelensky et la propagande otanienne qui ne cessent de tromper le malheureux peuple ukrainien, saigné à blanc, en lui faisant miroiter une victoire impossible ?

Voici les derniers chiffres de l’historien Marc Legrand, certainement beaucoup plus fiables que ceux des médias occidentaux, qui relaient sans sourciller les bilans fantaisistes de Kiev.

Estimations des pertes militaires (24/06) – RUSSIE : 64 800 tués, 168 800 blessés (dont graves : 15 %) ; UKRAINE : 840 000 tués, 915 000 blessés (dont graves : 67 %) +7 500 mercenaires OTAN tués. SOURCES croisées confidentielles : FR/OTAN/RUS/UKR/US.

La seule incursion de Koursk, une pure folie, en août 2024, a coûté 70 000 hommes à Kiev, tués et blessés. Les responsables de ce désastre sont des assassins.

Mais pour l’Otan, bien entendu, c’est l’armée russe qui est saignée à blanc.

https://legrandcontinent.eu/fr/2025/06/12/la-russie-aurait-perdu-plus-dun-million-dhommes-en-ukraine-depuis-fevrier-2022/

Prétendre que Moscou sacrifie ses hommes sans compter est vraiment grotesque. On se demande d’ailleurs pourquoi Zelensky n’a pas encore chassé cette armée russe exsangue et récupéré les 20 % du territoire ukrainien occupé par Poutine.

Même le général Burkhard relaie docilement les chiffres des pertes russes fournis par Kiev.

https://opexnews.fr/ukraine-russie-desastre-militaire-burkhard/

Il tient le même discours qu’en 2022, ignorant que l’Ukraine est à bout, qu’elle ne tient que sous perfusion otanienne à coups de centaines de milliards de dollars, que l’industrie de l’armement russe a décuplé ses capacités et produit davantage d’équipements et de munitions que toute l’Europe réunie.

Quand Zelensky se voit acculé à préparer la mobilisation des jeunes de 18 ans, Poutine peut compter sur 30 à 40 000 volontaires qui s’engagent chaque mois, sans besoin de mobiliser.

Le général Burkhard entretient la dangereuse illusion d’un épuisement de la Russie.

« Une victoire russe équivaudrait à une défaite occidentale et de plus en plus européenne ».

C’est pourtant ce qui se profile et je vois mal l’Otan s’y opposer.

Mais il se trompe lourdement quand il ajoute :

« Aujourd’hui, la Russie est en train de subir une défaite stratégique, l’attaque de la Russie est un désastre militaire ».

Continuer de sous-estimer la puissance russe comme en février 2022 est gravissime. On a vu ce qu’il en coûtait de mépriser les talibans. Par conséquent, s’imaginer que l’Otan va faire plier la première armée du monde, capable d’aligner 20 millions d’hommes si besoin est, un pays qui affiche une supériorité technologique écrasante, tout cela relève d’une désinvolture déconcertante. Aucune défense antiaérienne ne stoppera un missile hypersonique. Stop aux mensonges de plus en plus extravagants divulgués dans la presse.

Poutine n’a engagé que 20 % de sa puissance militaire, préservant l’essentiel de son armée au cas où l’escalade mènerait à un affrontement direct Otan-Russie. Une évidence totalement écartée par nos Rambo otaniens.

Souvenez-vous du discours des russophobes : Poutine n’a plus de munitions depuis mars 2022 et désosse les machines à laver pour y puiser les précieuses puces indispensables à la fabrication des missiles. Discours hallucinant relayé par notre lumière bruxelloise Ursula von der Leyen ! Et toute la propagande otanienne est du même tonneau. Aussi stupide que puérile.

Au cours de la dernière semaine, la Russie soi-disant aux abois a quand même tiré 114 missiles, 1270 drones et 1100 bombes planantes. Pour un pays à court de munitions, on a vu pire. Les missiles hypersoniques sont évidemment de la partie et rien ne les arrête.

Continuer de brailler que Poutine est l’agresseur, alors qu’il suffisait de respecter les accords de Minsk pour éviter cette guerre, ne changera rien au cours de l’histoire.

L’effondrement de l’URSS et la fin du pacte de Varsovie étaient une promesse de paix éternelle en Europe. Mais les Américains ont fait le choix de la guerre par peur de voir émerger une Europe surpuissante de Gibraltar à Vladivostok.

Et les crétins d’Européens ont suivi, sans comprendre que l’Amérique n’a pas d’amis, que ce soit en Europe ou ailleurs. Et si tout s’envenime, l’Europe sera seule face à la Russie. L’article 5 n’oblige aucunement un engagement militaire américain si un pays de l’Alliance est attaqué. Une aide logistique ou financière peut être décidée.

Cette guerre ruine l’Europe et enrichit l’Amérique, qui vend ses armements et son gaz à prix d’or. En s’acharnant en pure perte, Macron, Starmer et Merz font de l’Ukraine notre tombeau.

Ruinés et avec une armée totalement désossée depuis 1990, nous avons tout à perdre en aidant l’Ukraine.

Jacques Guillemain