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Trop qualifié, le personnel de soutien à domicile?

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Pour améliorer l’offre en soutien à domicile, la ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, veut donner plus de place à du personnel un peu moins qualifié, en puisant notamment dans le réseau de l’économie sociale. Une proposition qui ne fait pas l’unanimité.

« Ce n’est pas tout le monde qui a besoin d’avoir une travailleuse sociale qui a une maîtrise ou une infirmière qui a un bac, avance la ministre en entrevue. On a beaucoup professionnalisé nos services de soutien à domicile. À mon avis, trop. »

Malgré certains progrès, l’accès au soutien à domicile demeure problématique au Québec. Il faudra recruter 6600 personnes de plus d’ici à 2040 pour répondre aux besoins du réseau, selon la commissaire à la santé et au bien-être. Actuellement, près de 18 000 personnes sont en attente d’un premier service.

La question est revenue dans l’actualité mercredi à l’occasion d’une journée de concertation sur le sujet organisée par Mme Bélanger à Québec en lien avec sa future politique sur le soutien à domicile.

La ministre consulte le milieu depuis des mois pour préparer ce document qui dressera les grandes lignes d’un véritable « virage ». Les Québécois souhaitent vieillir le plus longtemps possible dans leur maison et le gouvernement est d’accord. Reste maintenant à convenir des moyens pour y arriver.

Les services d’économie sociale assez qualifiés ?

Pendant les consultations, Mme Bélanger a eu un « coup de cœur » pour le travail des entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EESAD). « Ils font des menus travaux domestiques, du répit, du soutien aux activités quotidiennes. C’est très important comme offre de services. […] Je mise beaucoup là-dessus. »

Ce réseau subventionné composé de 9000 aides à domicile fournit déjà des services à 100 000 personnes au Québec et Mme Bélanger souhaite leur donner encore plus de place.

La ministre prône aussi un plus grand recours aux centres d’action bénévole (CAB) qui livrent de la nourriture à domicile (popote roulante) et offrent des services de transport. Même chose pour les chèques emploi-service, qui permettent aux usagers de payer la personne de leur choix pour leur fournir de l’aide à la maison. « Je veux qu’ils soient plus accessibles, plus faciles à utiliser. »

Mais certains ne sont pas d’accord avec cette multiplication des partenaires.

« Le manque de formation amène des manques dans les soins et autres services », avance Guillaume Clavette, représentant du personnel paratechnique, services auxiliaires et de métiers à la FSSS-CSN. M. Clavette fait autant allusion aux services donnés par les agences privées que par les EESAD.

« Nos membres doivent passer par-dessus, dit-il. Ça peut être des bandages mal faits, des soins mal effectués. »

La CSN représente des auxiliaires en santé et en services sociaux (ASSS), sorte d’équivalent en soutien à domicile des préposés aux bénéficiaires en installation. Ces derniers ont un diplôme d’études professionnelles (DEP) assorti de 900 heures de formation, alors que les auxiliaires des EESAD ont suivi plutôt une formation express de 140 heures.

Le directeur du réseau des EESAD, J. Benoît Caron, rétorque que les erreurs sont surtout l’apanage des agences privées à but lucratif et avance que son personnel est compétent. Mais il reconnaît qu’il est moins formé que le personnel des CLSC.

« Nous sommes un compromis entre le réseau public et le réseau privé, dit-il. On ne remplace pas le réseau public. On est en complémentarité. »

Facturer les services

L’autre sujet chaud de la politique est la facturation des services aux usagers. La ministre Bélanger songe à facturer certains services offerts et il en sera question à l’événement de mercredi. En entrevue au Devoir, elle a déjà indiqué que les personnes à faible revenu ne seraient pas touchées et que les services de santé ne leur seraient pas facturés. Il pourrait être question d’aide domestique, par exemple l’entretien ménager et la préparation des repas.

Cette proposition suscite énormément d’inquiétude dans le réseau. L’organisme Ex Aequo, qui représente des personnes en situation de handicap, planifiait mercredi des manifestations sous la forme de « cortèges funèbres » pour dénoncer la « mort de l’autonomie ».

Il rappelle que la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) a exprimé des inquiétudes à ce sujet en décembre. « Ce choix s’inscrirait en faux contre l’approche privilégiée par le Québec depuis plus de 35 ans, soit que l’État québécois accorde une compensation financière pour les coûts supplémentaires occasionnés par les limitations et incapacités des personnes », plaidait-elle.

De façon plus large, plusieurs organismes craignent que la lutte contre le déficit mène à de nouvelles coupes dans les services déjà offerts. La ministre a-t-elle les moyens nécessaires pour assurer un virage vers le soutien à domicile sans créer un système inéquitable ? Oui, avance-t-elle. « Attention quand on dit qu’on n’a pas d’argent ! On a 2,6 milliards de dollars. […] Mais maintenant, l’argent qu’on a mis, il faut être sûrs de bien l’utiliser. Il faut vraiment changer les façons de faire. »

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