Généralisée à tout le territoire français depuis le 29 juin, l'interdiction de fumer sur les plages provoque l'affront de plusieurs maires de communes du littoral. Certains refusent ainsi de mobiliser leurs policiers municipaux pour faire respecter cette interdiction. Les forces de l'ordre, elles aussi, ne sont pas convaincues au moment de mettre des amendes. 

Pourtant, ce sont bien les policiers qui ont la responsabilité de verbaliser les fumeurs en cas de non-respect de cette nouvelle loi. Selon Grégory Hemous, du syndicat Alliance Police nationale, c'est une mission supplémentaire dont ils se seraient bien passé.

"Je ne pense pas que ce soit une grande priorité"

“On a plein de missions à gérer, des nouvelles délinquances récurrentes qui apparaissent. Ça se rajoute dans les périodes estivales, tout ce qui est événement festif, on a la délinquance du quotidien, on a toujours le narcotrafic”, explique-t-il.

“Donc pour nous en tant que policiers, ce sont des missions qu'on nous rajoute dont on n'a pas forcément besoin parce que déjà on a du mal avec le reste, avec tout ce qu'il y a sur la voie publique, le manque d'effectifs et le manque de moyens. Donc à partir de là, on nous demande toujours plus avec moins”, déplore-t-il. 

En cas de non-respect de la nouvelle loi, les fumeurs s'exposent à une amende de 135 euros. “Mes collègues verbaliseront des gens quand ce sera le cas, mais je ne pense pas que ce soit une grande priorité. Cette infraction-là sera verbalisée quand elle sera connexe à d'autres infractions. C'est ce qui passera la plupart du temps”, estime Grégory Hemous.

Pour lui, il y aura de la prévention les premiers mois avant de sévir, mais ces contrôles ne seront pas une priorité. D'autres infractions comme fumer de la drogue ou encore faire preuve de violence sur la voie publique feront partie des préoccupations des policiers. 

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